Niveau scénario, Fenice a tout pour avoir l'air d'une BD standart pour ado avec un héro sombre, solitaire, désenchanté mais trop balaise et qui tue tout le monde. Et je dois bien avoué que c'est un peu le cas. Sauf que le tout est fourni dans un univers assez accrocheur, avec un personnage assez attachant également.
Mais la grande force de ce premier tome (et unique pour le moment) est son aspect visuel. Jamais je n'ai vu de dessins pareils dans une BD édité et commercialisé. Ça ressemble presque à des croquis évolués, parfois presque à du gribouillage organisé, et c'est en même temps super efficace. Ça pourrait presque passer pour un travail bâclé qui ne vaudrait pas mieux qu'une esquisse dans un coin de feuille, sauf que là, ça marche tellement bien que ça en frôlerait le génie. De chaque dessin se dégage une énergie incroyable. Bon ce n'est pas parfait non plus. On sent que c'est une série qui débute et le dessinateur pourrait probablement faire encore mieux dans ce style, mais ça à le mérite d'être original.
En tout cas moi, ça m'a marqué.