Lenore the Cute Little Dead Girl

Lenore: Noogies, Slave Labor Graphics (1999), en France Semic (2006)
Oui le nom complet est Lenore: Noogies, et non Noogies ou juste Lenore, d'autant plus qu'il existe actuellement (NDR: début 2011) 3 tomes de la série Lenore (voir 5 en contant les rééditions couleur, ou 6, si la dernière édition est disponible en noir et blanc). Dans l'édition Semic une illustration de deux pages titre même l'oeuvre "Lenore: Noogies Episode 1 à 4".

« On a tous notre côté obscur ; je suis juste content que le mien ait pris l'apparence d'une mignonne petite fille morte ! »
Avec cette phrase Roman Dirge résume la moitié de son oeuvre : une "mignonne petite fille morte" née de son "côté obscur". La moitié seulement parce que ça ne dit rien du reste de l'oeuvre : Des épisodes (quatre, datés de février 98 à janvier 99) de quelques pages, correspondant au format de publication américain (Noogies a d'abord été publié en de cours livrets de quelques pages avant d'être réunis sous la forme d'un unique volume). Chaque chapitre est fait de plusieurs histoires plus ou moins longues, d'une à huit pages pour la plus longues (Lenore dans Ragamuffin).
Le travail de Roman est très mitigé, le noir et blanc va du bon au moins bon ressemblant parfois à du travail d'amateurs mais restant très correct, les derniers épisodes offrant heureusement de plus belles images. Les histoires parlent autant des aventures de Lenore que d'autres personnages farfelus ou de l'auteur lui même et sont toutes assez originales et amusantes, voir à mourir de rire pour certains, mais ne plaira pas aux plus récalcitrants à l'humour noir, car l'humour de Lenore est souvent noir presque trash. Le tome se termine avec des illustrations réalisées par d'autres auteurs, voir une bande dessiné d'une page.

Lenore c'est l'histoire d'une petite fille morte mais vivante qui rencontre une poupée vampire, un animal empaillé mais vivant, fait du baby sitting, cogne des animaux sur la tête avec un gros maillet et caline des chats avec tellement d'amour qu'elle les tue, littéralement. Et forcément, ça ne plaira pas à tout le monde.