Franchement, si on excepte la derniers intrigues, la série Justice League de la période New52 fut une véritable catastrophe ! Un accident éditorial incroyable ! Rien d’intéressant, rien de marquant, rien de bon tout simplement. Aussi vite lu qu’oublié. Autant dire que l’attente pour ce relaunch était plus qu’importante. En même temps, il est sans doute difficile de faire pire, du moins, de faire aussi insipide.


A l’aube d’une nouvelle ère, les plus grands héros de la Terre restent unis contre l’adversité. Endeuillés par la perte de l’Homme d’Acier, ils continuent de défendre leur planète de ses pires dangers. Et pour ce faire, la Ligue de Justice accueille trois nouveaux membres dans son équipe, incluant un certain… Superman ! Mais qui est cet être venu d’un monde mort, et peut-on seulement lui faire confiance ?
Justice League Rebirth, ou les nouvelles aventures de l’équipe de justiciers la plus emblématique de l’univers DC. A la suite des événements intervenus dans Superman – Requiem, Bryan Hitch (Justice League of America) reprend les commandes de la Ligue de Justice, laissant à Tony S. Daniel (Supeman Doomed) le soin d’illustrer son scénario. Une association complémentaire et dynamique qui permet une immersion immédiate, plongeant le lecteur au cœur d’un récit haletant.
(Contient les épisodes Justice League Rebirth #1 et Justice League #1 à 5)


La Justice League pense ses plaies ! Ils doivent se remettre de la disparition de Superman, mort tragiquement lors de son récent affrontement contre Vandal Sauvage, entre autres. Enfin, ils essaient de penser leurs plaies, parce que la Terre est sans cesse la proie de menaces toutes plus variées et terrifiantes les unes que les autres.


Alors que la Terre est envahie d’une race extraterrestre particulièrement agressive, nos héros sont obligés de passer outre leur deuil pour appeler à l’aider l’autre Superman, le vrai, le notre ! Et ce dernier est obligé de renfiler son costume bleu et rouge et de se révéler au monde.


Mais cette Justice League n’est pas sa Justice League, et inversement, les membres de cette équipe, tels que Batman ou Wonder Woman ne lui font pas confiance, mais comme le dit si bien l’Amazone, ils ont besoin d’un Superman.


Si la menace est circoncise, que chacun repart de son côté, ils vont devoir, une nouvelle fois unir leurs forces, malgré eux, alors que le chaos semble s’abattre sur la Terre ! (Et sur la tête des pauvres lecteurs…)


Des séismes incroyables, et d’une puissance jamais égalée, frappe la Terre sur toute sa surface, les gens deviennent comme possédés et en ont après les anneaux des Green Lantern, ou la vitesse de Flash, une ace extraterrestre attaque Gotham et des géants aux couleurs chatoyantes, et très énigmatiques se rassemblent, prêchant d’étranges paroles, et tenant, eux aussi, à s’approprier les pouvoirs de nos héros.


C’est le chaos ! Nos héros, malgré l’aide de Superman, héroïque à souhait, ne semblent pas pouvoir faire grand-chose. Surtout, aucun ne comprend ce qu’il se passe concrètement (nous aussi), et qui sont les véritables menaces (nous aussi). Ils sont perdus (et nous aussi).


Si l’on comprend bien que le but premier de Bryan Hitch est de rassembler les membres de la Justice League pour leur faire vivre des aventures à couper le souffle, il n’y a bien que la première partie de réussie, et encore. Parce que nous avons le souffle coupé, mais parce qu’on ne comprend rien ! Le scénariste part dans un délire qu’il est, sans doute, le seul à comprendre, du moins je l’espère. Des menaces en trop grandes quantités, que l’on ne connaît pas, et surtout que l’on ne comprend pas…


Bryan Hitch m’a perdu rapidement au début de son histoire, et à aucun moment il ne donne les clés, les outils pour permettre de replonger dans son histoire, dans son délire. De plus, son équipe ne dégage aucun charisme, aucune synergie, j’ai envie de dire aucun intérêt. Elle donne l’impression de subir les événements sans véritablement influer dessus. Si le but était de redorer le blason de l’équipe phare de DC, c’est complètement foiré à mes yeux…


Au dessin, on retrouve Tony S. Daniel, et le pauvre dessinateur américain montre qu’il est toujours en difficulté avec ses crayons… Si quelques planches nous en mettent plein les yeux, sur la longueur, et l’ensemble des cinq épisodes c’est imprécis, poussif, pas très beau.


Bref, quelle déception ! J’ai l’impression de revivre le loupé du premier tome de Justice League version New52. A croire que le titre est maudit… Je vais être dur, mais que Bryan Hitch reste à ce qu’il sait faire, les dessins.

Romain_Bouvet
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le 16 mars 2020

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Romain Bouvet

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