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Quel pied de lire Letter 44 à chaque nouveau tome. Une subtile intrigue politique sur un fond de science-fiction apocalyptique annoncé. Plus les tomes passent et plus on nous surprend, plus on monte d’un cran dans les rebondissements et l’incroyable.
Avec ce cinquième tome, nous avons une petite pause dans l’intrigue, puisque Charles Soules nous propose d’en apprendre plus sur l’équipage du Clarke, et sur le comment de leur intégration à cet équipage ! Un bon dans le passé bienvenu.


Envoyés pou enquêter sur une structure alien dans la ceinture d’astéroïdes, les membres du Clarke espéraient faire de grandes découvertes, établir un premier contact, mais surtout rester en vie le plus longtemps possible. Ils sont tous montés à bord en sachant pertinemment que ce serait un aller simple. Pour certains, c’était un choix. Pour d’autres une chance.
Construit en one shots réalisés par des guests de talent (Joëlle Jones, Drew Moss, Ryan Kelly, Alise Gluskova, Langdon Foss), ce nouvel opus de Letter 44 nous fait découvrir les origines de l’équipage du Clarke, ainsi que celles des mystérieux Constructeurs…
(Contient les épisodes #25 à 29)


A travers ses différents épisodes, on a va vite comprendre que c’est toute l’administration de l’ancien président Carroll qui était pourrie jusqu’à la moelle et pas seulement le président en question. Si tous les membres de l’équipage du Clarke savaient pertinemment qu’ils s’engageaient pour un voyage sans retour, tous ne sont sans doute pas au courant de la façon dont ils ont été engagé. Les véritables moyens mis en œuvrent pour leur faire accepter ce voyage extraordinaire.


Il y a les membres comme les docteurs Rowan et Hayden, des scientifiques de pointe qui ont juste à être récupéré à des moments cruciaux de leur vie. Il fallait juste attendre le petit déclic qui allait permettre de les voir rejoindre le projet. Avec son flashback, on comprend mieux ses décisions vis-à-vis de sa grossesse à bord du Clarke.


Nous avons également l’engagement militaire forcé et avec condition avec Overholt et Willett. On découvre un lien très fort entre les deux personnages et surtout les capacités hors normes de Willett.


Viens ensuite le chantage, pour Gomez et Pritchard. Si pour le premier cela est plus de la manipulation affective, pas vraiment vilaine, pour Pritchard on commence à tomber dans des méthodes très limites. Cela dit, le scientifique reste maître de son destin et il prend cette terrible décision tout seul. On ne peut, à la rigueur, ne reprocher qu’aux membres du projet d’avoir simplement soumis un choix. Un choix effroyable certes, mais un choix.


Enfin, on tombe dans les méthodes absolument abjectes, avec Takahashi et Manesh ! Pour ce dernier on se trouve avec une banale histoire de chantage, pas glorieux mais habituel. Pour Takahashi, par contre, on sombre dans l’horreur. Les gens chargés de la recruter, et des membres du cabinet présidentiel, n’hésitent pas à détruire la carrière de la jeune femme, et à tuer des gens pour la placer dans une situation telle, qu’elle ne pourra refuser ce qu’on lui propose !


Au final, on se retrouve avec un équipage où tous ont choisi d’être là, mais sans avoir toutes les cartes en mains, sans savoir qu’ils allaient se retrouver dans une situation où il leur était en fait impossible de dire non. Peut-on alors parler de libre-arbitre ici ?


Le tome se termine avec un chapitre dédié au Constructeur et l’énorme erreur qu’ils ont commis et qui nous conduit à la situation présente !


Graphiquement, nous avons le droit à un artiste par chapitre. Hormis Joëlle Jones, je ne connaissais pas les autres. L’ensemble graphique est cohérent et proche de ce que l’on peut voir habituellement avec Alberto Jiménez Alburquerque. Même si le premier chapitre de Joëlle Jones se démarque un petit peu par sa qualité.


Bref, un cinquième tome très intéressant, qui met un peu plus en lumière ces personnages du Clarke que nous suivons depuis le début. Des flashbacks qui nous permettent de mieux cerner ces personnages. On réalise également que le président Carroll était pourri jusqu’à la moelle depuis le début. S’il eut été encore nécessaire de le prouver. Un très bon tome, d’excellents éclaircissements mais vivement la suite de l’intrigue !

Romain_Bouvet
8
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le 29 juil. 2018

Critique lue 106 fois

Romain Bouvet

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