Machine qui rêve - Spirou et Fantasio, tome 46 par Pacomm
C'est une exception dans le monde bien policé des "Spirou". Une BD qui évoque la recherche d'identité, qui questionne la bioéthique, qui interroge sur les liens entre médias, justice, société et individus.
Dans cet album, Spirou enquête pour "Seccotine" : Une curieuse affaire. Un laboratoire pharmaceutique recrute des cobayes pour tester ses produits. Mais manifestement ses recherches, cette fois, vont aller bien au delà du test médicamenteux. Spirou en réchappe, mais sa mémoire est défaillante. Il va devoir reconstruire son passé pour découvrir les tenants véritables de son enquête...
...Une machine. Une machine qui a appris à rêver.
J'apprécie les choix qui sont faits par les auteurs pour cet album : il est imprimé sur papier noir (La carte à gratter a du être le support de base des planches de ce nouvel opus). Deux tons dominent : des camaïeux de bleus et de bruns. Le graphisme est vivace et actuel, plus réaliste aussi. Tout concorde pour donner une atmosphère inconfortable et belle. Spirou garde quelques traces de son passé aux traits plus enfantins, mais il gagne en maturité... Un peu comme le nouveau James Bond qu'habite Daniel Craig. Il a évolué avec le monde. Les années 2000 sont là et le propos se fait plus dérangeant. L'angoisse jusqu'à l'avant dernière page... Et un dénouement sur fond blanc cette fois... avec un héros fragilisé mais redevenu humain.
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