Histoire de fantômes japonais

AVIS SUR LES TROIS PREMIERS TOMES DE MIERUKO-CHAN

Parfois la vie c'est rigolo. J'avais rendu un avis au vitriol sur l'adaptation animé de Mieruko-chan qui était abrutissante de fan-service et partagé mon coup de gueule sur les réseaux sociaux. Je pensais en rester là, lorsque j'ai reçu un mail d'une chargée de com' des éditions Ototo qui m'a demandé si je ne voulais pas recevoir les trois premiers tomes histoire de voir si c'est "mieux dans le manga." Assez amusé, j'ai accepté le deal.

Et... hé bah, elle n'a pas tort, c'est bien mieux en manga ! Alors, oui, y a ptet un peu de fan-service dans celui-ci mais ça n'a rien à voir avec la manière très putassière qu'avait l'animé, et ça reste du niveau "habituel" de ce genre de productions : il y a des écolières avec des jupes très courte, une possède des gros seins mais ça va coupler avec le design dégueulasse du manga : on est dans le malaisant volontaire et un monstre a littéralement une tête de vagin. Je ne comprends pas pourquoi ils ont tentés de rendre ça "émoustillant". Ce qui m'a fait tiquer c'est que surtout, l'épisode 1 de l'animé tient littéralement sur les deux premiers chapitre du manga tant ça a rajouté sur le plan culotte (bon, et on donne au personnage de Miko l'univers familial qui devait apparaitre à la fin du tome.)

Or justement, ce qui fait un peu défaut dans Mieruko-chan c'est justement son début : Miko peut voir des fantomes dégueulasses, mais comme elle n'a pas envie que ceux-ci le sachent, elle leur envoie des vents et elle voit des fantomes littéralement partout. Ce qui pourrait paraitre franchement redondant passé le premier tome.

Seulement ce qui fait échapper à cette routine, outre l'aspect assez dégueulasse des fantômes qui sont des purs être de l'enfer et qui sont étonnant à voir à chaque fois, c'est qu'il y a une forme de regard sur la société japonaise : les fantômes semblent incompréhensible tout comme le serait notre monde vu par des esprits (ils hurlent des trucs bizarres, font la queue pour se faire manger, apparaissent de façon imprévisibles) mais on voit bien qu'ils émanent de forces négatives, et ce dès le tome 1 avec tout un arc autour des chats qui va se développer jusqu'au tome 3.

Arrivé au tome 3 on a un univers bien plus cohérent qui se dessine, fait de gens qui sont littéralement hantés par des fantômes, d'esprit vengeurs incompréhensibles qui peuvent les détruire et de shaman au côté desquels les pouvoirs de Miko semblent un peu sur-pété. Du coup, ça me laisse un peu frustré : j'ai un peu envie de voir comment ça va se développer : bravo madame la chargée de com, vous avez réussi votre boulot.

Il n'empêche que pour revenir sur la série animé, c'est quand même piteux qu'une adaptation fasse fuir autant le public, éclipsant l'envie de lire le manga d'origine : habituellement, c'est censé être l'inverse.