Après un cinquième tome faisant office de petite interlude, où l’on découvrait le passé de tous les membres d’équipage du Clarke, et le pourquoi du comment de leur arrivée dans ce projet, nous retournons aux choses sérieuses, avec l’ultime tome de la série ! Ce sixième tome va permettre à Charles Soule et Alberto Jiménez Alburquerque de mettre un point d’honneur à cette terrible menace cosmique menaçant notre planète et toute l’Humanité !


La Terre va être détruite. Stephen Blades, quarante-quatrième Président des États-Unis, le sait. Et il sait qu’il n’y a aucun moyen de l’empêcher. Il sait que l’équipage du Clarke est probablement mort, et que les six cent soixante-six qui devaient être sauvés n’auront pas cette chance. Même l’homme le plus puissant de la planète ne peut pas la protéger de son destin. Mais il n’abandonnera pas…
Découvrez la conclusion poignante de la série acclamée de Charles Soule et Alberto Alburquerque, dans laquelle le monde va effectivement toucher à sa fin. Mais emportera-t-il l’Humanité avec lui ?
(Contient les épisodes # 30 à 35)


Nous reprenons là où nous en étions resté. Le monde, notre monde est voué à disparaître ! Et cette affirmation ne prête à aucune hésitation, doute ou moindre interrogation. C’est une fin ce qu’il y a de plus absolu ! L’Humanité est vouée a vivre ses derniers instants ! D’autant que les six cent soixante-six qui devaient être sauvés par l’intermédiaire du major Drum, ne le seront probablement pas !


Il faut dire, qu’à l’autre bout de la galaxie, les rescapés du Clarke ont commis pas mal d’impairs, pour ne pas dire pire, vis-à-vis des Constructeurs. Les rescapés du Clarke le sont doublement, puisqu’ils sont parvenus à survivre, une nouvelle fois, en s’écrasant sur Mars ! Mais les derniers Constructeurs sont bien décidés à se venger des récents événements. Alors que de nouvelles pertes sont à déplorer, il y a aussi des retrouvailles !


Sur Terre, le président Blades, conscient que la fin est maintenant imminente, et que pas un être humain ne pourra être sauvé, décide de jouer franc-jeu avec ses concitoyens, avec les Américains, avec les habitants du monde en révélant l’imminence de la fin du monde, de la fin de toute vie ! Il tient à ce que chacun puisse vivre ses derniers instants, en sachant parfaitement qu’ils le sont.


Bien entendu, comme l’on peut aisément s’en douter, une telle annonce va avoir l’effet d’une véritable bombe. Les gens vont tous réagir de manières différentes. Certains se tourne vers leur dieu, d’autres font l’amour, d’autres la guerre, certains se laissent aller à leurs plus bas instincts, d’autres ne changent pas leurs habitudes, que ce soit en famille ou entre amis, dans le travail ou dans le conflit, certains se découvrent du courage, tandis que d’autres laissent libre court à leurs envies, ou encore certains qui décident de prendre les devants en se suicidant.


C’est à peu prêt, l’ensemble des réactions que tout à chacun pourrait avoir dans de telles circonstances. Le récit de Charles Soule est tellement prenant, tellement immersif, que l’on s’interroge nous-même sur ce que l’on ferait à ce moment fatidique et ultime de notre vie.


Mais les retrouvailles entres les quelques survivants du Clarke et le major Drum vont déboucher sur un ultime espoir, un ultime rebondissement ! Le monde, notre planète, la Terre va être détruite ! On le sait, c’est annoncé, c’est acté, mais la race humaine va se voir offrir une chance incroyable de survivre ! D’emprunter un nouveau chemin, une nouvelle direction, d’exister, de vivre d’une façon totalement différente, dans un endroit absolument inimaginable. Mais cela, je vous laisse tout le plaisir de le découvrir… !


Je dois bien avouer, lorsque j’ai commencé Letter 44, que je ne savais pas à trop quoi m’attendre. Et plus les chapitres passaient, les tomes défilaient, plus je me demandais comment cela allait se terminer. Quelle direction Charles Soule allait-il prendre, quel sort il allait réserver à notre planète et aux êtres-humains. Je dois bien avouer que j’ai été séduit par ce final, par cet ultime rebondissement, par ce nouveau départ.


Graphiquement, Alberto Jiménez Alburquerque conclut sa prestation aussi magnifiquement qu’il avait commencé. Un style graphique original, travaillé, assumé et absolument caractéristique au titre. On retient parfaitement le style du dessinateur espagnol à ce titre. C’est coloré et cartoony, vivant et riche en détails.


Bref, Letter 44, sans que l’on s’y attende vraiment, aura été un formidable voyage, une incroyable aventure, une fin en soi, mais aussi un nouveau départ ! Un titre sans fausse note mais aussi sans temps mort. J’ai pris un véritable plaisir à parcourir ces six tomes, à suivre cette aventure extraordinaire. D’abord intrigue politique, Charles Soule a transformé cela en épopée galactique incroyable, où il n’a pas hésité à faire sauter la Terre !

Romain_Bouvet
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 15 janv. 2019

Critique lue 144 fois

1 j'aime

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 144 fois

1

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

17 j'aime

5