Sous l'étendard des droits et des devoirs de l'homme, Albator

Très connu des adultes, d’une génération passée. Le Capitaine « Herlock » (宇宙海賊キャプテンハーロック) a été traduit par chez nous en tant que « Albator« . Chacun aura sa préférence, entre ces deux noms, cela n’enlève rien à la classe du personnage et au mythe du légendaire pirate qu’il est. Plus connu en France par la première série animée de 1980, tout droit tirée du Manga de Leiji Matsumoto, qui a également supervisé cette série, Albator est tout d’abord un manga. Publié en 5 Tomes par Kana, en France, en 2002. Ce même éditeur a récemment publié une intégrale pour la sortie du Film 3D au cinéma.

Pour ceux qui ne connaissent pas le Capitaine Albator, ou uniquement de nom, c’est un pirate de l’espace qui s’est volontairement exilé de la planète Terre pour fuir ce que l’Homme est devenu.La nature n’a plus aucun droit, le monde est devenu feignant. Du plus au pauvre aux membres du gouvernement. C’est alors dans l’Arcadia qu’Albator, considéré comme un hors-la-loi sur sa planète natale, défend cette planète d’une possible invasion d’une race extra-terrestre appelé les Sylvidres. Il accueille à bord de son vaisseau toute personne jurant de se battre afin de défendre la valeur de la liberté.

Leiji Matsumoto a créé ce personnage, officiellement en 1969. Mais, Albator est le résultat de nombreux petits travaux de l’auteur.Pour voir ces « prototypes », je vous invite à lire un recueil appelé « 24 Histoires venues d’un temps lointain » publié chez Kana, qui, comme le titre l’indique, regroupe 24 histoires courtes de Leiji Matsumoto, bien avant d’être reconnu comme le génie qu’il est. Par ces histoires brèves, on retrouve le prototype du personnage d’Albator, et de Maetel (Galaxy Express 999).

Albator, le pirate de l’espace est un manga assez imposant, et long. Beaucoup de dialogues, beaucoup de répétitions, si bien que certaines phrases restent en tête après avoir refermé le pavé, mais reste surtout, une belle et longue réflexion sur le futur de l’homme et sa dépendance à son confort et au divertissement qui envahit la vie des hommes qui se bercent d’illusions positives au point de laisser de côté toute urgence. L’invasion de la mauvaise foi et de la fainéantise était terminé. Mais celle des Sylvidres peut être évité. Au fil des pages, nous découvrons l’Arcadia, la vie libre, sans excès de liberté, contrôlé uniquement par la conscience humaine. Car, oui, Albator c’est une belle leçon de philosophie, comme tout les travaux de Leiji Matsumoto.

C’est un manga qui se lit et qui s’écoute avec la Bande-Originale de la série, un space-opera dans toute sa splendeur. Un développement des personnages assez simples, mais aussi complexes par leurs mystères, leurs histoires qui les ont poussées à monter sur ce navire les privant de leur planète, devenue repoussante.
Le style graphique de Matsumoto est assez particulier. Il s’agit d’une mise en scène où les personnages importants sont de grande taille et les personnages secondaires de petites tailles, et dessinés de manière un peu grossière. On distingue alors, nettement Albator de Tadashi (Ramis, dans la série) par leurs tailles en plus du costume. La force du dessin de Matsumoto réside dans les scènes de batailles spatiales, et dans sa capacité à attirer autant le regard sur un vaisseau. Aucune bulle, aucun son, aucune pollution, juste un vaisseau dans le vide absolue. Et cela sur deux pages que l’on savoure.

Bref, un indispensable, à conserver aux côtés de Dragon Ball et City Hunter qui doit, comme ces derniers traverser les générations. Capitaine Albator est une enquête sur le mystère de l’Arcadia, un Space-Opera grandiose, le tout amenant de belles réflexions sur l’importance de l’équilibre entre la nature, la nature humaine et l’homme civilisé.

« Hissez le Pavillon Noir jusqu’à ce que nous quittions l’atmosphère terrestre !! Que les hommes qui ‘vivent à genoux’ le voient bien ! Le Pavillon du Capitaine Albator ! »

Créée

le 30 sept. 2014

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