Dragon Ball
8.1
Dragon Ball

Manga de Akira Toriyama (1984)

(encore du boulot, mais voici un premier état d'une nouvelle critique, le commentaire de l'histoire viendra ensuite, on commence par...)


L’esthétique du manga, la mise en page :


Akira Toriyama privilégie nettement la composition traditionnelle de cases rectangulaires et il ne s’accorde le modèle hérité de Tezuka des cases à lignes obliques que de loin en loin dans les débuts de son manga. Nous nous pencherons plus loin sur ce procédé si important lors des combats. Commençons par nous intéresser à d’autres variantes de mise en page qui permettent d’identifier un style propre au manga Dragon Ball. Le tout premier chapitre de 30 pages offre un condensé particulièrement important de procédés au regard du lecteur et nous allons en faire le premier support à partir duquel explorer l’esthétique du manga.
Peu nombreux, les cartons de narration sont sobres, mais stylisés (« Notre histoire se situe… »), et l’histoire commence avec un dessin de pleine page, introduisant le héros dans son cadre de vie. Or, ce procédé du dessin de pleine page va être abondamment utilisé par l’auteur et va être orienté en fonction d’une série limitée très précise de thèmes clefs. Le recours au dessin qui prend toute la page reviendra au chapitre 14 avec le maître Kamé Sennin qui gonfle ses muscles avant le tout premier Kamé Hamé Ha du récit, puis aux chapitres 19 et 20, nous bénéficierons de pas moins de deux dessins rapprochés, l’un en couleurs, l’autre en noir et blanc, de l’apparition du dragon Shenron, avant la double page de fin de chapitre 21 de l’oozaru jaillissant du sommet du château de Pilaf en le détruisant. Un dessin pleine page des adieux de Goku avec Bulma, Yamcha et les autres à la fin de la première quête est suivi rapidement de deux autres, l’un à la fin du même chapitre 23, l’autre au début du chapitre 24, tous deux représentant Goku qui part sur son nuage magique vers de nouvelles aventures avec l’entraînement de Muten Roshi, alias Kamé Sennin. Le chapitre 32 se termine lui sur un dessin de double page avec le moment de l’inscription de Goku et Krilin par Muten Roshi devant l’entrée du Tenkaichi Budokai, lequel est prolongé par un dessin de pleine page au début du chapitre 33. Un dessin de pleine page va aussi concerner le choc des Kamé Hamé Ha que s’opposent Goku et Jackie Chun en finale de tournoi. La finale est l’occasion de quelques autres, quand Jackie Chun alias Muten Roshi lance son Bankoku bikkuri Sho dont Goku ne s’échappera que par la transformation en oozaru et quand le combat se termine par des coups de pied sautés mutuels et que l’allonge de Goku, trop petit, est insuffisante pour lui permettre la victoire. On remarque ensuite que les dessins de pleine page vont plutôt disparaître de la lutte contre l’armée du ruban rouge et de la seconde quête des boules de cristal par Goku. Notons aussi qu’ils contiennent souvent des onomatopées et des bulles de propos des personnages. Ils sont donc intégrés au récit et ne correspondent pas au standard de la BD franco-belge où le dessin de pleine page, comme dans Blake et Mortimer, sont des morceaux de bravoure offerts de loin en loin aux lecteurs. Toriyama n’hésite pas à en offrir plusieurs rapprochés. Ils soulignent les moments forts du récit ou les nouveaux départs. Le mangaka ne les emploie pas pour planter un décor. Par exemple, nous n’aurons pas de dessin de pleine page pour les toilettes du démon lors du tournoi chez la voyante Baba. En revanche, le dessin de pleine page revient pour un Kamé Hamé Ha inattendu de l’homme au masque de lapin qui se révélera être le grand-père de Goku et le disciple numéro 1 de Muten Roshi, Son Gohan. Il revient aussi pour la nouvelle apparition de Shenron ou pour certains moments forts du second Tenkaichi Budokai du récit. Pour introduire le roi démon Piccolo, Toriyama y recourt de façon inattendue au chapitre 135 : au lieu d’être consacrée au méchant, la pleine page représente en contre-plongée le menaçant vaisseau de Pilaf, ce qui précède le réel dessin introducteur du personnage, dessin où, sur les deux tiers d’une page, le démon est montré assis sur une espèce de trône. Pour être