Simon Hureau nous convie à l'exécution de Damiens, qui a eu la très mauvaise idée de tenter d'assassiner Louis XV. (Qui n'a même pas été sérieusement blessé.) Après avoir subi toutes les tortures possibles, il est condamné à l'écartèlement. Les choses ne se passent pas comme elles le devraient, et, Damiens étant une force de la nature, l'exécution dure de très longues heures. C'est à l'issue de celle-ci que le bourreau en titre, Nicolas Charles Gabriel Sanson, décide de mettre un terme à sa carrière. Son neveu, Charles-Henri Sanson, dix-huit ans, est chargé de l'assister, avec quatorze autres bourreaux, mais ne peut résister jusqu'au bout. (Infos prises sur Wikipédia)
Simon Hureau prend quelques libertés avec la réalité historique : c'est le neveu qui dirige l'exécution car le bourreau en titre est pris de faiblesse et les aides sont partis faire deux ou trois courses : plomb, cire, poix, résine, toutes choses indispensables pour la poursuite des réjouissances. L'exécution est vue comme un spectacle, Hureau promenant le lecteur d'un groupe à l'autre, dans toutes les classes de la société. Cynisme ou compassion, toutes les réactions sont évoquées. C'est tellement atroce que ça en devient comique par moments, surtout grâce au dessin et aux onomatopées, particulièrement bien choisies.
C'est donc une BD réussie, mais très marquante. Âmes sensibles s'abstenir !