Le changement de scénariste sur Harley Quinn n’aura pas eu l’effet que j’espérais. Dans le meilleur des mondes j’aurais voulu une véritable révolution, une intrigue en profondeur, et un travail sur le personnage qui soit vraiment impacteur sur le fond, et non pas simplement sur la forme. Oui, le dernier tome s’est laissé lire un peu plus facilement que tous les précédents. Mais cela reste toujours à ras les pâquerettes.


En tombant sur une bande dessinée de ses propres (més)aventures, Harley Quinn est loin de se douter qu’elle risque de changer l’ensemble de la continuité de DC Comics ! Les super-héros voient leurs origines réécrites, la mère d’Harley disparaît soudain et un certain Captain Triumph, un héros de l’Âge d’Or des comics, sème la pagaille dans ce nouveau présent. Ce qui est sûr, c’est qu’une nouvelle ère commence l’univers DC, et surtout pour Harley Quinn…

Harley Quinn Rebirth, ou les nouvelles aventures de l’héroïne la plus déjantée de l’univers DC ! Après Frank Tieri (Old Lady Harley), c’est au tour de Sam Humphries (Green Lanterns) de raconter les déboires de l’ex-petite amie du Joker. Pour cela, il est aidé de plusieurs dessinateurs, parmi lesquels on retrouve Sami Basri (Voodoo) et Lucas Werneck (Captain America). Ensemble, ils font de la continuité DC le terrain de jeu parfait pour que Harley puisse laisser libre cours à son excentricité et son sens du style.

(Contient les épisodes Harley Quinn #50 à 54 et #56 et Harley Quinn’s Villain of the Year #1)


Dans les toutes dernières pages du précédent tome, Harley Quinn tombait sur un comics relatant ses rocambolesques aventures. Elle est alors loin de se douter que de cette simple découverte vont découler des événements menant à la destruction totale de la continuité ! Aidée de Jonni DC, policier de la continuité, elle va devoir réparer tout ça.


Une succession de grand n’importe quoi dans cette course au comics pour arrêter ce dérèglement de la continuité qui sombre dans une incroyable folie. Si certains lecteurs, peuvent ne pas apprécier ce voyage, Harley Quinn est clairement à sa place. Mais la délurée héroïne est prête à tout pour sauver sa mère, victime malheureuse de cette continuité qui s’effondre.


L’intrigue suivante nous montre que Harley n’a pas complètement réparé ses bêtises, puisque Captain Triumph se trouve à Coney Island. Ce vieux super-héros, datant des années 40, découvre un monde bien différent de celui qu’il connaît. Et très vite, très, très vite, sa patience va s’effriter. Harley doit continuer sa mission de « réparation ».


Après un combat contre un héros du passé, c’est contre la fille d’un super-vilain, que Harley va devoir se battre. Non pas à coups de marteau, mais un affrontement en terme de like s’installe entre notre héroïne et Minor Disaster. Un duel assez… décevant et qui ne fait que mon conforter dans mon idée que les réseaux sociaux sont néfastes…


Le tome se termine avec deux épisodes de Mark Russell. Le premier, de la série principale, où Harley essaie de refourguer des chats sur fond de lutte contre le patriarcat moyenâgeux dont souffre encore de nombreux crétins.

Le second épisode est une sorte de remise de prix, façon Oscars, pour les vilains de l’univers DC. Tout cela estampillé Year of the Villain. Dispensable…


Graphiquement, le titre voit arriver Sami Basri et Lucas Werneck. Deux artistes prometteurs. C’est assez plaisant à regarder. Le premier va à l’essentiel, l’action. C’est vivant mais cela manque de détails dans les cases, et les personnages sont un peu lisse. Le deuxième,, c’est un peu plus fourni, mais les personnages ne sont pas exceptionnels.


Bref, un huitième tome quelque peu décevant. J’espérais que le titre allait décoller un peu après le précédent. Malheureusement, on retombe dans l’absurde et le ridicule.

Romain_Bouvet
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le 19 janv. 2024

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