Arthus Trivium : quand la loi ne peut plus rien pour vous, il vous reste un recours, un seul, l'Agen

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En deux tomes, Raule et Juan Luis Landa ont réussi à en imposer tant par leur style que par l'originalité un brin sinistre, complètement ésotérique de leur univers. Une histoire à côté de l'Histoire, dans une brèche permettant d'inventer une autre vie au mystérieux Nostradamus et à ses acolytes, dont le dénommé et tout aussi mystérieux Arthus Trivium. À l'heure où un nouveau cycle commence, les deux auteurs ne se repose pas sur leurs lauriers ni sur leurs héros pour faire un pas plus loin dans le monde des monstres.


Résumé de l'éditeur : Les missions confiées aux disciples de Nostradamus sont une fois de plus périlleuses. Arthus se rend à Cucuron, accompagné de César, le fils aîné du maître. Mais le mystère qu'il doit élucider débouche sur une énigme plus troublante encore. Angulus et Angélique sont partis à Paris à la recherche d'une jeune fille disparue. Dans l'atelier d'un célèbre peintre de cour, un tableau énigmatique semble donner accès à un monde sinistre et terrifiant.


Que trépassent s'ils faiblissent, pour paraphraser un chevalier bien connu d'un moyen âge comique. Celui dans lequel évoluent Arthus et ses comparses n'a rien de comique, il est inquiétant et s'il y en a une qui trouve ça comique, c'est bien la mort qui rode encore, partout, trimbalant l'odeur de la peste noire et de bien d'autres tourments. Officiellement, ce n'est plus le moyen âge, officieusement, cette époque troublée en a les relents les plus maléfiques. "Quand la loi ne peut plus rien pour vous, il vous reste un recours, un seul, L'Agence Tous Risques !" Sauf que là, il est encore tôt pour voir ces génies de l'action pétaradante, alors vous feriez mieux de remettre toutes vos chances de survie dans les gants de l'Agence Nostradamus. Aussitôt réunis, aussitôt désunis.


Car, oui, Raule et Landa continuent de mettre les bouchées doubles. Pourquoi se contenter d'une exploration unidirectionnelle quand on peut séparer le groupe ? C'est ainsi que, une nouvelle fois, les trois lascars, aidés ou contrariés de-ci de-là par des personnages auxquels il convient de moins remettre sa vie que sa méfiance, se retrouvent sur les sentiers de l'aventure qui les mèneront à concrétiser des missions a priori sans points communs.


On compte bien entendu sur les deux marionnettistes impériaux pour faire coïncider le tout un peu plus loin dans le récit. Des missions a priori assez faciles pour nos expérimentés chasseurs de ténèbres (Arthus doit comprendre pourquoi une pluie de sang s'abat sur Cucuron tandis que, à Paris, Angulus et Angélique doivent retrouver une jeune fille mystérieusement disparue) mais qui vont vite basculer du tangible vers l'intangible.


En attendant, c'est dans l'inconnu que le lecteur est plongé. Un inconnu magnifié une fois plus par un Landa qui trouve peut-être encore plus d'impact à son trait et plus de fluidité. Ces personnages ne marchent pas, ils voltigent. C'est encore plus le cas lors d'une première scène à Paris à effet immédiat. Avant d'embarquer vers l'infernal, et le diable sait que le duo ne va pas nous ménager, c'est la magie de leur talent qui nous ensorcelle. Avant une percée fantasy dont vous nous direz des nouvelles et qui apporte une autre profondeur graphique.


C'est en tout point remarquable, on le dit depuis le début de la série, et apparemment, ça continue de plus belle.

Créée

le 30 mai 2018

Critique lue 120 fois

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Apostille
7

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