A bord d'un bateau se dirigeant vers Shangaï (pour ses prochaines aventures), notre reporter préféré va faire la rencontre d'un drôle de personnage qui va l'entraîner dans de nouvelles péripéties.
Cette fois-ci direction l'égypte et plus généralement le moyen orient puisqu'au cours de ses frasques le rouquin va traverser la moitié de l'Asie mineure pour finalement terminer son périple en Inde. D'un exotisme rafraîchissant, chaque tome emporte le lecteur dans un nouveau pays et l'invite à découvrir ses coutumes, ses symboles, ses religions, chose agréable et instructif à bas âge. Seulement, quand on a passé l'âge, tout ce qui peut passer pour merveilleux passe pour stéréotypé et "Les cigares du pharaon" n'y coupe pas : oasis, fakirs hypnotiseur, maharadja scindant la foule en liesse à dos d'éléphant, sarbacane, opium, charlatan, tout y passe. Pour ma part, cela ne pose pas de problème. En revanche, une chose, qui était pourtant présente dans ses précédentes aventures, m'a sauté aux yeux : les rebondissements. Il y en a beaucoup trop ! Qu'ils soient mal amenés, absurdes et que Tintin s'en sorte toujours comme par magie, soit. Mais un rebondissement par page, c'est trop.
Coté nouveauté, Hergé nous régale. La faillibilité de son héros, les personnages secondaires (et quels personnages !) sont autant d'inventions qui viennent teinter de réalisme une histoire non plus seulement axé sur la dénonciation politique d'un pays mais bien sur une histoire inventée de toute pièce, bien que vraisemblable. En prime, un méchant charismatique et une fin en point d'interrogation, que demandez de plus ? En route pour Shangaï et son "Lotus Bleue" !