La magie ne se porte pas au mieux dans l’univers Marvel (voir les tragiques événements dans la série Doctor Strange de Jason Aaron). Forcément, tous les personnages puisant leurs pouvoirs dans la magie sont touchés, et tous tentent de remédier à la situation. Comme Wanda Maximoff, la Sorcière Rouge. James Robinson en profite pour isoler le personnage, l’éloigner un peu de tout ce qui peut se passer dans l’univers Marvel pour nous proposer une série intimiste et vraiment, uniquement, concentrer sur le personnage de Wanda !


La Sorcière Rouge poursuit son tour du monde pour sauver la magie. De Paris à Hong Kong, de New York à Kyoto, les menaces sont nombreuses mais Wanda Maximoff n’est pas du genre à reculer devant l’adversité. Pourtant, ces épreuves risquent de l’éloigner de celui qu’elle aime le plus.
James Robinson (Starman) emmène la plus magique des Avengers dans un périple qui pourrait la transformer à jamais. Les dessins sont notamment signés Marguerite Sauvage (1602 Witch Hunter Angela) et Annie Wu (Hawkeye), tandis que David Aja réalise les couvertures.
(Contient les épisodes #6 à 10)


Avec ce titre, James Robinson ne nous impose pas une longue intrigue se traînant en longueur. Si le fil rouge reste, semble-t-il (ce n’est pas toujours probant), une quête pour restaurer la magie. Chaque épisode est indépendant nous propose une petite intrigue à part entière, met Wanda en valeur, et est dessiné par un artiste différent !


Dans le tome précédent, accompagnée alors du fantôme de sa tutrice, Agatha Harkness, Wanda a parcouru le monde (Grèce, Irlande…), a pu échanger avec le fantôme de sa mère, et surtout découvert qu’à chaque fois qu’elle utilise la magie cela accélère son vieillissement ! Mais ce n’est pas cela qui va l’arrêter.


Avec ce deuxième tome, son tour du monde continu !
Cocorico, on commence par un arrête en France, à Paris, où notre héroïne va devoir aider un super-héros local, le Pèlerin, ou Faucon Pèlerin, a retrouver du mordant ! L’homme se trouvant au fond du gouffre depuis la mort de sa douce moitié ! Il a perdu toute motivation, et surtout toute croyance en ses capacités !


Direction Hong Kong ensuite, où Wanda est à la recherche d’Alice Gulliver, la fille de la défunte vénérable Wu de la Côte de Corail pour l’aider dans un enquête, bien sombre, ayant le terrible Tongji comme cible ! Elles ne seront pas trop de deux pour l’affronter.


A New York, Wanda suit une sorte de thérapie avec un psychiatre, afin de travailler sur elle-même. De comprendre certaines choses, sur la façon qu’elle a de se mentir à elle-même. Mais est-ce une vraie thérapie ?


Toujours à New York, à Manhattan, dans son appartement, Wanda se laisse aller au yoga (sous des dessins absolument sublimes) et se voit interrompu par son frère, Vif Argent. Ce dernier vient lui faire part des récents événements ayant secoués le monde super-héroïque et notamment, les tragiques événements de Civil War II ! Il lui demande de prendre parti… enfin il lui demande de prendre son parti, celui de Tony ! Mais cette fois-ci la condescendance, le côté moralisateur, et le fait d’imposer son point de vue ne passe pas ! Une dispute éclate et la relation entre le frère et la sœur risque de changer…


Pour terminer, nous nous rendons au Japon, Wanda a ressenti la mort d’Hiroshi Tanaka comme un coup de poignard alors qu’elle ne le connaissais même pas ! Elle décide d’enquêter sur sa mort, tenant absolument à découvrir qui l’a tué ! Si l’histoire n’est pas forcément fantastique, le travail sur la réincarnation, lui est formidable ! Surtout la fin, très touchante, amusante, pleine de poésie.


Des histoires différentes, à l’intérêt et aux qualités inégales selon les goûts de chacun. Mais avec un point en commun, l’excellent travail sur le personnage de Wanda. Un personnage tellement fort, tellement riche émotionnellement qu’il est dommage de la voir si peu. C’est également un personnage terriblement puissant, donc difficile à utiliser. Mais avec cette approche de James Robinson, on se rend compte que l’on peut faire simple et bien.


Graphiquement, nous avons le droit à cinq dessinatrices différentes, avec leurs approches de la magie et du personnage. Là aussi, tout est question de goûts. Si dans l’ensemble j’ai plutôt trouvé cela très beau, surtout très artistique. Je n’ai pas apprécié les différents épisodes de la même façon.
J’ai eu du mal sur le troisième épisode, avec le psy. Les dessins de Tula Lotay sont très abstraits, le travail sur les personnages un peu brouillon, les scènes statiques. On a l’impression, surtout, au niveau des regards, de voir toujours les mêmes, que la dessinatrice ne fait que de changer ce qu’il y a autour.
A l’inverse, j’ai découvert Joëlle Jones, sur le quatrième épisode, la confrontation entre Wanda et son frère. Sa Wanda est d’une beauté, d’une sensualité incroyables. Une Wanda au naturelle absolument ravissante. Un travail de dingue sur les expressions, et les regards. Je suis totalement sous le charme.


Bref, je me plains souvent que certains titres ne nous proposent que des intrigues sans fond, sans fil rouge, où il ne se passe rien. Ici c’est tout l’inverse, cette approche est judicieuse et pertinente. James Robinson ne cherche pas à nous pondre une intrigue mainstream mais vraiment à nous proposer quelque chose de profond sur le personnage de Wanda. Cela est une véritable réussite. On prend grand plaisir à plonger dans chaque histoire, dans chaque aventure.

Romain_Bouvet
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le 10 févr. 2018

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Romain Bouvet

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