précis, deux dessins de cet être maléfique accompagnaient déjà les rappels de son surgissement dans le passé par Muten Roshi, mais l’un sous forme d’ombre, l’autre sous une apparence déformée à cause du recours au mafuba. Si, avec constance, le dessin de pleine page est appliqué à l’apparition de Shenron devant Piccolo daymao, nous en bénéficions aussi pour le rajeunissement du démon, prémisses de ce qui se fera dans les arcs de Freezer ou Cell. Ensuite, au chapitre 150, Piccolo rajeuni est représenté en train de détruire une ville, ce qui fait entrer les affrontements de Dragon Ball dans une nouvelle dimension autrement destructrice. Quant à la toute fin du combat entre Piccolo daymao et Goku, elle fait l’objet de quatre dessins de pleine page, deux au chapitre 160 et deux au chapitre 161. Ces dessins de pleine page sont très souvent renforcés, surtout dans le cas des combats, de bien d’autres cases géantes, soit qui prennent une moitié de page, soit deux tiers, etc. Piccolo junior aura ses pleines pages pour son apparition devant Goku lors des éliminatoires et pour sa taille géante en finale. Sans disparaître, notamment pour les attaques d’énergie, une de Raditz, une en binôme de Gohan et Krilin, les dessins de pleine page sont moins prégnants lors des affrontements avec les saiyens, puis sur Namek, mais au chapitre 292 nous avons deux dessins de pleine page très rapprochés pour l’apparition du dragon de la planète Namek, Polunga. Jusqu’à la fin du manga, les apparitions des dragons Shenron et Polunga sont, pas tout le temps, mais presque, l’occasion d’un dessin de pleine page, soit en haut du sanctuaire du Tout-Puissant, soit devant la maison de la Capsule Corporation, soit dans le monde des dieux, etc. Le procédé s’était raréfié, mais Toriyama décide de faire de la pleine page un moyen d’illustration systématique des transformations successives de Freezer (chap. 296 la première transformation de Freezer en géant, chap. 302, celle inspirée du film Alien, chap. 304 la transformation ultime de Freezer). Par exception, nous sommes aussi gratifiés d’une image pleine page pour un coup de pied de Freezer qui frappe Goku de plein fouet au chapitre 312. Au chapitre 317, le procédé signale encore la réapparition de Freezer au sommet d’un rocher, alors qu’on le croyait mort. Et dans le même chapitre, nous avons une pleine page de la transformation de Goku en super saiyen, avec un renforcement au chapitre 318 par une autre où éclate la colère du héros. Le procédé est alors privilégié pour les scènes de combat avec, à la fin du chapitre 322, un choc frontal entre Freezer et Goku. Deux autres grandes illustrations très rapprochées figurent au chapitre 327 pour l’ultime choc entre les deux adversaires, puis au chapitre 328 nous avons par exception un dessin de pleine page du décor, mais il s’agit de la destruction de la planète Namek avec tout le suspense qui en émane pour ce qui est de la survie de Goku.
Le procédé se veut épique, mais il est employé de manière paradoxale aux chapitres 330 et 331, avec Freezer et son père posant les pieds sur la Terre, puis une transformation inattendue de l’encore inconnu Trunks du futur en super saiyen, avant une défaite de Freezer, vu de dos et coupé en deux par l’épée de Trunks du futur, avant une image de la défaite du père de Freezer contre le même Trunks du futur.
Désormais, Toriyama affectionne d’introduire ses méchants ou leurs nouvelles transformations par des images de pleine page, mais il scande aussi par ce moyen les nouveaux super saiyens (après Goku, Mirai Trunks, Végéta, Gohan, Gotenks, mais pas Trunks enfant ni Goten) ou les nouvelles étapes dans la transformation (super Végéta face à Cell, Gohan en nouvelle apparence, dite super saiyen 2 plus tard, face à Cell, Goku en super saiyen 3 pour contrer Buu), série dans laquelle ne pas omettre Goku et Gohan qui sortent de la salle de l’esprit et du temps avec un pouvoir de super saiyen régulé qu’ils maîtrisent de manière quasi permanente. En revanche, Vegetto et Vegetto super saiyen n’auront pas droit à la pleine page, mais à un jeu de bandes verticales pour faire des confrontations d’images et montrer Buu d’abord surpris, puis trop confiant.
