Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB, tome 1 par Dough

Original sur la forme : comment dynamiser un long souvenir raconté sous la forme d'un monologue ? En intégrant l'interlocuteur - à savoir, Tardi lui-même - au sein des dessins, accompagnant son père dans la tourmente d'abord des champs de bataille puis des camps. Le monologue se transforme alors en dialogue, où les remarques du fils, qui surviennent çà et là, brisent un rythme imposé par le drastique positionnement des cases. Un choix surprenant au début, mais qui fonctionne au final à merveille.

L'œuvre déçoit un peu plus sur le fond : l'histoire fait dans le classicisme et la sensation de déjà-vu s'installe vite. Mais pour un témoignage, est-ce vraiment étonnant ? Cela confère finalement une certaine sincérité au tout, et même si la lecture s'annonce sans surprise, elle n'en est pas moins plaisante : les personnages sont touchants et les décors sont rendus à la perfection par le trait glauque de Tardi.

Au final, une très belle bande dessinée dont la suite se fera sans aucun doute attendre impatiemment.
Dough
8
Écrit par

Créée

le 19 juin 2013

Critique lue 463 fois

2 j'aime

Dough

Écrit par

Critique lue 463 fois

2

D'autres avis sur Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB, tome 1

Du même critique

Monaco
Dough
8

Le banditisme, les risques en moins, le fun en plus

L'histoire d'une petite troupe de bandits dans la ville de Monaco. A travers diverses missions d'infiltration à la difficulté croissante, le joueur est ammené à piller une banque, voler des...

le 4 mai 2013

8 j'aime

xkcd
Dough
8

Critique de xkcd par Dough

Réalisée par un ancien ingénieur à la NASA, xkcd est imprégné jusqu'à la moelle de culture geeko-scientifique. On aime ou on n'aime pas, mais difficile de renier que l'humour employé est extrêmement...

le 9 mai 2013

6 j'aime

4