le 2 avr. 2020
Calmos x Bertrand Blier
La Culture est belle car tentaculaire. Elle nous permet de rebondir d’oeuvre en oeuvre. Il y a des liens partout. On peut découvrir un cinéaste en partant d’autre chose qu’un film. Je ne connaissais...
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Avec les Jeux Olympiques d’Atlanta de 1996, le beach volley est devenu un sport olympique, reconnaissant enfin sa technicité - mais aussi sa photogénie. Avec ses matchs sur le sable chaud et sous un soleil flatteur, ses athlètes élancés et en tenues peu couvrantes, le beach volley a de quoi faire chauffer la température des postes de télévisions des plus frileux.
Les équipes nationales masculines et féminines du Japon n’ont jamais vraiment brillé aux Jeux Olympiques, même si en 2000 les demoiselles ont failli arriver sur le podium, élimées par le Brésil.
Cela n’a pas empêché le pays d’accorder un peu plus d’importance à ce sport, en témoignent les jeux Beach Spikers de Sega en 2001 et le dérivé Dead or Alive Xtreme Beach Volleyball de Tecmo en 2003. Deux jeux vidéo de qualité, mais qui ne mettaient en avant – ou presque- que des jeunes filles, tandis que le deuxième assumait complètement son positionnement auprès d’un public un peu plus libidineux.
Du côté de la plage à la page, bien avant Harukana Receive de Jizai Nyoi (2016- inédit en France) et Beach Stars par Morio Masahiro (2007 – 7 tomes publiés chez Kurokawa), il semblerait que ce Crazy Beach soit le premier représentant du genre, venant taquiner le ballon.
Mais avec Hideki Owada aux commandes, auteur des farfelus Keishicho 24, Panzer Dragoon Punié et Heaven Eleven, le sérieux n’est pas de mise, et le manga se moque bien de proposer une reconstitution fidèle du sport, bien au contraire.
Proposé en one-shot, Crazy Beach se lit donc comme une petite plaisanterie assez innocente, qui fait découvrir Mizuki Hazuki, dite Méduse, jeune joueuse de beach volley ingénue mais déterminée à jouer aux côté de la grande Ozôin, dite Miss Elephant. Une dure à cuire qui n’est là que pour gagner mais aussi apparaître sous le meilleur jour possible. Usui, sa précédente partenaire, est ainsi évincée, car elle est bien trop moche : si elles devaient gagner à cause de son physique elles ne pourraient ainsi rester que quelques secondes à l’écran, contrairement à la candeur innocente de Méduse si photogénique, mais qui doit déployer tout son potentiel.
Hideki Owada n’a donc pas peur de tacler sur le physique, avec un certain cynisme. Il arrivera tout de même à donner à Usui, éternelle rivale, une conclusion pour lui rendre hommage.
Ce qui importe est surtout la montée en puissance de Méduse, dans une ascension qui fait passer les coups spéciaux d’Olive et Tom pour des attaques homologuées par la fédération nationale. Déterminée à aller jusqu’au bout, l’héroïne doit retourner des services… de boules de bowlings, tandis que son premier coup réussi créera un trou dans le sable… dont émergera du pétrole.
Une exagération qui se retrouve dans la représentation graphique, assez réussie, avec ses personnages élancés, sans sombrer dans le fan service de bas étage, même élastiques quand ils s’appliquent à en faire toujours plus, offrant des pages où le spectaculaire est roi. La mise en forme est dynamique, et même énergique : si une case lève le pied d’un rythme trépidant, c’est pour laisser de la place à son petit gag.
Le mangaka manie ainsi assez bien l’outrance de ses idées, tout en gardant à son heroïne des qualités humaines telles que la candeur et la bienveillance qui en font un personnage terriblement attachant, dans les limites de la pagination imposée et qui ne permet pas de grands développements.
Les efforts méritants de Méduse pour devenir puis rester la partenaire d’Ozôin tiennent le manga d’un bout à l’autre, lui offrant une évidente sympathie, pour mieux attendre le prochain coup d’éclat d’un manga survitaminé. Complètement foufou, bien loin de l’académisme d’un sport olympique, Crazy Beach est une amusante plaisanterie qui a l’honnêteté de ne pas étirer inutilement sa folie.
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Créée
le 25 nov. 2025
Critique lue 5 fois
le 2 avr. 2020
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