Du côté des méchants, la pleine page consacre l’apparition de C-19 et C-20 à la fin du chapitre 337 et elle illustre aussi leur puissance avec le cas de Yamcha transpercé par C-20 à la fin du chapitre 338, puis avec la destruction d’une ville par les yeux de C-20 au chapitre 339. Notons que, même si le lecteur la connaît, la transformation de Goku en super saiyen devant C-19 et C-20 est représentée en pleine page pour souligner la surprise sur les méchants qui ignorent encore cette évolution du héros. Le procédé concerne aussi l’assimilation du Tout-Puissant par Piccolo junior, puis l’apparition surprise de Cell devant Piccolo. Plusieurs dessins de pleine page suivent de près : Cell dégageant de la puissance, puis Piccolo qui fait de même, avant un tir de Piccolo sur Cell en vue cavalière. Nous n’échappons pas à la pleine page pour la transformation de Cell après absorption de C-17. Après la transformation dite de « Super Végéta » face à Cell au chapitre 377, une pleine page illustre le coup surpuissant de Vegeta dans le ventre de Cell au chapitre 379, ce qui est repris en dessin de couverture du tome 26 de la perfect edition. Inévitablement, la pleine page est réservée aussi à la transformation ultime de Cell, malgré un petit délai, une fois qu’il a absorbé C-18. L’illustration de pleine page est adoptée aussi pour le Final Flash de Vegeta sur Cell en forme ultime, pour la surprise de Cell se retrouvant le corps partiellement détruit par le Final Flash de Vegeta, puis en réponse au coup dans le ventre évoqué plus haut, nous avons, dans l’air, Cell qui « brise » d’un coup de coude la colonne vertébrale de Végéta. Nous avons ensuite une des rares doubles pages du manga représentant la Z-team, sans inclusion de Vegeta, se dressant pour le tournoi du « Cell game », avec en avant Goku, Gohan et Trunks en super saiyens, mais aussi Krilin juste devant l’imposant Piccolo relégué en seconde ligne, Yamcha et Ten Shin Han étant encore un peu en arrière. Une pleine page est accordée à une libération d’énergie de la part de Goku au chapitre 398, puis à un coup donné par Goku à Cell dont on ne voit que les pieds puisqu’il se fait éjecter, puis à un Kamé Hamé Ha en hauteur de Cell, un peu avant une vue plongeante de Cell concentrant de l’énergie dans son bras pour détruire l’arène du tournoi, avec ensuite un dessin similaire de Cell, mais en fausse vue plongeante, qui propulse Gohan au loin, tout cela avant la transformation de Gohan en super saiyen 2. Les pleines pages pouvant aussi concerner des coups échangés (il y en avait une entre Ten Shin Han et Yamcha en quart de finale du Tenkaichi budokai), nous sommes gratifiés d’une attaque frontale de Cell, d’un uppercut de Gohan contre Cell, avant un Kamé Hamé Ha de Cell en contre-plongée. Suivent deux dessins de pleine page enchaînés de Gohan ripostant par son propre Kamé Hamé Ha. Nous aurons droit aussi à la rage de Cell régénéré en suspension dans le ciel, puis à un retour inattendu de Cell en forme parfaite après la surprise du tir d’exécution capitale sur Trunks du futur, à un Kamé Hamé Ha de Gohan assisté par l’image fantôme de son père qui le soutient dans l’au-delà. Pour signaler l’apaisement à la fin d’un arc, nous avons droit aussi à une pleine page quand, les mines réjouies, Gohan, Krilin, Yamcha et Mirai Trunks se quittent et s’éparpillent en descendant le long de la tour Karin. Dans un chapitre bonus, nous avons droit à Mirai Trunks en super saiyen qui bondit en vue frontale contre les cyborgs dans son monde parallèle. Nous aurons plus loin l’image de Gohan qui devient super saiyen devant Goten pour commencer son entraînement, puis encore une autre de Gohan et Goten s’entraînant en super saiyens à l’approche du Tenkaichi budokai. Suivra l’apparition encore énigmatique du Kaioshin et de Kibito, encore préservés derrière leur anonymat, devant nos héros lors du Tenkaichi budokai, puis l’image de « Great Saiyaman » en super saiyen sur l’arène du tournoi. Notons au passage une image de double page, mais à deux tiers, avec, par exception, vue d’un paysage important à localiser, au chapitre 446. Certains schémas étaient déjà présents dans le manga, mais, autre exception, nous avons une illustration de pleine page pour un schéma du vaisseau de Babidi au chapitre 450. Le procédé reprend ensuite ses significations épiques plus usuelles avec l’autodestruction de Majin Végéta dans l’espoir d’éliminer Buu. Puis, c’est un nouvel écart avec le dessin de lancement de chapitre 472, mais avec titres intégrés en haut de page qui font qu’il n’est pas tout à fait en pleine page. J’ai passé des images de Shenron et de super saiyens Goku ou Gotenks, mais il faut citer l’image dramatique des tirs de Buu à partir du sanctuaire pour éradiquer toute vie humaine sur Terre, puis, quelque peu dans le prolongement d’une image antérieure où Cell rageait dans le ciel face à Gohan, nous avons une image flanquée du cri de Buu qui enrage et veut sortir de la salle de l’esprit et du temps. Nous avons aussi droit immanquablement à la transformation de Buu après l’absorption de Gohan. Une apparition de Polunga dans le domaine des dieux sera le tout dernier vrai dessin de pleine, avant une page d’aperçu des participants au dernier tournoi du récit, mais sous forme de douze vignettes.
