Douces nuits au parfum d’horreur


Dans le tome 2 de “Maus“, nous retrouvons notre auteur ainsi que la suite de l’histoire de son père. Pour vous rapeller, Vladek vient d’arriver avec sa femme aux portes de l’Enfer qu’est Auschwitz. Il raconte à son fils comment il a dû quitter sa mère et se mettre à nu devant les gardes allemands. Il est séparé de sa femme et a perdu toute dignité en moins d’une heure. Malgré que les actions qui se sont déroulées en ce lieu soit gardées secrètes, Vladek a su que lorsqu’on vous déporte dans ce camp, vous ne revenez pas. Très triste et dépourvu de toutes sources d’espoir, il a pleuré et un prêtre est venu le consoler. Pour lui redonner du courage, le prêtre a fait jouer les croyances religieuses de Vladek et il a réussi à lui redonner espoir de sortir un jour de cet endroit maudit. Un jour, un surveillant violent a demandé aux prisonniers si l’un d’entre eux parlaient anglais. Par chance, Vladek connaissait la langue de Shakespeare et il a appris cette langue à un Kapo. Grâce à ce savoir, il est privilégié durant 2 petits mois : il est protégé par ce Kapo et mange de temps en temps un festin. La belle vie s’est terminée et il a commencé à travailler en tant que zingueur. Par une chance inouie, il a dû effectuer des travaux dans l’autre partie du camp, la plus terrible mais Anja s’y trouvait. Vladek rassuré de voir que sa bien-aimée était en vie, lui a apporté dès qu’il a pu des paquets contenant de la nourriture.Il arrêta ensuite de travailler en tant que zingueur et il est devenu le cordonnier d’Auschwitz. Il a réparé autant de sabots en bois que de bottes de cuir. Quand la réparation des souliers des Allemands est faite convenablement, Vladek reçoit la plus belle des récompenses : de la nourriture. Au cours du dernier mois, il travaillera au Commando Noir où il devra utiliser toutes ses forces pour déplacer les énormes pierres et creuser des trous s’il ne veut pas avoir la marque des canines des chiens enragés allemands. Bien que cela soit inespéré, Vladek a quitté Auschwitz vivant. Alors qu’il pense que le pire est passé, il doit marcher des centaines de kilomètres afin d’arriver dans un autre camp, bien plus petit que le précédent. Le lendemain, il est mis dans un train mais il ne sait où il va. Le train roule encore et encore, puis s’arrête mais rien ne se produit. La situation a duré ainsi pendant une semaine et un jour, ils ont ouvert. Les derniers survivants à ce voyage mortel ont pu extraire les corps sans vie du wagon et nettoyer les saletés qui se sont accumulées au cours du voyage. Un miracle est apparu dans son champ de vision, la Croix Rouge. Comme-ci les faux espoirs d’être libéré ne sont pas assez nombreux, Vladek a dû remonter dans un train et il est amené en enfer pour la seconde fois. Mais si la providence à bien voulu qu’au jour d’aujourd’hui vous puissiez lire ce livre, c’est que vous connaissez la fin de l’histoire mais pas encore le pourquoi du comment.


Le deuxième tome de Maus était plus qu’une évidence, l’histoire de Vladek ne pouvait pas se terminer à l’entrée d’Auschwitz. La patience du lecteur doit être primordiale au cours de cette lecture, à de maintes reprises, on pense que le personnage principal de l’histoire a enfin réussi à se sortir de ce calvaire mais un événement survient et tout notre apaisement retombe. C’est ce qui rend l’histoire palpitante et les retours au moment de l’écriture du livre que l’auteur illustre également de cette deuxième partie, ne gêne pas à la poursuite de l’histoire. Les expressions du visage des victimes, bien que ce soit des animaux, sont des images concrètes, faciles malheureusement à s’imaginer. Je trouve cela impressionnant que l’auteur est pu, à travers des animaux, transmettre au lecteur la violence et la peur que les Juifs ont pu ressentir. Je recommande les deux bandes dessinées de Maus aux personnes qui souhaitent approfondir leurs connaissances sur la Shoah, à travers ce témoignage bouleversant illustré d’une manière admirable.


Pour conclure, cette bande-dessinée autobiographique n’est pas toujours simple à suivre, mais jamais elle n’est ennuyeuse. L’idée de transmettre un témoignage de cette manière était très courageux et tout aussi marquant qu’un roman. J’admire le père de l’auteur pour avoir eu cette force de caractère et estime que le succès du livre de son fils est bien plus que mérité.

darkness03
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le 30 mai 2018

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