Le plastique c'est fantastique...
Un type, cynique, qui glande à mort à son boulot, et ne pense qu'à s'amuser dans les bars, boire et ramener une nouvelle fille chaque soir dans son lit. Et ça fonctionne.
Il n'aime personne, hyper imbu de lui-même, et refuse catégoriquement l'engagement.
Parfois, il fait des soirées avec ses collègues, et à coup de "lubrifiant social" il parvient à se faire accepter.
Mais... voilà, il ne pense qu'au sexe.
Et quand il reçoit une poupée gonflable ultra réaliste, c'est un peu la descente aux enfers dans l'emprisonnement de son obsession. Il ne pense plus qu'à ça, ose tout, se coupe du monde, se renferme, devient agressif et hors limite.
Accroche direct avec la couv.
Accroche poursuivie avec les traits : ambiance Burns et Pirus & Mezzo. Des traits sombres, épais, qui entourent les corps dans un armure étouffante. Qui s'entrechoquent plus qu'ils ne s'emmêlent. Les rencontres ne se font pas vraiment. Des gros plans dans le détail qui ne pardonnent pas, qui frôlent la caricature pour bien souligner l'état obsessionnel et psychotique du personnage principal.
Ambiance glauquissime assurée.
Après niveau scénario... finalement ça a un super rythme au départ, pour bien nous dire qui est Minus. Puis dès que l'évènement qui fera tout basculer survient, tout s'enchaîne de plus en plus vite et de façon vraiment trop sommaire sur la fin pour y croire.
Bref : une fin bâclée, presque incohérente. Et ça laisse franchement une sale impression sur l'ensemble de la BD. Bien dommage.