Mais revenons au premier chapitre du manga pour observer à leur source d’autres procédés clefs. Dès le début de son histoire, Akira Toriyama fait varier de manière importante la taille des cases et, si celles-ci tendent à respecter les alignements, notre mangaka crée une impression de décalage et d’irrégularité entre les cases grâce à plusieurs procédés. Le fait que les cases n’aient pas toutes la même taille en est un, mais il joue aussi sur les images verticales qui s’étendent sur deux ou trois bandes, voire sur la page entière. Mais, surtout, deux procédés plus originaux ressortent et sont particulièrement abondants dans les tout premiers chapitres du manga. Toriyama joue avec les bordures de la page pour le cadre de ses images, ce qui est pour beaucoup dans le sentiment d’irrégularité des alignements au début de son manga. Il crée un faux-semblant de style amateur, de disposition manuelle artisanale. Il jongle aussi avec les dessins en-dehors de tout cadre. Là encore, c’est un procédé omniprésent dans les premiers chapitres. Prenons des exemples. Quand Goku coupe du bois, on a une image de bas de page où il est en train de sauter qui est rendue plus dynamique par le fait que la case s’étend aux limites de la page et cela crée une liaison avec la page suivante où sur un fond coloré quasi similaire, mais plus foncé, Goku frappe la rondelle et la transforme en petit bois de chauffage d’un coup, car l’image joue cette fois avec la bordure du haut de la page. En bas de page suivante, nous avons un dessin représentant Bulma devant sa Renault 5 Turbo en-dehors de tout cadre et ce dessin est collé tout contre la limite gauche d’une autre image qui représente la nature avec des oiseaux qui volent et chantent. Les deux dessins sont entrechoqués et nous avons une liaison de vue avec Bulma la main sur le front qui regarde précisément dans la direction de l’image avec les oiseaux. Les deux dessins sont unis aussi par le fait qu’ils s’étendent jusqu’à la bordure du bas de page, cela crée une sorte de fusion. L’apparition de Bulma dans le manga se fait hors-cadre, comme si elle provoquait la naissance de l’histoire, comme un instant magique où nous ne situerions plus la limite entre un récit et la réalité, puisqu’elle est hors-cadre. Page suivante, un dessin la représente toujours hors-cadre avec sa voiture. Ce n’est qu’au troisième dessin qui la représente qu’elle va rentrer dans les lignes. Goku ou d’autres éléments vont avoir leurs propres dessins hors cadre. Mais notez que le symbole attendu de la verticalité pour une cascade est renforcé non seulement par une image verticale sur toute la hauteur de la page, mais par un jeu d’ouverture avec les limites supérieure et inférieure de la page, ce qui accentue l’effet de plongée dynamique inarrêtable. En vis-à-vis, nous avons trois cases qui montrent comment notre héros se joue de ce danger de la gravité. Sur les deux pages suivantes, le jeu avec les limites de la page permet une liaison entre deux images d’un poisson en quête de proie, avec une image en bas de page dans l’eau et une image de haut de page où il jaillit hors de l’eau mais se fait surprendre par le pêcheur Son Goku. Le jeu d’alternance entre des dessins bien confinés dans des cases et d’autres non se poursuit lors de la rencontre de Goku et Bulma et même au-delà, et cela contribue à un effet précieux où le manga devient une sorte d’album intime artistique avec collages d’images surimposées les unes aux autres. Quelques chapitres plus tard, le procédé des dessins hors cases reculera et nous serons définitivement dans une narration de manga. Les images cadrées dominent de plus en plus nettement, et, si les images hors cadre ne disparaissent pas complètement (notez l’image du capitaine Silver en position de combat à la Yamcha au chapitre 56), Toriyama est passé à une narration plus soumise à la tradition des cases rectangulaires à partir du premier Tenkaichi budokai de son récit. Il s’agit donc d’un charme particulier propre au début du manga. Le sentiment de montage d’un album de photos intimes ressort nettement des pages présentant les boules de cristal et le dragon Shenron. Les images sur fond noir des sept boules de cristal, puis du dragon Shenron ne décrivent pas ce qu’il se passe, mais ce que raconte avec un soupçon de rêve Bulma, et elles sont introduites de manière à attirer l’attention et à faire sentir que, sur ces pages, les autres images sont réorganisées autour d’elles. Toriyama a mis beaucoup de son art dans ce premier chapitre, puisque nous avons droit pour l’introduction de la moto de Bulma à deux cases agrandies, en vis-à-vis d’une page à l’autre, avec une première image de la moto en premier plan, Toriyama exprimant son plaisir de dessiner des engins mécaniques imaginaires, et puis nous avons la sensation de vitesse avec un gros plan sur la moto avec en fond les lignes classiques pour signifier la propulsion à toute allure. Sur la page suivante, nous avons un dessin hors-cadre en haut de page, mais flanqué d’un carton de narration (« Après vingt minutes de route… ») qui représente le trajet sinueux et le paysage traversé, mais ce dessin inclut deux vignettes pour représenter la moto en nous rapprochant par étapes d’un point de vue