Des gros changements se préparent

Plus les tomes passent et plus Invincible devient un titre que j’ai de plus en plus de mal à patienter entre chaque sortie. C’est toujours plus riche, toujours plus intense, toujours plus addictif. Petit à petit, Robert Kirkman nous propose un monde où on plonge avec plaisir à chaque tome, à chaque page. A chaque volume, on se dit que les aventures de Mark Grayson, d’Invincible ne pourront pas plus nous surprendre, plus nous prendre à la gorge, et pourtant… et pourtant !

Après avoir pris la suite de son père comme agent infiltré chez les humains, Invincible doit faire face au flot de questions posées par Allen, l’alien revenu spécifiquement pour lui soutirer des informations. Les Viltrumites débarquent également sur Terre pour constater ses progrès…

Retrouvez cette phénoménale – et tout bonnement la meilleure du genre – série de Super-Héros, créée par Robert Kirkman (Walking Dead) dans ce format Prestige, dont chaque volume regroupe deux tomes de la collection classique.

(Contient #48 à 59)

Le tome démarre fort et brutalement avec l’évasion de Doc Sismique. Un personnage qui pourrait passer pour anodin, peu dangereux. Et pourtant, cette fois-ci le vieux docteur parvient à se débarrasser de tous les super-héros de l’univers de Kirkman. Les Gardiens du Globe, Wolf-Man, Savage Dragon ou encore Brit !

Si l’arrivée d’Invincible et d’Atom Eve, toujours un peu en froid à cause de la maladresse de notre héros, redonne un peu d’espoir, le résultat est le même. Le duo fini emprisonné également. Tout ce petit monde ne devra sa survie qu’à l’arrivée de Darkwing et d’une armée de robots tueurs !

Si le drame est évité, si tout le monde est sauvé, Invincible explose ! Il s’en prend à Darkwing, qui est un assassin ! N’hésitant pas à le frapper. Puis il s’en prend à Cecil, dégoutté de voir celui qu’il prenait pour un allié utiliser les créatures contre nature de Sinclair ! Alors que ce dernier devait croupir en prison et être puni des actes ignobles qu’il a commis ! Notamment sur un compagnon de Mark.

C’en ait trop pour Mark ! Le jeune homme réalise enfin qui est Cecil, un homme qui ne tient à personne et qui est prêt à tout, même les pires bassesses, les pires horreurs pour protéger la planète, quitte à s’allier à des criminels. Une dispute éclate entre Mark et Cecil, une dispute violente, et le jeune homme décide de claquer la porte et de s’envoler de ses propres ailes.

Dans le même temps, ce n’est un secret, tellement cela est convenu depuis le premier tome, l’idylle tant attendue et convenue se met en place. Rarement deux personnages n’étaient autant voués à finir l’un avec l’autre. Je ne suis pas le plus grand fan des histoires où les personnages qui se tournent, longuement, autour l’un l’autre, finissent par se mettre ensemble. Mais là, c’était tellement obligé, ils étaient tellement fait l’un pour l’autre, et Eve le dit formidablement bien, que cela passe tout seul. Et puis, autant Invincible est un personnage passionnant, autant j’avoue avoir une petite préférence pour Atom Eve. Un personnage sous-côté, bien écrite et avec des pouvoirs assez incroyables.

A côté de cela, il y a le problème « Oliver ». Le jeune demi-frère de notre héros ne cesse de grandir vite et de devenir de plus en plus puissant. Mark tient à l’entraîner, mais le jeune garçon montre une violence mortelle dérangeante, pire, il ne semble pas avoir de regret suite à ses actes.

Pendant ce temps, les relations avec Cecil se tendent, Invincible tente d’aider Wolf-Man, un ennemi que l’on pensait disparu prépare sa vengeance dans l’ombre et Nolan, le père de Mark, noue une amitié surprenante avec Allen !

Un tome époustouflant, d’une richesse sans égale ! C’est un tel plaisir de suivre les aventures du Mark, qui ne cessent de prendre de la profondeur, qui ne cessent de partir dans tous les sens. La force de Robert Kirkman, c’est sa capacité, sur ce titre de nous proposer des intrigues secondaires aussi passionnantes que l’intrigue principale. Une telle richesse, une telle imaginations dans l’énorme quantité de personnages que le scénariste nous propose.

Graphiquement, c’est juste époustouflant ! Une véritable claque ! On a l’impression que c’est de plus de plus beau à chaque page. Ryan Ottley est au top de sa forme, se lâche de plus en plus, s’accapare de plus en plus le titre et laisse aller son imagination.

Bref, un tome encore meilleur que le précédent. Chose que je ne pensait pas possible. L’attente jusqu’au tome 5 était intenable. Celle pour le sixième va l’être encore plus !