"Conan avait appris le nom du grand homme qui conduisait les mercenaires : Amalric le Lion"

Critiquer les films, c'est bien. Les livres, c'est chouette aussi. Et les BD alors ?

Voilà le point de départ d'une séquence que j'espère bien longue, histoire de faire découvrir quelques perles à mes yeux et, ce faisant, de lutter contre la crise en relançant la consommation de masse. Nous sommes en temps de crise ; le désordre gronde, sournois et avide de se réveiller. Le chômage, la guerre, lointaine pour le moment, les idées radicales qui peuvent être affichée avec fougue et presque l'assentiment de masses désœuvrées ... Non, je ne parle pas des années d'aujourd'hui, tout va bien, mais des années 30. WTF ??? Par Crom je vais parler de Conan et D'Howard !! Le parallèle était trop tentant, je suis là pour éviter que tout foute le camps donc courrez relancer notre économie vacillante, cliquez frénétiquement sur vos souris bref, ACHETEZ cette BD !

A présent que j'ai fait mon devoir envers notre société de consommation, je vais pouvoir passer aux choses sérieuses. Cette série, que je vais critiquer dans le désordre le plus complet, nous la devons à panini comics. Quelle belle idée ! Relancer la franchise de Conan, qui fut aussi un sacré comic dans les années 70, c'est une très bonne chose. Encore fallait-il que la qualité soit au rendez-vous. Le monde de la BD actuelle est saturé de sortie, les comics abondent, pour le meilleur ou le pire, suffit de regarder la déclinaison sans fin des univers alternatifs liés à Star Wars. Ici, heureusement, c'est du solide.

Le Colosse Noir est l'une des nouvelles les plus célèbres d'Howard. Conan, las de sa vie de voleur, va se mettre au service d'un chef de guerre à la tête d'une bande de mercenaires lors d'une des nombreuses guerres opposant Koth et Corinthie. Oui, ça devient pointu. Non, pas la peine d'être un exégète de la Geste Cimmérienne pour s'en sortir. Un sorcier en mode nécromancien, une superbe princesse à sauver et, en passant, taquiner sous les draps, ou sur, ça dépend, des créatures pas jolies jolies, des sacrifices humains, du sang, des tripes bref, tout ce qu'il faut pour passer un moment bien agréable pour peu que l'on ne soit pas allergique à la testostérone.

Tomas Giorello offre un dessin très à propos avec, entre autres, un Conan charismatique taillé à la serpe dans une matière brute, des princesses aux formes généreuses, de détails horrifiques bien gérés. La colorisation est de qualité, très colorée, au service d'une ambiance orientale, épique et horrifique comme je les aime. C'est presque trop flashi par moment mais, à titre personnel, j'apprécie. En fin de volume, après 140 pages d'aventures, nous pouvons admirer quelques planches en HD qui raviront les amateurs.

Mention spéciale au texte, très howardien :

"Il semblait presque un élément de la nature. Dans ses yeux, brûlait une lueur sauvage. Dans ses veines coulait le sang des loups, et dans son esprit étaient tapies les profondeurs de la nuit nordique. Son cœur palpitait, brûlant du feu des collines et des forêts".

Une très bonne aventure donc, que vous soyez initiés ou non.
Aqualudo
8
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le 9 mars 2013

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Aqualudo

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