proche des héros juste avant la surprise du décollage involontaire. Il est aussi un autre procédé important que Toriyama emploie dans ce premier chapitre, c’est celui du débordement de l’image qui sort du cadre. Goku a eu l’honneur de figurer dans la première case du manga, et il s’agissait d’une case pleine page, mais sur la page suivante, Goku avant Bulma est présenté quelque peu hors-cadre, mais ce n’est pas tout le dessin qui est hors-cadre. La maison d’allure chinoise et le paysage sont dans une case en bande horizontale bien délimitée avec juste une ouverture sur une bordure de page, et Goku au premier plan est introduit comme un élément de la composition mais hors cadre avec l’appui de ses pieds dans le blanc qui sépare les bandes entre elles. Goku lui aussi sort de l’histoire pour se rapprocher de nous. Quant à ses pieds, ils créent du coup un sentiment de pression sur les images du dessous qui accentuent l’impression de force qu’il donne. Au chapitre 1, le sommet de l’habitacle de la moto de Bulma est aussi représenté comme excédant le cadre de l’image, ainsi qu’une roue de la Renault soulevée par Goku qui mange sur la case voisine. Toriyama ne va pas utiliser abondamment ce procédé, sauf, il faut y insister, pour les phylactères ou bulles de dialogues et pour certaines onomatopées. Cependant, au chapitre 7, nous avons droit à une image de Bulma les pieds s’appuyant au sol en-dehors du cadre de l’image. Puis, surtout, au chapitre 8, lors de la première confrontation entre Yamcha et Goku, nous avons un dessin sans cadre de Yamcha en position de combat avec son pied qui mange sur les limites supérieures de deux cases placées une bande en-dessous, avec l’une qui représente Goku étonné et peu vigilant et l’autre un coup reçu à la tête par Goku et donné par l’autre pied en plein élan de Yamcha. Il y a donc un dialogue entre les cases pour symboliser l’agression et la puissance de Yamcha. Quelques pages plus loin, Goku s’étant ressaisi, Toriyama utilise un procédé comique typique de Tezuka qui brise le quatrième mur et crée un effet de force et de rupture, puisque Goku envoie loin en l’air Yamcha en le contrant du plat de la main et cela est représenté par la destruction du haut de la case par l’impact imaginaire du corps de Yamcha qui retombe ensuite au sol. Tout se passe comme s’il avait cogné en la démolissant la limite supérieure de la case. Au chapitre 10, pour un nouveau combat entre Goku et Yamcha, lors d’un coup de pied sauté, c’est le rebord de la semelle de la chaussure de Goku qui excède légèrement le cadre du dessin. Puis, au chapitre 11, nous avons la haute plume du cimier du géant Gyumao qui excède l’image, quand il fait son apparition surprise. Comme Goku devant sa maison, Muten Roshi est présenté au premier plan, mais hors cadre, avec la hache de Chichi rentrée dans son front. Après le premier Kamé Hamé Ha de Goku, c’est la queue de notre héros qui sort du cadre de l’image. Enfin, au chapitre 16, après une image de Bulma en train d’essayer sa nouvelle tenue orientale les pieds en-dehors du cadre, c’est au tour de Goku de bénéficier de l’effet du pied qui mange sur la case de la bande inférieure avec une liaison entre une position de combat et non cette fois-ci un coup de pied, mais un coup de son bâton magique, puis Yamcha jouit à nouveau de cet effet en frappant à son tour, et lui toujours du pied, un des membres de la Bande des Lapins. Shenron a droit lui aussi à une image où il excède la ligne supérieure. Lorsqu’il affronte les policiers pour sauver Lunch, Goku offre aussi une sortie d’image, en faisant le grand écart à l’envers avec les pieds en l’air. Peu de pages après, la chevelure de Lunch avec son foulard noué sort à son tour du cadre et si cela a l’air anodin, comme Toriyama n’utilise pas à tout va ce procédé de sortie du cadre, notons que quelques pages plus loin on a cette fois en hors-cadre la chevelure de Lunch lors de sa transformation en blonde orageuse. Ce n’est donc pas innocent. L’effet des pieds au sol hors image se retrouvent à quelques autres reprises (Lunch, Yamcha, capitaine Silver…, Raditz…, Reacum…) et lors des combats du Tenkaichi budokai, éliminatoires compris, nous avons quelques effets discrets de têtes, poings ou pieds un peu hors cadre, à quoi ajouter les doigts de Jackie Chun en V de la victoire. Les cheveux de Goku ou les ailes d’un avion dépassent des limites parfois. Le sergent métallique de la Muscle Tower a droit à un poing hors cadre lui aussi, la lame du ninja Murasaki, puis son toupet, de même, avant que ce ne soit plus subtilement un shuriken qui jaillisse hors des limites du dessin. Je ne vais pas relever tous les exemples, Toriyama n’en abuse pas. Ce genre de procédés ne se signale guère à l’attention lors des combats épiques contre les saiyens, Freezer, Cell ou Buu, sans doute parce que trop lié au comique ou à la sympathie qu’on peut avoir pour un personnage. Nous avons tout de même une image de Nappa menaçant au chapitre 216 qui fait plus de la moitié du haut de la page et de ses deux pieds hors du cadre l’un mange sur une image en-dessous qui offre une revue en miniature de héros acculés : Piccolo, Ten Shin Han, Chaozu, Gohan et Krilin, mais avec en prime l’intérêt du contre-champ d’image