Le premier épisode est des plus classiques chez Bendis et franchement peu intéressant. Les fans du couple Cage/Jones seront ravis car ô surprise, c’est eux que le scénariste met en avant et leur engagement vis à vis des Vengeurs. On sent là la volonté du scénariste de clôre son long run de huit ans sur la série et comme le couple en fut le pilier central, c’est par eux qu’il commence. Le reste rejoint rapidement le crossover AvX mais n’ajoute rien.

Les trois épisodes suivants sont pour moi la vraie bonne idée de BMB. Relier l’ensemble avec K’un-Lun est certes un peu tiré par les cheveux mais au final, ça fonctionne bien. Le scénariste délivre trois bons numéros, bien écrits où chaque personnage parle avec une voix, ce qui est rare chez lui. Il utilise intelligemment les histoires des autres pour les mixer avec les siennes. On voit ainsi le Leonard de Vinci d’Hickman intégré logiquement dans cette partie de l’arc. L’utilisation d’une femme rousse est un clin d’oeil amusant tout comme la tenue de cet ancien Phénix dont le haut est blanc rappelant la tenue que portait Jean dans le dernier numéro de Morrison où elle est vêtue de blanc.
Certes, ont voit très peu les Vengeurs mais j’ai trouvé le tout bien fait. L’utilisation de Spider-Man est pour une fois drôle et très juste.

La cinquième partie revient plus sur la guerre qui se déroule et met en avant trois personnages. Bendis se fait un petit remake de la série télévisée Prison Break. L’épisode est court et se lit rapidement. C’est loin d’être exceptionnel mais je l’ai trouvé tout de même bien fait et assez dense, ce qui est rare chez Bendis.

Sur ce sixième numéro, le scénariste revient à une idée qu’il n’a plus exploité depuis longtemps, les Illuminati. Bendis est doué, ne vous trompez pas sur le sujet. Ce n’est pas parce que j’ai détruit l’intégralité de son run sur les Vengeurs qu’il ne l’est pas. Il n’est juste pas à l’aise avec les gros groupes et les scènes d’action. Par contre, il est un virtuose des dialogues, ce qui explique le nombre de scènes avec des héros posés autour d’une table. C’est le cas ici mais il n’y a pas une seconde où le lecteur s’ennuie. Les dialogues font mouche et chacun voit midi à sa porte. BMB fait en sorte de bien faire ressentir les sentiments de chaque personnage. On comprend la détresse de Xavier et les reproches de Richards qui voit un monde s’améliorer. Vraiment ce que le scénariste aura fait de mieux sur le titre.

Le dernier épisode de ce long arc est assez insignifiant. Il voit Luke Cage prendre la décision de quitter les Vengeurs pour de bon et de rentrer près de sa femme et de son bébé. Pourtant, Bendis rate complètement cette intrigue. Certes, il ne fait presque pas dans le pathos préférant mettre une bonne grosse baston sur l’ensemble des pages et du coup, le choix de Luke ne s’explique pas vraiment même si il était certain qu’il le ferait.

Au final, Bendis aura joué avec plusieurs intrigues dans le même arc comme à peu près tous les tie-in liés aux crossover. Il y aura eu du très bon et du vraiment pas top mais je pense que globalement, la qualité a été au rendez-vous, ce qui est assez rare sur cette série pour le souligner.

Au dessin, Mike Deoadato Jr aura répondu présent du début à la fin. Je suis pas vraiment friand de son style ni même de sa narration et c’est peu de le dire mais les cases sont bien remplies et ça reste très lisible.
Kab
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le 6 avr. 2014

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Kab

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