Critique du tome 1 ici
Si le premier tome du Samourai Bambou nous offrait une première approche d'Edo, ainsi que des habitants du quartier de Katagi-Chôya, dans ce deuxième tome Soichiro y est bien installé, et commence à voir un peu plus que la façade du lieu.
Et nous, ainsi qu'assez souvent Kankichi, de voir un peu plus que la façade de Soichiro. Nous savions déjà que son sabre était un mononoke, cette relation commence à se développer petit à petit, sans pour autant être dans le cliché total d'un esprit pliant l'homme, impuissant, à sa volonté. Son passé semble très violent, et très lié à son sabre, mais à quelques détails près, tout cela ne pourrait bien être qu'une vue de l'esprit. C'est bien dans ces détails que se loge le fantastique, car les histoires de fantômes ne sont qu'un vernis pour tasser les problèmes, ou, dans le tome précédents, semblent n'être que des apparitions fiévreuses.
Le dessin, à l'image du tissu social qui nous est présenté, se densifie également, petit à petit l'encre, presque comme entité, fait son apparition. Alors que jusqu'à présent le trait, aussi particulier soit-t-il, ne côtoyait quasi-exclusivement que du tramage et de l'encrage simple, un travail de taches, plus ou moins diluées, fait son entrée en fin de tome.
Aussi beau soit-il il ne présage rien de bon, mais ajoute encore à l'onirisme, et une fois la dernière page lue, ne vous étonnez pas de voyager dans les formes des nuages ou les ombres au plafond...
Critique du tome 3 ici
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