En terme de violence et d'univers sombre, Berserk et Hokuto no Ken sont deux références incontournables. Alors quand le scénariste de Kenshiro et le dessinateur de Guts réalisent un projet ensemble, on a la quequette qui frétille. La déception arrive vite dès les premières pages, car ce manga "oneshot" a été publié au Japon comme pour son histoire, en 1992. Le dessin de Kentaro Miura est grossier bien qu'on reconnaisse aisément son style. D'ailleurs, c'est plutôt pas mal sauf pour le personnage principal, le Yakuza Yashima, un Guts bourré aux hormones et protéines qui aurait sa place sur un ring de catch ou sur un terrain de Foot US. Ca reprend dans les grandes lignes un style proche de Mad Max sauf qu'au lieu des vivres, de l'essence en manque, ce sont les Japonais qui sont en dessous de tout, les européens sont les maîtres du monde et font des japs, des esclaves pour les hommes et des jouets sexuels pour les femmes. Alors notre Yakuza décide de faire la rebellion par la force, un peu de baston, quelques femmes nues, des dialogues foireux, un sentiment de réchauffé et une fin à la noix. Japan n'est pas désagréable à lire, mais avec deux monstres du manga derrière, on ne pouvait s'attendre qu'à du très lourd. Ne vous attendez pas à du gore et de l'attachement envers les différents protagonistes, il n'y a qu'un tome et on a vite hâte d'arriver à la fin. Honteux que Glénat profite du buzz engendré par Berserk pour nous vendre ce manga comme une nouveauté alors qu'elle date depuis 1992...