J’aurai mis le temps pour me lancer dans ce deuxième volet des aventures de la Panthère Noire en tant que protecteur d’Hell’s Kitchen, en l’absence de Daredevil. Quasiment deux ans ! Et pourtant, la série est bonne mais peut-être pas assez importante pour ne pas se voir reculer dans la pile de lecture. Et en réaménageant mes étagères je suis tombé dessus, le prenant aussitôt pour le lire.
T'Challa, la Panthère Noire, est de retour ! Le héros va avoir fort à faire pour survivre aux différents crossovers de la Maison des Idées. Dans cet ouvrage, vous découvrirez les trois épisodes rattachés à Fear Itself. T'Challa plongera ensuite dans la tourmente de Spider-Island, le nouvel event Marvel, qui voit tous les habitants de Manhattan investis des pouvoirs de Spider-Man !
(Contient les épisodes US Black Panther : The Man Without Fear 521-524, 523.1)
Et on se retrouve avec l’impression de plongée dans un moment de nostalgie, avec des épisodes liés à Fear Itself et Spider-Island. Si ces événements n’étaient pas forcément marquants, c’est toujours plaisant de replonger dans le passé récent de nos héros et voir les changements opérés en peu de temps.
Le gros de ce volume (trois chapitres sur cinq), bien qu’il soit assez fin, est lié à l’event Fear Itself. Nous faisons la connaissance avec monsieur Glenn. Une personne lambda qui va voir sa vie, peu à peu, sombrer dans le chaos, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Et comme beaucoup de gens, il lui faudra un bouc émissaire. Quoi de mieux que de reporter sa frustration et sa colère sur les étrangers, les immigrés ? Mais très vite, cette simple colère va se transformer en véritable haine envers l’étranger, le différent. Et il n’en faudra pas plus pour l’essence même du Maître de la Haine pour s’emparer de l’esprit de monsieur Glenn et l’aider ainsi à se débarrasser des « parasites » comme il les appelle. Et il est facile pour ce méchant de trouver des gens à conditionner vu la peur qui règne partout. Bien entendu, monsieur Okonkwo, T’Challa, va être une cible toute trouvée pour le Maître de la Haine, son armée de fanatiques et sa Panthère Patriot ! Heureusement, notre héros pourra compter sur la surprenante Sofija.
Histoire somme toute classique. Un ennemi loin d’être tête d’affiche mais collant parfaitement à Fear Itself, le méchant idéal même. Cela permet aussi à T’Challa d’être bien mis en avant et de lui faire prendre conscience qu’Hell’s Kitchen n’est pas le Wakanda.
Pas de surprise dans le traitement de l’intrigue et sa résolution. Un bon tie-in.
Le quatrième chapitre est une sinistre histoire de vengeance. Hunter, le Loup Blanc, jaloux de ne pas avoir été choisi pour être la Panthère Noire, assassine les femmes que T’Challa a sauvé à Hell’s Kitchen pour attirer son attention. Encore une fois, notre héros peut compter sur Sofija.
La dernière histoire est un tie-in à Spider-Island. La Panthère Noire se voit affublée de six bras et il essaie d’arrêter Overdrive qui a kidnappé une petite fille à Shadowland. Le Caïd envoyant, lui aussi, quelqu’un aux trousses d’Overdrive…
Hormis le quatrième épisode, dessiné par Jefte Palo, tout le volume est signé Francesco Francavilla. Et c’est vraiment un plaisir de retrouver l’artiste italien sur autant de chapitres. Et surtout sur une série qui lui convient parfaitement. C’est fluide, beau, avec une mise en page dynamique, collant parfaitement à l’histoire. Et toujours avec des couleurs magnifiques.
Bref, une bonne lecture, si cette histoire de passation entre Daredevil et la Panthère n’est qu’un prétexte, David Liss nous offre des histoires intéressantes, avec de nouveaux personnages plaisant à suivre, comme Sofija, et arrive à le faire malgré les nombreux tie-in qu’il doit fournir.
