Avec Lady Killer, Glénat Comics m’a proposé LE titre phare de leur catalogue. Le titre qui m’a confirmé leur capacité à me proposer des titres de très grande qualité. Le premier tome de Lady Killer a été un véritable petit bijou, un vrai délice savoureux à lire, que dis-je, à dévorer ! Un savant mélange de Dexter avec Desperate Housewives dans un passé proche des sixtees ou des seventees. Le tout orchestré avec des dessins absolument superbes !


La famille Schuller déménage du côté de Cocoa Beach, en Floride, et continue de mener son petit train de vie. Josie, elle, jongle toujours entre les réunions tupperware, les devoirs des enfants et quelques contrats d’assassinat. Jusqu’au jour où une ancienne connaissance qu’elle aurait préféré oublier fait son apparition. Son petit quotidien risque de rapidement devenir moins tranquille…
Entre Dexter, Desperate Housewives et Mad Men, Lady Killer est un récit à la fois violent, drôle et provocateur, illustré très à propos par des couleurs pimpantes et un graphisme délicieusement vintage.
(Contient les épisodes #1 à 5 de Lady Killer tome #2 : les Vices de Miami)


Les événements du premier tome ont poussé Josie Schuller a déménager avec toute sa petite famille (son mari, ses filles et sa belle-mère) à l’opposé de chez eux, en Floride. A Cocoa Beach plus exactement. Mais si la famille Schuller a changé de résidence, les petites habitudes, elles, continuent ! Sur de nouvelles bases, mais continuent.


Josie est maintenant à son compte. C’est à dire qu’elle s’occupe des meurtres, mais aussi du nettoyage ! Et l’on se rend compte dans une premier chapitre absolument savoureux, que le fait de se débarrasser d’un corps, d’une façon propre et nette, n’est pas à la portée de tout le monde ! C’est un tout un savoir faire de sa voir découper un corps, le faire disparaître et essuyer les traces de sang ! Mais malgré la difficulté, Josie ne mâche pas sa peine, et contre une situation nouvelle, elle oppose une intelligence accrue.


On se rend compte, avec cette première scène, ces premiers meurtres, que les fameux tupperware sont bien plus pratiques qu’il n’y paraît ! On peut y mettre beaucoup de choses dans ces petites boites… On comprend aussi, et surtout, que Joëlle Jones nous plonge de nouveau dans cette ambiance si particulière, savoureuse et unique de Lady Killer ! Du sang, de l’humour, de la classe et du charme malgré tout et des situations toujours plus rocambolesques.


Josie a donc repris sa petite vie tranquille. Elle oscille entre meurtre, vie de femme et mère au foyer, les sarcasmes de sa belle-mère au fait de ses manigances et les petits soucis liés à son passe-temps. Parce qu’il faut bien avouer, qu’en se mettant à son propre compte, et sans avoir le moindre contact dans la région, les contrats de Josie ne sont pas des plus « affriolants » « palpitants ». Elle prend ce que lui propose en fait. De toutes façons, avec ses difficultés à joindre le meurtre et le nettoyage, elle ne pourrait sans doute pas passer dans la « gamme » du dessus.


C’est alors, qu’au cours d’un de ses contrats, qu’elle tombe sur Irving, une ancienne connaissance, et un nettoyeur qui plus est ! Ce dernier, s’ennuyant dans sa retraite, décide de proposer ses services à Josie. En voilà une bonne idée ! Josie hésite un court instant, juste pour la forme.


Mais Irving, bien qu’incroyablement efficace, s’incruste de plus en plus dans la vie de Josie, jusqu’à ce faire passer pour un vieil oncle éloigné. Et lorsque la belle-mère de Josie lui raconte son terrible passé au sein des SS durant la Guerre, et le passé encore plus terrible d’Irving, Josie comprend qu’elle a, sans doute, fait une erreur. Et ce qui était un formidable avantage, devient un épineux problème qui risque de faire voler en éclat la petite ville tranquille de Josie !


Graphiquement, Joëlle Jones fait toujours des merveilles ! Josie est si jolie, si belle, si sensuelle, même lorsque son visage ou ses robes sont tachés de sang. Sang d’un cadavre avec un marteau dans le visage à côté d’elle par exemple. Elle reste classe peu importe les circonstances. On est dans du sanglant sans tomber dans le gore, on a comme une petite pointe d’humour dans ces scènes violentes. C’est toujours très second degré. Et puis on a ce côté glamour, ce côté charme, ce côté classe des années 70. Un petit côté très frais qui contrebalance avec la violence des actes de Josie. C’est juste magnifique ! Superbe ! Parfait !


Bref, ce deuxième tome de Lady Killer confirme tout le bien que je pensais du titre après le premier tome. Un titre violent, glamour, drôle, second degré, vraiment immersif et passionnant. Josie a peut-être déménagé mais les problèmes semblent l’avoir suivi, et ils risquent fort de chambouler la vie de notre héroïne si particulière, si géniale. En un mot, je suis dingue de ce titre !

Romain_Bouvet
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le 15 juil. 2018

Critique lue 92 fois

Romain Bouvet

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