BD franco-belge de Richard Peyzaret (F'Murrr) · 5 avril 2007 (France)
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Le Génie des alpagesRésumé : "Mes jeunes années courent dans la montagne, lalalalala" (Charles Trenet) Voilà pour expliquer le titre. Le reste ne s'explique pas. Une espèce de SDF rural (le genre qui rêve d'être promu dictateur) vient vendre ses projets sécuritaires -montagnes aplanies, chemins policés -, une démarcheuse en tapis navajos essaie de fourguer ses tapis pseudo-traditionnels en poil de mouton représentant des moutons (les brebis trouvent ça odieux), le dénommé Coin-Coin veut traire les "chèvres" (les brebis se vexent), une apprentie journaliste venue faire un stage à La Montagne le fait à la montagne (son ordinateur ignore les majuscules), Chicoungougnette (la nouvelle) et Tombedkamionne (l'Anglaise) montent un redoutable duo de casse-pieds, se bourrent le gueule et rendent la vie d'Athanase encore plus pittoresque.Au bout de trente-trois ans d'Alpages, F'Murr fait partie du patrimoine et ça l'émeut : "Les parents ont refilé ça à leurs enfants comme une maladie". Il faut dire que F'Murr s'épanouit bien, dans les Alpages-lieu d'une liberté extravagante qui lui permet de caser ses petites obsessions, lieu d'une connaissance universelle glanée au fil des rencontres. Dans cet album, par exemple, nous avons droit à un traité impeccable (autant que vaseux) sur le ying et le yang, et nous apprenons plein de choses sur les Rhinogrades, bestioles improbables qui marchent avec leur nez Et puis le troupeau reste l'exutoire de tous les agacements de l'auteur. Qui en a beaucoup, des agacements. Néanmoins, ce rouspéteur chronique est un tendre, et on cherche vainement, dans son humour très particulier, la moindre trace de dérision ou de méchanceté. Voilà comment cette série ovine, qui égratigne férocement l'époque, le vaste monde et ses locataires, reste un lieu joyeux et pétant de santé où l'on se sent bien. Voilà pourquoi ce quatorzième Génie des Alpages, graphiquement s
