Le run de Carey (#175 - 215 + un graphic novel) se situe juste après celui de Brian Azzarello (#146 - 174), ce qui est important à souligner, parce qu'on a 2 traitements du personnage et du récit assez différents chez les 2 auteurs, ce qui pour le coup marque avec évidence ce qui est bon et ce qui n'est, peut être, pas bon pour des histoires de Hellblazer. Azzarello créait ses propres dilemmes, et faisait évoluer son Constantine presque uniquement autour de ses dilemmes, il y avait bien quelques liens avec le background général de la série mais c'était léger. Ce qui n'est pas vraiment un problème, mais les questions de pertinence sont à soulever tout de même. Mike Carey dit "fuck that" et nous pond en quelque sorte un retour aux sources. Si vous avez aimé les parties Delano et Ennis, le run de Carey est un incontournable, non pas qu'il peut à ce point égaler ces scénaristes aujourd'hui considérés comme les pionniers de la série mais les intrigues et les problématiques qu'écrit Carey découlent beaucoup de ce qu'ont écrits les scénaristes d'origine. Donc terminé les arcs tellement isolés qu'on pourrait en faire des hors-séries, là on parle de vraie magie, de vrais démons. L'avantage c'est surtout que Carey le fait au travers d'un gros fil narratif et de plusieurs petits arcs, avec chacun leurs identités, qualités et défauts, puisqu'ils font évoluer des personnages différents à travers plusieurs régions (c'est important) et problématiques, et sont illustrés par plusieurs dessinateurs. Il n'hésite pas d'ailleurs à apporter ses propres idées en plus de celles d'origine et à monter l'échelle du drame à un niveau rarement vu dans l'histoire de Constantine. C'est pas toujours parfait, mais l'introduction, le climax et la fin sont vraiment le résultat d'un gros travail de la part de plusieurs artistes totalement dédiés au style Hellblazer. Et bordel ça fait du bien de plus voir un Constantine edgy de l’extrême façon Marcelo Frusin, le mec dessine encore ici mais il s'est vraiment calmé.


En gros, les histoires que fait Carey, c'est pas loin de ce que fait Azzarello, mais en beaucoup plus accurate avec le background, et avec un vrai John Constantine. Juste ça c'est worth.

bricojack
8
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le 5 mai 2019

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Major Fatal

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