Déjà cinq tomes… Cinq tomes de la Justice League par Bryan Hitch où l’on se retrouve avec des intrigues où ils se passent plein de choses et en même temps où il ne se passe rien. Cinq tomes où Bryan Hitch tente de nous expliquer que, finalement, la Justice League est plus un mal qu’un bien. Heureusement, enfin, Bryan Hitch a laissé la place, qu’il prenne du repos surtout, et c’est à Christopher Priest de terminer cette version du titre avant l’arrivée, que j’attends impatiemment, de Scott Snyder.


En pleine mission, la Ligue commet une erreur… qui aura de lourdes conséquences. Seuls responsables aux yeux de la justice américaine, les super-héros ne sont plus les bienvenus et sont appelés à comparaître, car il est temps de rendre des comptes. Mais c’est en cet instant critique de remise en question qu’un ennemi redoutable entre en jeu, s’attaquant non pas à la Ligue mais à ses accusateurs…
Justice League Rebirth, ou les nouvelles aventures de l’équipe de justiciers la plus emblématique de l’Univers DC. Après avoir œuvré sur les cinq premiers volumes de la série, Bryan Hitch (Justice League of America) laisse à présent place à Christopher Priest (Deathstroke Rebirth) au scénario. Entouré de Pete Woods et du Français Philippe Briones (Aquaman Rebirth), entre autres dessinateurs de talent, l’auteur plonge les membres de la Ligue dans le doute en questionnant leur légitimité à agir.
(Contient les épisodes #34 à 43)


Peut-être de façon trop précipitée, nous ne parlerons plus loin, Christopher Priest nous plonge au cœur de l’action. Les membres de la Justice League sont sur tous les fronts, complètement dispatchés. Et ce ne sont pas de petites menaces ! Le drame arrive alors, et une religieuse est tuée avec l’épée de Wonder Woman !


L’opinion publique s’enflamme ! Le gouvernement américain également et la Justice League, à commencer par Wonder Woman. Mais le moins que l’on puisse dire c’est que nos héros ne semblent pas très enclins à se prêter à ce nouvel exercice. Pire, ils s’y opposent même.


Malheureusement, un « fan » de la Justice League prend les choses plus au sérieux et se met à tuer les détracteurs de ses héros, en portant leur tenue ! Très rapidement, la Justice League découvre qui est le fan et se retrouvent pieds et poings liés ! L’image de la Justice League ne cesse d’être écornée, et Batman est, en quelque sorte, démis de son rôle de chef, qu’il transmet à Cyborg !


Très rapidement on comprend que cette « bourde » de la Justice League, et cette pseudo enquête qui lui tombe dessus, ne sont que prétextes. La véritable intrigue se concentre sur ce fan, et l’impossibilité de l’arrêter, de par tout ce qu’il sait sur eux…


C’est donc sous le commandement d’un nouveau chef que la Justice League tente d’agir de façon différente. Avec ses nouveaux doutes, ses nouvelles « règles », sa « charte », le « chef » Cyborg a bien du mal à gérer son équipe. Et lorsqu’ils se retrouvent en Afrique de l’est, en plein cœur d’une zone de tension militaire extrême, Cyborg se retrouve dans une situation des plus désagréables. Mais est-il vraiment maître des événements ?


Franchement, l’intrigue n’est pas mauvaise, je suis assez décontenancé par cette utilisation excessive du mot « chef », de cette histoire de « charte ». Cela sort d’où ? On a l’impression en passant du cinquième au sixième tome de passer entre deux séries totalement différentes. C’est très perturbant, je ne suis vraiment pas fan de ce côté hiérarchisation.


Puis l’ennemi de ce tome n’est pas très charismatique, heureusement, toute l’intrigue autour pour le défaire est plutôt intéressante, et le « jeu » de Batman l’est tout autant. Mais par contre ! Il vient d’où le Limier Martien ?


Graphiquement, je découvre Pete Woods, ou alors j’ai un trou, et je suis sous le charme de son style. Certes ce n’est pas très vivant mais c’est très agréable avec des traits forts et annoncés. Un style un peu graphique, un peu cartoony avec ce qu’il faut pour rendre nos héros charismatiques.
Quant à Philippe Briones, c’est toujours un plaisir de le retrouver. Quel dommage que les deux styles n’aillent pas du tout ensemble.


Bref, une première partie de cette version de Justice League Rebirth se termine ici. Si ce sixième tome, de Christopher Priest, est plus intéressant à lire, jusque-là, il faut bien reconnaître que nous nous retrouvons avec une série assez terne, fade, pour laquelle on ne tremble pas vraiment. Vivement l’arrivée de Snyder, vivement des épisodes avec de l’action et du fond, vivement de la bonne Justice League ! Enfin, j’espère…

Romain_Bouvet
6
Écrit par

Créée

le 2 nov. 2020

Critique lue 79 fois

1 j'aime

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 79 fois

1

D'autres avis sur Le procès de la Justice League - Justice League (Rebirth), tome 6

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

17 j'aime

5