Il y a quelques années, la grande mode chez Marvel, c’était la grande mode des « bébés » héros. Des jeunes X-Men, Miles Morales, Sam Alexander, Riri Williams, Amadeus Cho, Nadia Pym, j’en passe et des pires… Je ne sais pour quelle raison, Marvel a décidé de rajeunir nos héros, et c’est, à quelques très rares exceptions, affligeant ! On se retrouve avec des histoires d’un niveau proche des épisodes de Premier Baiser… Avec la série Champions, de Mark Waid, nous atteignions le summum de ce rajeunissement. Le premier tome n’était pas mauvais, il ne s’y passait rien ! Une succession d’histoires banales et de pseudo amourettes dont je me fous… Mais bon, je continu en espérant les voir disparaître (peu de chance, mais je ne voudrais pas rater cela, et puis, c’est surtout histoire de ne pas être perdu par la suite.)


La formation d’une équipe, un cours sur le marketing et le copyright, l’impact d’une vidéo virale et l’importance de l’amitié : voici quelques-uns des thèmes abordés dans ce deuxième volume consacré aux Champions. Les jeunes héros feront aussi face au retour de leurs ennemis jurés, les Freelances, à l’arrivée d’une nouvelle héroïne et à la tourmente du crossover Secret Empire.
Découvrez la suite des palpitantes aventures des Champions, orchestrées par l’excellent duo que forment Mark Waid (Captain America) et Humberto Ramos (The Amazing Spider-Man).
(Contient les épisodes #6 à 12)


Après un premier tome très mollasson, pour ne pas dire « nian-nian », avec énormément de petites histoires sans lien les unes avec les autres. J’espérais que ce deuxième tome propose quelque chose de plus consistant. Dommage pour moi…


Alors comme ils sont une jeune équipe, en devenir, on va faire une partie de paintball pour ressouder les rangs. Un moment de lecture gênant, plein de clichés…
Pendant ce temps, leurs ennemis jurés (cela fait très école primaire de dire ça… cela dit… cela colle bien aux personnages), les Freelances, s’amusent d’une façon bien détestable, et trouvent un moyen, sournois, de se venger de leurs adversaires.


Voilà les Champions, déjà, sous les sifflets et les huées de la foule ! Il ne faut pas grand-chose quand on y pense, c’est le risque avec les phénomènes de mode et les réseaux sociaux. Mais les Champions savent rebondir ! Ils savent comment tirer parti d’un coup dur.


Mais les Freelances ont bien d’autres idées en tête pour faire mal aux Champions, et surtout pour totalement gâcher leur belle idée de départ. C’est un coup dur pour l’équipe. Les Freelances fait mouche en ne s’en prenant pas physiquement aux Champions, mais en frappant leur image, en frappant tout ce qu’ils ont voulu construire avec cette équipe.


Place, ensuite, au Criquet Nomade !... Je n’en parlerais pas plus, c’est encore douloureux… Il y a des idées qu’il vaut mieux garder pour soi quelquefois, être égoïste n’est pas toujours en défaut… Pendant que les Champions partent à la recherche de Kamala, qui a vraiment mal vécu le désastre face aux Freelances.


On plonge ensuite dans Secret Empire, par petits groupes, on assiste aux retombées psychologiques des événements de Las Vegas qui frappent ces jeunes héros en plein cœur. L’occasion de voir trois nouveaux jeunes versions de héros rejoindre les rangs… Ce n’est pas possible, ils sont combien ??


Enfin, le tome se termine avec une remise en question du jeune Cyclope, avant que ce dernier ne pète une durite à cause d’une rafale envoyée par Psycho-Man. Un épisode amusant, tant il est surprenant de voir Cyclope si calme, ne traversant jamais en dehors des clous, partir en vrille de la sorte, dans un véritable ascenseur émotionnel.


Graphiquement, Humberto Ramos fait du bon boulot, il faut bien le reconnaître. Ce n’est toujours pas exempt de défaut, surtout au niveau de l’anatomie, mais c’est agréable à suivre, c’est dynamique, cela nous plonge formidablement bien dans l’action. C’est plein d’énergie. Peut-être le seul point positif de cette série, pour le moment.


Bref, une nouvelle succession d’épisodes bancales et ne déclenchant pas la moindre émotion, si ce n’est de la monotonie et de l’ennuie. Les intrigues ne volent vraiment pas haut, et lorsque Mark Waid essaie de travailler les personnages, c’est encore pire…

Romain_Bouvet
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le 11 nov. 2020

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