La baleine blanche - Grands anciens par Gatcha

New Bedford, dans le Massachusetts. Un jeune marin du nom d’Ishmaël souhaite devenir baleinier. Pour cela, il est entré dans une taverne appartenant à un certain James Hawkins, dont on dit qu’il a acheté cet établissement et bien d’autres avec un fabuleux trésor. C’est du moins ce que lui raconte l’écrivain Herman Melville, un habitué des lieux, avide des histoires ramenées du grand large. Surtout celles liées aux obsessions. Son plus bel exemple est celui du capitaine Achab, et d’une aventure vieille de quelques années. Le travail des baleiniers périclitait à cause d’une légende revenue à la surface, le Kraken. Alors que les bateaux restaient au port, Achab partit à la chasse de ce monstre mythique, afin de mettre fin à la rumeur. Mais quelques fois, les monstres existent…
Avec une couverture aussi impressionnante, le travail de Bojan Vukic se devait d’être à la hauteur sur les planches intérieures. Heureusement, c’est le cas ! Bien aidé par la coloriste Anouk Pérusse-Bell, dont on ne soulignera jamais assez le travail, son style précis et efficace s’accorde à l’ambiance. Il faut en effet être assez doué pour mêler tant de références ultra-connues, puisque Jean-Marc Lainé ne s’est pas contenté de rendre hommage à Moby Dick. On y retrouve aussi des clins d’œil plus ou moins appuyés à L’Ile au trésor, à Lovecraft ou même à Jules Verne via l’apparition inattendue du capitaine Nemo et de son Nautilus ! Le scénariste n’a toutefois pas réalisé un catalogue des grands récits de marins, car tout cela est adroitement introduit dans son intrigue. Un sacré travail d’écriture, qui ravira les amateurs de la collection 1800.
Un des scénarios les plus audacieux de l’année.