Je découvre cette série par le tome 2, qu'importe, on est immédiatement dans le bain et si, vu de l'extérieur, le pitch peut paraitre abracadabrantesque, c'est toute la magie de la bande dessinée (ce que ne comprendront jamais ceux qui croient en des adaptations cinés d'univers typiquement créées pour le neuvième art) que d' arriver à faire intégrer au lecteur, les histoires les plus farfelus, et ici, ça marche très bien.
Graphiquement imparfait (quelques cases subissent la rigidité visuelle des dessins générés sur ordinateur), ce tome bénéficie tout de même d'une bonne tenue, et notamment d'une belle gestion de la lumière, ainsi que d'un storytelling, qui, si il ne révolutionne rien, tient dans sa sobriété une agréable façon de narrer une histoire déjà intrinsèquement tarabiscotée.
Il est évident que la qualité de ce tome tient surtout au scénario de Dan Slot, qui nous propose d'ailleurs dans son climax (que je ne spoilerai pas ici), une des scènes les plus incroyables que j'ai pu lire dans une histoire du tisseur.
J'ai donc hâte de lire la suite, j'espère que le potentiel de cette série sera exploité, sans subir d'essoufflement.