Critique N°332 : Un Punisher chez Valiant.

• Tu n’as pas de nom. Ils t’appellent Bloodshot, mais les voix dans ta tête t’appellent “papa”, “monsieur”, “commandant”, “camarade”… Ce que tu as besoin d’entendre pour faire le boulot. Mais après tant de missions et tant de morts, tu es enfin prêt à te confronter à l’organisation qui te manipule, le Projet Rising Spirit, et découvrir qui tu es. Fais vite, car tes anciens maîtres n’apprécient pas lorsqu’une arme de plusieurs milliards de dollars se rebelle. Et où que tu ailles, la mort et la désolation te suivront…

C'est très tard que j'ai découvert le personnage de Bloodshot, pas avec Bloodshot et Vin Diesel mais un peu avant avec Jason David Franck (notre bon Ranger vert/blanc) qui campe le personnage dans Ninjak VS the Valiant Universe
Je décide donc de chercher quelques tomes du personnage, et je ne trouve rien qui me donne envie.

C'est après un petit abandon que je vois chez mon libraire : Bloodshot : Intégrale. Et là, c'est parfait.
Quoi de mieux pour commencer.
Et c'est partie pour HUIT CENT PAGES de lecture.
Une petite haltère.

Bon ça fait un peu chier sur un ouvrage comme ça de voir des coquilles, je lis un truc professionnel, pas une de mes critiques.
Mais outre ça, on est sur un ouvrage qualitatif, surtout pour le prix.

L'arme parfaite (ou le soldat parfait) chez les américains et quelque chose qui revient très souvent, que ça soit dans Crysis ou dans d'autre média, le sujet revient toujours.
L'idée de voir un homme indestructible, programmable, sans identité ni passif et mortel est donc un sujet parfait pour un comics. Il est encore plus inarrêtable qu'un Terminator avec son teint blanc et son cercle rouge sur le torse.

Si les premières pages font lever un sourcil (on a l'impression d'avoir loupé un chapitre), le tout se relie très vite dans les pages suivantes.
Bloodshot : Intégrale va nous plonger au cœur de la détresse de notre protagoniste.
Tout aussi anti-héros que Franck Castle (dont le personnage s'inspire énormément), il a cependant des motivations différentes. Se venger de ceux qui l'ont transformé en monstre.
Et ce genre de personnages m'accrochent toujours. C'est efficace.

Beaucoup de talents dans l'écriture et le dessin et plusieurs auteurs et dessinateurs se succèdent pour cet ouvrage conséquent.
Aucun style ne m'a rebuté et c'est déjà un bon point, cependant il y a un soucis sur le design de Bloodshot. Pour moi, Bloodshot a toujours été un homme noir d'une quarantaine d'années. Mais les dessinateurs ne sont pas tous du même avis.
Un coup on a un homme noir la quarantaine, puis un homme blanc la quarantaine, puis un autre homme blanc mais qui semble plus vieux d'une dizaine d'années. Des coupes différentes d'un chapitre à un autre sans raison ni flashback. Et puis c'est un cyborg, je doute que le P.R.S. prenne le temps de le coiffer le matin. Bref, des petits détails qui sont quand même très visible.

La suite * Bloodshot Reborn : Intégrale* fait suite à cette histoire et est tout aussi épais.
Ca donne tout de même envie.

Le plus dur seront les 800 pages (sans compter les bonus) qui arborent ce comics, c'est quand même assez indigeste et le séparé en deux tomes n'aurait pas été embêtant.
Malheureusement Valiant reste inconnu du grand public francophone et donc Bloodshot reste dans l'ombre.