The Sixth Gun est un western vraiment à part. Une vraie ambiance far west avec des décors adéquats mais avec une histoire surnaturelle, fantastique, où l’horreur a aussi son petit rôle à jouer. Des cowboys, des zombies, des pistolets aux pouvoirs fantastiques annonçant l’Armageddon, un mélange détonnant pour une série passionnante.

Becky et Drake sont en route. Ils ont pour mission d’enterrer le général Hume en Terre Sainte lorsque leur convoi est subitement attaqué par une force maléfique stimulée par un sinistre nécromancien. Au cours de l’attaque, Drake disparaît sans laisser de trace. Seule, Becky doit pourtant poursuivre son voyage jusqu’à une forteresse isolée, où elle découvrira à quel point sa destinée est plus liée au sixième révolver qu’elle ne l’imaginait.
(Contenu : The Sixth Gun #12-17)

Après les tragiques événements lors de la confrontation avec le général Hume, Drake et Becky espéraient prendre un peu de repos, mérité, à Crescent, petite ville proche du bayou. Mais nos héros, qui ne comptent plus que l’un sur l’autre, enfin cela est surtout vrai pour Becky, découvrent que le pouvoir des pistolets attirent les convoitises de tous les êtres nuisibles pouvant exister. Après les zombies ce fut donc au tour la Loa Marinette et le folklore vaudou qui s’attaque à Drake et Becky.
Mais ce petit séjour à Crescent n’aura pas eu que de mauvais points. Nos héros faisant, en effet, la connaissance de l’Ordre de l’Epée d’Abraham. Un très vieil ordre religieux ayant juré de protéger le monde de tous les artefacts maléfiques qui existent. Les six pistolets en faisant donc parti. Ils proposent à Drake et Becky de les emmener, eux, les pistolets et le corps du général Hume en un lieu secret et apte à les protéger. Gord, de son côté, part sur les chemins de son passé…

Mais comme le début de cette série, les choses ne se passent jamais comme elles le devraient pour Becky et Drake. Et alors qu’ils se trouvent dans un train sur une voie de chemin de fer secrète, la veuve du général Hume envoie à leur poursuite un drôle de nécromancien, capable de ramener les morts à la vie et surtout assisté par une momie, la momie d’Asher Cobb.
On a d’ailleurs le droit à pas mal de pages sur ce personnage au destin tragique, expliquant comment il est devenu ainsi. Un personnage déclenchant beaucoup d’empathie, le pauvre.

Cette attaque de train, grand classique des westerns, mais revue par Cullen Bunn, va scinder le duo Drake/Becky en deux. Il n’y a que la jeune femme qui rejoint la prison de l’Ordre de L’Epée d’Abraham. Car il s’agit bien d’une prison. Quand à Drake, aucune nouvelle de lui. Pendant sa détention, Becky va découvrir un nouveau pouvoir, fort intéressant de son pistolet. Il n’est pas question que de visions du futur, des discussions avec le passé sont possible !

Pendant ce temps, Gord se rend dans son ancienne demeure d’esclave et a, lui aussi, d’étranges conversations avec des fantômes. Nous découvrons son passé, assez dur et nous le voyons prendre une décision qui montre la force de caractère de ce personnage et sa grandeur d’âme.

Cullen Bunn continu de mélanger les genres. Quelle surprises de voir une momie s’en prendre à Drake ! Et cela passe, une nouvelle fois, formidablement bien. Beaucoup d’empathie se dégage dans ce troisième tome. Nos personnages semblent tous avoir un passé douloureux et dur à porter. Et pourtant cela semble les renforcer. Ils n’en deviennent que plus attachants, il est toujours agréable de suivre des personnages qui surmontent leur peine, leur douleur pour continuer à avancer malgré tout.
Et que dire de ce mélange western/ambiance oppressante et d’horreur. Ce trouve que ces deux genres se marient à merveille. Des personnages qui combattent des choses inconnues, qu’ils ne connaissent pas. Quel plaisir au milieu de ces petites villes du far west de voir des zombies, du vaudou, une momie !

Graphiquement, les dessins de Brian Hurtt sont toujours excellents. Les costumes rappelant parfaitement le far west, Drake en tête, ainsi que les bâtiments des villes et en même temps nous faisant magnifiquement bien ressentir l’horreur, l’angoisse avec une ambiance générale oppressante, des décors sinistres, des créatures repoussantes.

Bref, ce voyage avec The Sixth Gun est toujours aussi plaisant à suivre, à regarder. Petite pause dans l’intrigue pour se concentrer sur les personnages, ils n’en deviennent que plus passionnants et on a encore plus envie de replonger dans l’histoire, dans ce quête des pistolets, dans cette vengeance, dans cette aventure épique.
Romain_Bouvet
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le 23 févr. 2015

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