Captain America : Un homme hors du temps par Ninesisters

Une énième relecture des origines de Captain America, cette fois sous l'égide de deux artistes loin de débuter dans le comics : Mark Waid et Jorge Molina.

Malgré les noms sur la couverture, et le potentiel à la fois du personnage et de ses origines, Man out of Time est un titre bancal, qui a beaucoup de mal à trouver son identité propre et dont la narration hachée finit par devenir désagréable.

Concrètement, les auteurs ont déjà beaucoup de mal avec l'époque de leur récit. Au début, pas de soucis, tout se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale. Le passage est relativement court, mais bien écrit. C'est ensuite que cela se gâte : ils décident de le réveiller au 21ème Siècle - comme dans la version Ultimate de l'univers Marvel Comics et évidemment son film récent - mais en présence des Avengers des années 60, ceux qui l'avaient accueilli lorsque l'éditeur avait décidé de le ranimer en 1963. Bon, les personnages n'ont pas énormément évolué depuis, sauf au niveau des costumes ; et là, ils semblent anachroniques, en particulier Iron Man, qui se ballade en armure bas-de-gamme alors qu'il nous montre ensuite son jet dernier cri. Il y a quelque chose qui cloche.

Mais la narration reste le plus grand point faible. Captain America, persuadé dans un premier temps que ce qu'il voit du 21ème Siècle ne peut être qu'un rêve, possède une vision du monde étrange et erronée ; c'est ainsi qu'il va reconnaitre son compagnon Bucky en la personne de... Rick Jones. Le concept n'est pas inintéressant, mais cette superposition d'images et une narration aussi chaotique que la pensée de Captain America donnent lieu à un enchainement bancal des scènes, offrant une lecture parfois désagréable. Les auteurs nous enferment dans les pensées de leur héros, mais elles partent dans tous les sens. Ils s'en servent pour justifier des éléments parfois injustifiables ; Captain America débarque à New York avec les Avengers, mais ne s'aperçoit pas au même instant que ceux-ci se font transformer en pierre !? Un peu de sérieux. La majorité de l'album est ainsi, avec des successions de séquences pas forcément logiques, ou juste trop faciles.

Alors c'est bien dessiné, à la fois patriotique et réaliste sur l'histoire récente des USA, le personnage est bon même si pas toujours bien mis en valeur, mais sur le dernier chapitre, j'avais hâte d'en arriver à la fin et de passer à autre chose. Ce n'est jamais bon signe.
Ninesisters
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le 23 mai 2012

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