Thorgal – Le cycle du pays de Qâ

Le genre fantastique ne plaît pas à tous, qu’en est-il de « Thorgal » ? Découvrez cette série mettant en scène un viking aux origines inconnues sans cesse empêtré dans de nouvelle aventures.

Les « Thorgal » ont débuté avec le scénariste Jean Van Hamme (tomes 1-29) et le dessinateur Grzegorz Rosinski (tomes 1-36). Cette série d’heroic fantasy se distingue par un dessin particulièrement réaliste et a remporté différents prix, justement au niveau des dessins mais aussi au niveau scénaristique. L’ensemble de ces bandes dessinées se divisent en cycle, celui qui va être l’objet de cette critique est « Le cycle du pays de Qâ ». Il comporte les tomes suivants : Les Archers, Le Pays Qâ, Les Yeux de Tanatloc, La Cité du dieu perdu et Entre terre et lumière.

Au cours du tome Les Archers, Thorgal échoue sur une côte étrangère à cause d’une tempête. Il fait alors la connaissance de Tjall le Fougueux et de son oncle Pied d’arbre, ainsi que de la redoutable Kriss de Valnor, une femme fatale sans foi ni loi. Ces quatre personnages prennent part à un concours de tir à l’arc. Thorgal y participe car la récompense promise aux vainqueurs lui permettrait de retourner chez lui.
À la suite des aventures de ce tome, Thorgal rentre avec Tjall et son oncle sur son île où il habite en compagnie de son épouse Aaricia et de son fils Jolan. Malheureusement, Kriss de Valnor n’en a pas fini avec Thorgal. Engagée dans une mission particulièrement périlleuse, elle a besoin de vaillants acolytes pour la seconder. Pour ce faire, elle fait enlever Jolan et Pied d’arbre, dans le but de forcer les trois autres larrons à la suivre. Ils partent ainsi vers le mystérieux pays de Qâ, dont une majorité des habitants vénèrent un non moins mystérieux dieu du nom d’Ogotaï. Quels secrets se cachent derrière ces nombreuses énigmes ? Quelles épreuves devront subir Thorgal et Aaricia pour retrouver leur fils ? Qu’adriendra-t-il de Kriss de Valnor et de Tjall ?
Pour le savoir, lisez « Le cycle du pays de Qâ ».

Bien que Thorgal soit décidément un héros trop « bien comme il faut » (entendez par là qu’il est la représentation-même du courageux chevalier volant au secours de sa bien-aimée et de son fils), j’ai apprécié cette série. En effet, on ne s’ennuie pas. Les actions et les tomes s’enchaînent sans mal et le lecteur ne s’arrêterait pour rien au monde sans avoir le fin mot de l’histoire. Il y a d’ailleurs pléthore d’éléments à élucider qui permettent de garder l’attention desdits lecteurs tout au long du cycle. De plus, les ingrédients types pour écrire une série qui marche (sens figuré) sont réunis, à savoir : des secrets, des parents inconnus, un fils tourmenté, un personnage dont on ne sait pas si c’est un allié ou un ennemi et, fait essentiel, une quête a priori impossible (on sait bien que les héros vont parvenir à leurs fins, mais ça demeure quand même une bonne intrigue).
Là vient le point négatif (pour moi) : ces bandes dessinées ne soulèvent pas de questions ou de réflexions qui ajouteraient une dimension morale aux actions des héros. Je ne demande pas de partir dans de la philosophie, mais le fait est qu’il manque « un sens caché » à l’histoire pour qu’elle soit complètement aboutie.

« Thorgal » plaira à un grand nombre de lecteurs, d’autant que le coté fantasy de l’intrigue n’est absolument pas dérangeant. Le graphisme est impressionnant et le scénario est quant à lui bien ficelé. Ce n’est pas non plus ce qu’on appelle un chef-d’œuvre, mais si vous aimez un minimum le fantastique ou la bande dessinée, n’hésitez pas : cette série vous offrira un bon moment de détente.