à image qui crée l’impression, imaginaire, de héros encerclés sans échappatoire, puisque nous passons du portrait en pied de Nappa à une image de l’arrière du crâne de Nappa. Le méchant est en face de nos héros, mais la mise en page crée l’impression que nos héros sont coincés entre deux images de Nappa. Au chapitre 224, la colère de Goku qui concentre son énergie est représentée aussi avec un appui au sol des pieds hors cadre. Pour le reste, Toriyama semble vraiment avoir renoncé au procédé, si ce n’est, à cause de son côté comique, l’épée de Yajirobé, quand celui-ci ose enfin une attaque pour éviter que Gohan ne se fasse arracher sa queue saiyenne. Dans la suite du manga, il faut vraiment être attentif pour prendre conscience d’autres très rares recours au procédé, comme le coude de Goku au chapitre 282 contre Butta, ou une corne de Freezer géant qui fait à contre-courant du sens de la lecture une liaison avec une image supérieure pour signifier que le méchant se reprend et s’intéresse à Gohan en suspension aérienne.
La raréfaction des images hors-cadre va de pair avec le passage du récit de gag manga à fresque épique, mais il se dégage une série significative d’images avec les pieds appuyés au sol en-dehors des lignes inférieures des cases pour des portraits en pied, sans jeu de mots, ce qui va de pair avec les nombreuses images de pleine page et permet de parler d’un manga qui, s’il n’a plus le côté album intime du début, lorgne tout de même du côté des grands dessins d’illustrations semés dans le récit. Au chapitre 421, nous avons une image pleine page représentant en plongée Gohan sur le nuage magique avec le haut des cheveux et un côté du nuage qui excèdent le cadre. Ceci crée un rapport particulier avec les lecteurs comme un effet d’affiche au milieu du récit. Une image agrandie qui commence à donner l’impression d’une affiche, d’un poster, n’est pas moins de la fiction que les autres cases du récit, mais elle estompe la perception des limites entre rêve et réalité, à la différence de vignettes plus petites impeccablement alignées.
Le début de Dragon Ball fait nettement contraste avec Docteur Slump où les personnages sont privilégiés et les décors volontiers absents. Les décors dans Dragon Ball sont enchanteurs et l’auteur met un certain temps avant de les minorer. Toriyama sait brillamment dessiner des êtres féminins séducteurs, les corps et puis la galerie de visages de Bulma soumise à d’importantes variations de coiffures, Lunch sous ses deux aspects, Chichi enfant puis adulte, Mai, sans oublier Lanfan, Akané, capitaine Violet et quelques autres. La palette des visages féminins est peu étendue, mais le point fort est qu’elles ont quelque chose de ravageur. C-18 sera un rare exemple de renouvellement du visage féminin ravageur, une fois que le trait du front sera maîtrisé et dans un hommage à Shingeki no kyojin Toriyama a par ailleurs réussi un très séduisant portrait d’Annie. Videl sera une nouvelle création forte mais sur la base du visage aux yeux de Bulma avec des cheveux noirs. Plusieurs sortes de Bulma se rencontrent dans les Histoires courtes de Toriyama, ainsi que l’héroïne extraterrestre miniature Chobit. Les expressions faciales des personnages est remarquable. Goku avec son air naïf hérite d’une chevelure proche du personnage d’Astro mais avec des formes rondes accentuant la dimension comique et parodique du manga. Krilin, Tortue Géniale ou Yajirobé seront des créations originales, et Mister Satan avec sa mâchoire carrée revisite le profil pataud du docteur Slump, mais la grande réussite sera dans les profils de méchants. Toriyama affectionne les profils reptiliens entre dragons, ptérodactyles et dinosaures, mais son chef-d’œuvre sera Piccolo daymao vieux. Le yeux de Piccolo daymao se rencontrent dans des dessins d’animaux, dans le cas d’Oolong sous forme de taureau de corrida, dans un bouc pour la série Dragon Quest, mais aussi dans le visage de bouc de Moro, dont le profil de vieillard est un autre chef-d’œuvre saisissant qu’on peut parier dû à la plume créatrice de Toriyama dont il a la marque, plutôt qu’à celle du dessinateur Toyotaro. Sans parler de Puerh et d’Oolong, Toriyama innove encore avec les formes de Freezer, de Cell et de Buu, avec des allusions tantôt appuyées (à Alien) ou tantôt plus discrètes (un côté Goldorak de Freezer en géant). Le profil mince du méchant Buu fait songer à Worms, héros de jeu vidéo, sachant que le principe du corps miniature dans un habit humanoïde de grande taille sera repris par Toriyama dans la première histoire du manga Katsuraakira. La forme de super saiyen 3 a l’air d’un discret rappel de Raditz. On peut voir des éléments récurrents. Chaozu, méchant initial, a quelque chose à avoir avec C-19 dans le visage blanc poudré. Mais, Toriyama a aussi une tendance à une palette peu étoffée. Les coiffures jouent un rôle essentiel pour différencier nombre de personnages féminins ou masculins (Goku, Vegeta, Gohan, Trunks, etc., se ressemblent beaucoup et cette ressemblance s’étend parfois à des personnages secondaires). Ceci dit, il n’y a jamais de problème de relative confusion des personnages entre eux dans Dragon Ball comme c’est le cas dans un grand nombre de mangas, y compris de premier plan.
