New Avengers: The Trust par Kab
Bendis nous sort encore un long arc de sept numéros. Après la fin du précédent, on pouvait s’attendre à beaucoup et le nom de l’histoire "confiance" promettait beaucoup. Là encore, c’est une grosse déception ! On pouvait s’attendre à voir les New Avengers douter d’eux-mêmes, cherchant à démasquer les autres Skrull potentiels, le tout en échappant à Iron Man et ses puissants vengeurs et ce n’est pas le cas. Certes, pendant deux épisodes, ils se méfient mais un petit sort de Strange et c’est joué puis c’est tout de suite oublié pour passer à autre chose. Le côté recherche est complètement mis de côté et les hors-la-loi collaborent avec les officiels sans qu’aucune tentative d’arrestation ne soit faite. Le reste de l’intrigue sert à présenter le nouveau chef du crime et son groupe, une sorte des maîtres du mal modernes. En soi, l’idée est bonne. Quitte à faire du titre et de ses héros, des héros urbains autant avoir des vilains du même style, surtout qu’après trente numéros, ils n’avaient pas encore eus de vrais ennemis dignes de ce nom mais leur présentation ne tombe pas au bon moment.
(JPEG) L’arc manque aussi cruellement de rythme, les premiers épisodes sont d’une lenteur à toute épreuve et les dialogues sonnent faux. De plus, BMB se permet de refaire presque à l’identique une scène avec Spider-Woman qui permet à Vipère de s’enfuir du Quinjet (dans l’arc Ronin) sauf qu’ici, elle emmène le corps de la Skrull.
Le scénariste se permet aussi une scène des plus ridicules quand l’avion s’écrase et que tous se tournent vers Strange, ce dernier ne peut aider, car sa cape ne marche pas dans un avion. Cela montre bien que Brian n’arrive pas à gérer les personnages surpuissants.
Le changement de cap en cours de l’arc est des plus déstabilisant et gène énormément la lecture surtout que Hood et sa bande sortent comme ça. Ensuite, l’action devient non-stop et la construction d’une bande organisée qui aurait pu être sympa est noyée dans un déluge de baston et les héros ne font que se battre et ne cherchent plus les Skrulls.
(JPEG) Au dessin, Francis Leinil Yu assure la partie graphique pour les épisodes #32-37. L’artiste semble avoir du mal à suivre le rythme pour son deuxième et dernier arc sur le titre. Certaines planches sont des plus horribles avec des personnages figés dans des postures grotesques. Les premiers épisodes sont assez bons, mais il faut aimer le style du dessinateur, ce qui est loin d’être mon cas. Je trouve ses personnages assez moches, avec des yeux enfoncés qui font drogués, des pieds en pointes, des veines apparentes. Malgré tout, j’apprécie le découpage.
Carlo Pagulayan s’occupe de l’annual. Son trait est plus "classique" mais c’est plus dynamique et lisible que Yu. Au niveau des visages, c’est assez moyen, mais sur les scènes d’action, c’est du tout bon.
Un arc qui aurait dû préparer Secret Invasion en toute logique, mais ce n’est pas du tout le cas.
Bendis passe encore à côté d’un arc qui aurait pu être bon.
