Letter 44 c’est le titre qui m’a permis de m’ancrer chez Glénat Comics. Si je ne crois pas avoir eu une seule véritable déception chez eux depuis la refonte de la ligne éditoriale, c’est Letter 44 qui m’a, en premier, complètement conquis.
Un subtil, et détonnant, mélange de science-fiction et d’intrigue politique pour une série qui nous tient en haleine depuis ses débuts ! Et ce en sont pas les récents événements, du tome #3, qui vont y changer quelque chose !


Le Major Gabriel Drum est arrivé sur Terre, émergeant de l’astéroïde où il avait été laissé un an auparavant. Il a l’air quelque peu… différent. Bien déterminé à parler avec le Président, il ne laissera personne entraver son chemin, et il semble que Blades n’ait d’autre choix que d’écouter ce qu’il a à lui dire. Pendant ce temps, l’équipage du Clarke, qui ne sait pas que Drum est en vie, doit subir les conséquences de s’être opposé aux souhaits des Constructeurs. Gomez n’étant plus là, personne n’est à l’abri de la colère des aliens.
(Contient les épisodes #19 à 24)


C’est le chaos sur Terre ! Le pauvre président Blades devait espérer une autre tournure pour son mandat. Mais il n’a pas vraiment eu le choix. C’est ainsi que l’on se retrouve en pleine Troisième Guerre Mondiale, avec les Etats-Unis d’un côté et le président Blades qui a révélé au monde la présence d’extraterrestre dans la Ceinture d’Astéroïdes, et l’A.F.E. (l’Alliance Terrestre Libre) menée par l’ancien président Carroll et l’Allemagne.
Contre toute attente, Blades a découvert que l’A.F.E. était loin de se faire écraser, tenant la dragée haute aux forces américaines, et même davantage. Malgré tout, Blades ne comprend pas qu’il y a un traitre dans ses rangs…


Mais tout cela va prendre fin de façon soudaine et brutale avec l’arrivée, dans un astéroïde, en plein cœur de Washington, à quelques mètres de la Maison Blanche, du major Drum ! Nous le pensions mort, mais il n’en est rien ! Bien qu’il soit bien différent. Et puis surtout, alors qu’il montre d’incroyables pouvoirs, et demandent à parler immédiatement au président Blades, il est porteur de bien mauvaises nouvelles ! La Terre va être détruite d’ici très peu de temps, et Drum n’a le droit, selon les ordres des Constructeurs de ne sauver que six cents soixante-six personnes !
Six cents soixante-six personnes que Drum demande à Blades de choisir au plus vite ! Mais comment ? Comment un homme pour choisir six cents soixante-six personnes à sauver au détriment de sept milliards d’autres ?


De leur côté, les membres d’équipages du Clarke, qui viennent de perdre Gomez, vont de découvertes en découvertes ! Si, finalement, les Constructeurs ne sont pas les ennemis que l’on pensait, ils sont loin d’être tout blanc et mettent les survivants du Clarke en colère ! Sans se douter, que leurs actes pourraient avoir des répercussions dramatiques sur Terre et la mission de Drum…


Si la science-fiction est plus que jamais présent dans l’intrigue de Charles Soule, l’aspect politique laisse un peu de place à un côté dramatique ! Cet aspect dramatique arrive en même temps que Drum et sa terrible annonce à Blades. Mais aussi de par sa surprenante confession au révérend Hiram Walker. Une intensité dramatique qui ne cesse d’augmenter au fil de notre lecture, des découvertes de l’équipage du Clarke et du rapprochement de la fin du monde !


Graphiquement, toujours rien à redire à propos des dessins d’Alberto Albuquerque. C’est cartoony, c’est vivant, c’est bien mis en page. Certes les personnages ne sont pas toujours sans défaut, parfois franchement pas beaux, mais c’est ainsi depuis le début. Et puis on s’y fait, cela leur donne un petit côté authentique.
Par contre, il faudra m’expliquer le pourquoi du comment du changement de couleur des cheveux du président Blades en seulement quelques pages.


Bref, un tome qui prend une tournure dramatique, et on a beau chercher on ne voit vraiment pas comment tout ce petit monde, tous ces personnages vont faire pour s’en sortir. Tout cela s’annonce sans espoir ! Un tome résolument passionnant à suivre, à lire, à dévorer. Une intrigue toujours plus forte et prenante.

Romain_Bouvet
8
Écrit par

Créée

le 28 avr. 2017

Critique lue 156 fois

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 156 fois

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

17 j'aime

5