Venons-en aux cases à lignes obliques. Ce procédé appartient à la culture du manga, à la culture japonaise, et pas tellement à l’univers de la BD franco-belge. Il s’agit d’un héritage sensible des mangas de Tezuka. Mais, Tezuka y recourt pour de nombreux effets variés, psychologiques et autres, alors que Toriyama en fait un emploi de moindre étendue et le réserve pas mal aux scènes d’action, aux scènes de combat. Au début du manga, les lignes obliques apparaissent assez peu, mais on peut remarquer qu’elles sont volontiers associées à un effet de champ / contre-champ. C’est le cas des deux exemples sur deux pages consécutives à la fin du premier chapitre : d’abord, Goku surpris par le pilotage de la moto de Bulma, ensuite Goku qui utilise le bâton magique pour fracasser le ptérodactyle qui s’est envolé avec Bulma comme proie. Et c’est encore un champ / contre-champ que nous avons au chapitre 6 quand Goku saute sur son nuage magique devant les gens médusés pour poursuivre Oolong. A chaque fois, le procédé est également associé à une idée de vitesse d’exécution. Au chapitre 8 avec l’arrivée de Yamcha, les lignes obliques deviennent à trois premières reprises un moyen expressif pour signifier le désordre et l’intensité de combats, mais à la fin de ce chapitre Toriyama a eu une idée géniale. Yamcha est expert en arts martiaux, mais il a peur des filles. S’il s’en sort plutôt bien face à Goku, nous avons un enchaînement comique brillant. En plein milieu du combat entre Yamcha et Goku, Bulma se réveille, Yamcha l’aperçoit, ce qui le coupe de son élan, puis la fixation des regards qui se croisent entre lui et Bulma est superbement dessinée. Bulma est dessinée hors-case sur un fond de points sous forme de rectanlge incliné et de côté et d’autre on a deux dessins de Yamcha l’une dans une case à lignes obliques, l’autre dans une case rectangulaire, ce qui illustre son agitation, le désordre et au haut de la page suivante il tombe comme s’il avait reçu un coup de Goku en plein combat. Les lignes obliques ont permis de suggérer la substitution ravageuse du regard de Bulma aux poings et pieds de Goku. Les lignes obliques sont ensuite utilisées pour l’accident du camping-car, puis pour un nouvel affrontement entre Goku et Yamcha. Le chapitre 11 mérite également qu’on s’y arrête. Chichi enfant fait son apparition en étant poursuivie par un tyrannosaure. Toriyama reprend des images à succès d’histoires courtes qu’il a publiées dans des revues. Le dessin n’est que sur une demi-page, mais c’est le morceau de bravoure où il faut montrer la vitesse d’une poursuite d’un humain par un tyrannosaure ou dragon, et Toriyama reprend son effet de la jambe d’appui au sol qui disparaît en lignes fuyantes. Lorsque Piccolo enlèvera Gohan pour l’entraîner, Toriyama fera un clin d’œil à la situation vécue par la mère enfant en redessinant cette image d’un enfant poursuivi par une sorte de tyrannosaure. Sur les deux pages suivantes, les lignes obliques sont utilisées pour montrer à la fois un combat, un désordre peu logique d’une fille qui vainc un tyrannosaure et aussi une volte-face puisque Chichi se retourne pour attaquer le prédateur. La ligne oblique est encore utilisée pour souligner le fait que Chichi soit dans les vapes deux pages plus loin, puis elle participe à l’effet de surprise lorsque Gyumao surgit devant Bulma et Oolong, puis encore lorsque Chichi fait tomber Goku du nuage magique et se fracasse sur un rocher. Désormais, les lignes obliques vont être un moyen narratif constant dans la mise en page de Dragon Ball. Le mangaka aura souvent recours aux lignes droites surabondantes pour exprimer la vitesse, plus rarement à un dessin avec plusieurs images du héros pour montrer un enchaînement rapide d’actions comme face à la Bande des Lapins. En même temps que la vitesse, l’auteur cherche à imprimer les sentiments de force, de puissance, de détermination qui se dégagent des personnages, et à rebours de l’expression de la vitesse on constate un grand nombre de dessins où sur la case le personnage fait plutôt face aux lecteurs et impose plus sa carrure que sa vitesse ou son agilité. Par exemple, lors du sprint de