Dommage que la série devienne enfin intéressante alors qu'elle se termine...

Nous voilà arrivé à la fin de la série Harley Quinn, pour la période Rebirth bien entendu. La série continuera par la suite bien entendu, avec une nouvelle équipe créative qui aura, peut-être, quelque chose à nous raconter. Si Sam Humphries est finalement parvenu à rendre cette Harley Quinn « Rebirth » plaisante à lire, on est quand même très loin d’une série prenante et passionnante. Espérons, que le final de son run accentue encore davantage ce sentiment.


Comment se fait-il que personne ne veuille laisser Harley tranquille ? Lex Luthor et sa proposition, Mirand’r et ses épreuves… La reine de Coney Island n’a qu’une envie : disparaître sur une île déserte ! Mais ce ne seront pas les seuls épreuves pour notre héroïne, qui devra faire face à la pire de toutes : le deuil. Pour essayer d’y échapper, Harley ira jusqu’en Californie… accompagnée d’une troupe de catcheurs clandestins ?! Los Angeles tu n’es pas prête !

Harley Quinn Rebirth, ou les nouvelles aventures de l’héroïne la plus déjantée de l’univers DC ! Après Frank Tieri (Old Lady Harley), c’est au tour de Sam Humprhies (Green Lanterns) de raconter les déboires de l’ex-petite amie du Joker. Pour cela, il est aidé de plusieurs dessinateurs, au-devant desquels on retrouve Sami Basri (Voodoo). Ensemble, ils accompagnent Harley sur la côte Est, où elle tentera de fuir ses démons en se précipitant dans d’incroyables aventures.

(Contient les épisodes #64 à 75)


Ce tome démarre d’une façon bien tragique pour notre Harley. Terrible même ! Alors qu’elle a toujours du mal à se remettre des récents événements, la mort frappe une nouvelle fois notre héroïne, avec la disparition de sa maman. Véritable épreuve dont il est tellement difficile de se remettre. Le sort semble s’acharner sur Harley Quinn.


Pour le coup, cette fois-ci, le deuil est logique, attendu et bouleversant. Lorsque l’on perd sa mère, cela est forcément injuste, et on ne fait que se demander comment il sera possible d’avancer sans cette douce présence au-dessus de nos épaules. Ce nouveau décès dans ses proches, pousse encore plus Harley à s’éloigner de Coney Island et de tous ses amis de son immeuble.


C’est dommage, la seule chose que j’appréciais du run d’Amanda Conner et et Jimmy Palmiotti c’était toute cette incroyable galerie de personnages créés autour de Harley à partir du moment où elle s’est posée à Coney Island. Que ce soir Tony, Redtool, l’homme chèvre, Eggy. Des personnages attachants et amusants. Et que dire de cette incroyable relation avec Poison Ivy, qui a stoppé du jour au lendemain.


La pauvre, elle n’a pu profiter des derniers instants de sa mère à cause d’un Apex Luthor bien trop oppressant, et elle va avoir du mal à faire son deuil, puisque Miriand’r tient à ce qu’elle finisse ses épreuves pour devenir le héraut de l’ordre et du chaos. Les choses vont prendre une tournure inattendue ici…


Son besoin de solitude, va mener Harley Quinn jusqu’en Californie, à Los Angeles. On découvre une Harleen catcheuse, insouciante, triste mais prenant sur elle. Elle s’est même fait une amie, avec des liens assez forts il semblerait, vivant chez elle et sa fille. Malheureusement, c’est le credo pour le personnage on dirait, puisqu’une nouvelle fois, la mort frappe !


Tous annoncent un suicide, mais les choses ne collent pas pour Harley, l’histoire ne tient pas debout. Elle se met alors en tête de résoudre ce mystère, de montrer qu’il s’agit d’un meurtre, mais les choses vont rapidement, très rapidement se compliquées lorsqu’un petit air d’Apokolips pointe le bout de son nez…


Le travail sur le deuil est très bien travaillé ici, Harley traverse toutes les étapes de façon touchante et réaliste. Et l’on comprend rapidement que ce dernier décès à Los Angeles, est un moyen pour le personnage d’en finir avec son travail de deuil vis-à-vis de sa mère. Ce sont vraiment des épisodes émouvants.


Un tome très riche, où il se passe de nombreuses choses, il faut dire que ce dernier tome est un beau pavé de presque trois cent cinquante pages. Un tome vraiment plaisant à lire, dommage qu’il se passe à Los Angeles et non pas à Coney Island.


Graphiquement, ces derniers tomes m’auront permis de découvrir Sami Basri et de complètement tomber sous le charme de ses coups de crayons, de ses traits. Il rend l’action tellement vivante, les combats tellement nerveux et réaliste et en même temps il parvient tellement bien à retranscrire les émotions que traverse Harley à travers un travail incroyable sur son visage.


Bref, un dernier tome plaisant à lire, vraiment sympathique, une Harley touchante, drôle et tellement loin de la lourdeur des six, sept premiers tomes. Un travail un peu trop répétitif sur le deuil, une quête pour devenir héraut de l’ordre et du chaos pas spécialement folle mais bienvenue. Les choses auront mis trop, beaucoup trop de temps à devenir intéressant. On termine malgré tout sur une bonne note avec ce dernier tome. Espérons que les choses seront plus intéressantes avec le premier tome estampillé DC Infinite.

Romain_Bouvet
8
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le 19 janv. 2024

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Romain Bouvet

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