Rogers et ses bombes atomiques

Second arc du run de Chuck Austen. Chuck Austen le légendaire, l'incroyablement catastrophique scénariste, celui dont le nom sera damné par les lecteurs x-men pour toutes les générations à venir.

S'il est vrai qu'il a induit une baisse de niveau considérable sur ce titre Captain après l'excellent démarrage de John Ney Rieber, son premier arc n'était pas non plus mauvais. Sur le second il retombe dans l'un de ses travers favoris : les doigts d'honneur appuyés à la continuité. Si sur Uncanny X-Men il m'avait bien faire rire avec son "le gène mutant protège du VIH, je vais faire comme si tout le monde le sait alors que pas le moindre comics n'en a jamais parlé jusque là", sur ce arc Captain il a eu le mérite de m'intriguer avec ses retcons osés. Oui mais un bon pitch ne fait pas une bonne histoire. De même qu'un personnage féminin intriguant (l'Atlante introduite dans les Extrémistes) ne fait pas forcément une histoire d'amour bien écrite.
Cet arc est bâclé, mal construit, mal raconté. Son dernier épisode essaye, il ose quelques petites choses, mais à la lecture je savais qu'il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas, même si j'ai encore du mal à mettre des mots précis dessus. C'est expédié, du début à la fin, sans réel développement des conséquences de ce qu'on apprend, sans réel mystère autour de la conspiration dont Rogers est la victime. Au scénario, c'est donc des bonnes idées mal exécutés.

Au dessin, par contre, Jae Lee sort un arc vraiment réussi. En petite forme sur le précédent, il sait donner du volume à ses pages, de la splendeur à ses personnages. En fait, il tient l'arc à bout de bras, transformant n'importe quelle conversation maladroite en moment intense et merveilleux. Son atlante est vraiment magnifique, les scènes sous l'eau poétiques, le design du méchant envoie également.