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Suites des aventures de Mitchell Hundred ! Cet ancien super-héros, la Grande Machine, capable de communiquer avec n’importe quel objet, automatique ou électronique, est devenu maire de New York, sans véritablement connaître les arcanes du pouvoir. Heureusement, il peut compter sur une équipe solide et fidèle, au grand dam de ces derniers ! Parce qu’ils ont bien du boulot à cause de lui.
Avec les deux premiers tomes, Brian K. Vaughan nous propose des histoires riches, profondes, d’une grande maturité et poussant à la réflexion. Malheureusement, si elles sont fort plaisantes à suivre, il manque un petit liant pour tenir en haleine à chaque chapitre. On a plus l’impression, pour le moment de suivre simplement un mandat de maire un peu particulier.


Mitchell Hundred tenta autrefois de sauver New York en incarnant l’identité d’un super-héros capable de communiquer avec les machines… Cette époque révolue, il ne s’attendait pas à ce que sa vie en tant que maire de la ville soit aussi périlleuse ! Alors qu’une série de cambriolages ravive le climat d’insécurité latent, une interview improvisée d’Hundred sur l’usage de drogues allume un nouveau foyer de mécontentement. Le moment parfait pour qu’un nouvel acteur attire sur lui le feu des projecteurs en privant la mégalopole de son électricité, apportant un nouvel « éclairage » sur la grande panne de courant qui toucha le nord des Etats-Unis en 2003.
(Contient les épisodes #21 à 29 et Ex Machina Special #3)


Une nouvelle fois, Brian K. Vaughan nous propose deux sagas (ainsi que deux histoires courtes), oscillants entre un présent difficile où Mitchell Hundred essaie d’être un maire juste et au top, et des flashbacks où il n’était que la Grande Machine. Personnellement, je continu de penser que ces flashbacks prennent trop de place, même s’ils servent, il est vrai, à guider notre héros dans ses actes et ses décisions d’aujourd’hui. Il faut dire que j’aime tellement l’intrigue politique que le reste me paraît superflus.


Dans « Fumer Tue », Mitchell est responsable, une fois n’est pas coutume d’une petite gaffe, mais qui peut avoir de sévères répercussions. Il a reconnu, durant une interview, avoir déjà consommé des produits stupéfiants. Certes, pas des drogues dures, et seulement à deux reprise, mais il l’a reconnu, en étant le maire de New York !
Au même moment, un pyromane, se faisant passer pour un pompier, commet des meurtres et des vols !
Un criminel qui ose bafouer les pompiers, des journalistes au taquet, des adjoints qui essaient d’éteindre l’incendie de ses déclarations, la chef de la police et celui des pompiers qui se disputent l’enquête, et une nouvelle collaboratrice, January, sœur de la défunte Journal, qui semble cacher ses véritables intentions, notre pauvre maire semble, encore une fois, dans une bien mauvaise posture.


Dans « Black Out », alors que toute la ville plonge dans le noir, Mitchell perd ses pouvoirs, pour sa plus grande joie ! Malheureusement, cela coïncide avec l’arrivée d’un étrange voyageur venu le mettre en garde tout en menaçant sa mère ! Saga intéressante, qui nous montre un peu plus, et même davantage à quel point Mitchell Hundred ne supporte pas ses pouvoirs. Il utilise même le terme de liberté en parlant du fait de ne plus entendre les machines. Mais la résolution de cette affaire risque d’être encore compliquée que l’affaire en elle-même.


Les deux courtes histoires, « En Solo » et « Mascarade », racontent, pour la première, une histoire plus intimiste avec Bradbury, tandis que la seconde, alors qu’il se remémore la découverte de ses pouvoirs, le maire fait en sorte d’empêcher une réunion du Ku Klux Klan. Une histoire, « Mascarade » fort bien écrit qui permet, de la plus belle des façons, à Vaughan de décrédibiliser ces racistes de la plus belle des manières. Comment rendre plus crétin, un abruti en montrant à quel point son action est débile ?


Bref, encore une fois, ce troisième tome d’Ex Machina est un véritable plaisir de lecture. On suit les aventures de Mitchell Hundred et les gens qui l’entourent avec un véritable intérêt. Brian K. Vaughan écrit avec passion et intelligence. Cela se ressent, nous pousse à nous interroger, à imaginer au fur et à mesure que l’on dévore les cases. Plus qu’un simple récit politique, il y a véritablement un aspect social particulièrement pointu et juste dans cette série.

Romain_Bouvet
8
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le 23 août 2016

Critique lue 185 fois

Romain Bouvet

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