Spider-Man qui devient un tueur ! Un assassin de sang froid ! Mais quelle folie a frappé Dan Slott ? Certes tout cela se passe sous couvert que Spider-Man n’est plus Peter Parker mais Otto Octavius dans le corps de Peter Parker, mais quand même ! Et à part ses ex, personne ne trouve rien à y redire ? Première saga et première déception ou premier coup de sang.
Depuis que le Docteur Octopus vit dans le corps de Peter Parker à l’insu de tous, Spider-Man se comporte de façon étrange et violente… A tel point que les Avengers envisagent sérieusement de le renvoyer de l’équipe. Dans le même temps, le « fantôme » de Peter lutte pour reprendre le contrôle. Serait-ce le début de la fin pour Octopus ?
Dan Slott signe le scénario de cette deuxième saga complète du Spider-Man supérieur, illustrée par Ryan Stegman et Humberto Ramos.
(Contient les épisodes #6 à 10)
Si certains, beaucoup, d’actes de ce Superior Spider-Man laissent à désirer, à accepter, à cautionner, il faut bien reconnaître que ce nouveau Spider-Man semble mieux réussir que son illustre prédécesseur, enfin en apparence… Car si les résultats sont là, pour ce qui est des méthodes c’est tout autre chose ! Jameson, la police, les gens, semblent acclamer les nouvelles méthodes, aux résultats probants, de Spider-Man, mais qu’en pensent Massacre ? Mary-Jane ? Cardiac ? Et les autres que ce Spider-Man décide sciemment de négliger, de zapper ou d’ignorer ?
Ne parlons pas des Avengers, tant le chapitre qui leur est consacré est d’une affligeante déception ! Certes Iron Man n’est pas là, ni Mister Fantastic pour les Quatre Fantastiques, mais pas besoin d’avoir son doctorat pour comprendre que ce Peter Parker n’est pas dans son état normal ! Et ce malgré toute leur batterie de tests ! Il ne reste que Carlie Cooper et Mary-Jane Watson pour réaliser que Peter n’est pas Peter !
Autant dire peu de personnes. C’est donc à Peter Parker de prendre la situation en mains, enfin façon de parler, puisqu’il ne reste de lui que son esprit ! A force de persévérance, notre héros va réussir à influencer, du moins à se manifester auprès d’Otto. Mais au prix de terribles efforts et uniquement lors de grands pics émotionnels. Comme lorsque Spider-Man se lance dans une opération chirurgicale sur une enfant !
Otto comprend alors que pour accomplir son plein potentiel dans ce nouveau corps, il n’a d’autre choix que de se rentre dans sa psyché pour y affronter les restes de Peter Parker et sa horde de souvenirs…
Espérons que cela ne soit pas trop long, parce que malgré tous ses gadgets, toutes ses idées novatrices, un nouvel ennemi, dans l’ombre se prépare, rassemble une armée…
Graphiquement, nous retrouvons toujours (pas assez à mon goût) Ryan Stegman dans un style nerveux et agressif, et si j’adhère, petit à petit, de moins en moins à cet artiste, comment ne pas être sous le charme de ses dessins alors que la majorité du tome est mis en images par Humberto Ramos dans son style toujours aussi caricatural et anatomiquement farfelu ?
Bref, un tome qui semble être destiné à nous montrer, définitivement, que Spider-Man c’est maintenant Otto ! Il faut faire notre deuil et ce dire que les héros de l’univers Marvel ne sont pas assez intelligents pour comprendre la supercherie ! Ce nouveau Spider-Man s’enfonce sur un chemin qui ne me plaît pas, et le voir avoir d’excellentes idées m’agace passablement.