Tortue Géniale en début d’entraînement, nous avons un bas de page avec un vis-à-vis frontal ou plutôt crânien du maître s’élançant. Même si les positions de biais, d’un quart de tour prédominent, Toriyama a plus d’une fois des images expressives de face à face du personnage avec le lecteur. On le voit encore avec la première image semi-sérieuse de Goku homme redoutable au combat lors des éliminatoires du premier Tenkaichi budokai. Pour son tout premier combat, on le voit courir face au lecteur, comme Muten Roshi au sprint, mais en plan incliné, avec une expression faciale particulière qui mixte le visage insouciant à un début de gravité du personnage. Le manga s’éloignant petit à petit du registre comique pour une dimension épique, Toriyama a aussi introduit des médaillons saisissants avec la figure déterminée de Goku. En évitant de citer trop facilement les images où Goku est sérieux parce qu’il fronce les sourcils en prenant à cœur ce qu’il fait, ou parce qu’il est mis en colère, il y a un début de détermination héroïque consciencieux lors du combat final avec Tao Pai Pai, jusqu’à une image remarquable de fin de chapitre 92 quand Goku répond en tournant la tête à Upa placé derrière lui pour signifier qu’il n’a qu’à l’attendre et que le combat ultime avec l’armée du ruban rouge commence. Le héros témoigne sans arrêt de sa montée en confiance et on a aussi de belles expressions faciales lors du combat contre feu son grand-père chez Baba la voyante. Mais les premières vignettes d’exception apparaissent lors du combat ultime avec Piccolo daymao. Au chapitre 154, avec un effet de surprise, puisque hors-champ Goku a sauvé Ten Shin Han de Drum, nous une image sur trois quarts de page avec un saisissant portrait en pied d’un Goku qu’il ne faut pas chatouiller. Cette image est renforcée d’un gros plan sur le visage de Goku, deux pages plus loin, même si entre-temps sa nature naïve s’est exprimée à nouveau. Son tour de tête après avoir porté le coup décisif à Drum est une autre vignette épique importante dans la série de portraits de Goku en héros sérieux et providentiel. Le profil du héros a psychologiquement évolué et cela se ressent dans la façon dont il est dessiné. Son arrivée contre Nappa et Raditz est l’occasion de nouvelles vignettes, moins réussies que contre Piccolo daymao, mais l’auteur affirme son code pour raconter les interventions de son héros, avec le visage de colère froide de Goku à la fin du chapitre 223, puis la pleine page en début de chapitre 224, très frontale. L’arrivée de Goku sur Namek est l’occasion de nouvelles vignettes, mais avec un scénario un peu posé différemment où on insiste plus sur son intervention très calme qui fait patienter l’ennemi. La même remarque vaut pour l’arrivée du héros face à Freezer. Si on ne retrouvera plus jamais la classe des arrivées face à Piccolo daymao ou Nappa et Végéta, on aura encore deux vignettes impressionnantes, que l’adaptation en animé se montrera encore une fois soucieuse de décalquer, c’est les images de Goten et Trunks lors du tournoi pour enfants du Tenkaichi Budokai. C’est au bas de l’avant-dernière page du chapitre 433, page 190 du tome 29 de la perfect edition, la vignette de Trunks est quasi anecdotique, mais l’image de Goten est l’une des plus belles et des plus vertigineuses de tout le manga Dragon Ball, une réussite faciale absolue, le coup de génie d’un maestro. On voit Goten sourire fièrement en complice de l’adversaire, malgré le coup au visage qui témoigne de la dureté de l’affrontement, et surtout on a la magie de ce port de tête incliné difficile à décrire, mais qu’il faut aller voir. C’est nettement au-dessus des expressions faciales troop caricaturale ou peu impactantes de Goku et Gohan lors du combat contre Cell, gâchées en partie, mais pas seulement, par les pupilles creuses des super saiyens. C’est hélas de ces dernières que Toyotaro s’inspire pour nous pondre les têtes fades et idiotes de Goku dans Dragon Ball Super.

davidson
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le 21 déc. 2018

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davidson

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