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Ce tome fait suite à The New Mutants Classic 3 (épisodes 18 à 25 + Annual 1). Il contient les épisodes 26 à 34 de la série des New Mutants (publiés en 1985).


Épisodes 26 à 28 ("Legion", illustrations de Bill Sienkiewicz) - Moira McTaggert accueille Charles Xavier, Sean Cassidy, Danielle Moonstar, Rahne Sinclair, Douglas Ramsey et Warlock sur l'île de Muir. Elle a demandé à Charles Xavier de venir l'aider à traiter un malade assez particulier puisqu'il s'agit du fils de Gabrielle Haller, une ancienne patiente de Xavier. Il découvre rapidement que David Charles Haller est un mutant télépathe, capable de télékinésie et de pyrokinésie ; mais il est plongé dans un profond coma depuis des années. C'est parti pour une dangereuse expédition télépathique dans l'esprit de David Haller, surnommé Legion. Pendant ce temps là, Manuel Alfonso Rodrigo de la Rocha (Empath), essaye de regagner les bonnes grâces d'Emma Frost, la responsable des Hellions, l'équipe concurrente des New Mutants. Et Erik Lehnsher compte fleurette à Aleytys Forrester, l'ancienne amoureuse de Scott Summers.


Chris Claremont continue dans le même style narratif que dans le tome précédent avec beaucoup de bulles. Certaines servent à répéter inlassablement en début d'épisode les péripéties précédents, d'autres rappellent la personnalité des uns et des autres, et certaines évoquent jusqu'à plus soif des événements s'étant produits dans d'autres séries telles que celle des X-Men, ou le crossover du moment Secret Wars II. Cette narration est vraiment pesante à la lecture quand le lecteur se retrouve face à des phrases qu'il a déjà lues trois fois dans les épisodes précédents, ou face à des rappels d'histoires très obscures (je pense en particulier à la minisérie "Beauty and Beast" d'Ann Nocenti qui racontait le flirt entre Allison Blaire et Hank McCoy, ou à la Graphic Novel Dazzler : The Movie, toutes les 2 rééditées dans Essential Dazzler 2).


Mais en faisant l'effort de passer outre ce style de narration, cette première recèle une bonne histoire avec la première apparition de David Haller, et la mise en scène d'un terroriste arabe à la fois simple et moins bête que ce que le début laisse craindre. Par contre, certains adultes commencent à se comporter comme des adolescents (je pense en particulier aux cachoteries de Gabrielle Haller).


Épisodes 29 à 31 (illustrations de Bill Sienkiewicz) - Sunspot (Roberto da Costa) et Magma (Amara Aquila) ont été enlevés pour devenir gladiateurs dans une arène clandestine. Cannonball, Magik, Dazzler, Rachel Summers et Kitty Pryde essayent de retrouver leur trace. Il se trouve que le responsable de leur enlèvement et de leur recrutement leur fait un odieux chantage et est une vieille connaissance des New Mutants.


Chris Claremont continue de taquiner gentiment Dave Sim (qui l'avait fait apparaître dans Cerebus, sous le nom du professeur Charles X. Claremont) en le caricaturant sous la forme de S'ym, le démon familier d'Illyana. Pour le reste, il alterne quelques moments intéressants de développement des personnages, avec des dilemmes moraux exacerbés, et pas toujours passionnants. Il faut dire qu'il est également dans l'obligation d'intégrer une brève apparition du Beyonder, complètement artificielle. Dans les curiosités, l'épisode 29 contient la première apparition de Guido Carosella (futur Strong Guy dans le groupe X-Factor) et cette histoire comprend le retour de Karma (Xi'an "Shan" Coy Manh).


Donc le lecteur plonge dans une histoire un peu poussive faisant appel à beaucoup de références puisées dans les épisodes précédents mais aussi dans d'autres séries. Mais ce qui m'avait attiré dans ce tome était l'identité de l'illustrateur des épisodes 26 à 31 : Bill Sienkiewicz. Au premier abord, tout va bien : j'ai retrouvé son encrage particulier et une forte propension d'angles dans les visages. Par contre, il faut croire que suite aux épisodes du tome précédent son éditeur lui a demandé de se calmer sur la composition des pages et le recours au symbolisme. La mise en page est revenue à des cases rectangulaires très sages, avec de trop rares exceptions (superbe page 22 où le corps de Legion coupe les cases en deux, l'étonnante chambre à coucher de Lila Cheney page 92, le gros monstre dans l'arène page 192 et l'apparence de Karma). Mais c'est trop peu, et bien en dessous de la débauche graphique indomptable des numéros d'avant.


Épisodes 32 à 33 (illustrations de Steve Leialoha) - Deuxième round pour arracher Magma et Sunspot à l'emprise de Karma et de ses gladiateurs. Cette fois-ci l'équipe de sauvetage se compose de Moonstar, Cannonball, Wolfsbane, Cypher, Magik et Warlock. Une partie de l'équipe est projeté dans un futur alternatif où ses membres bénéficient de l'aide d'Ororo.


Il faut un peu de temps pour s'adapter au style de Leialoha dans ces épisodes. Il subsiste une forte influence de Steve Ditko dans sa façon de représenter les individus. Les arrières plans sont d'une qualité très inégale, avec parfois des conceptions infantiles qui jurent avec le reste. Et j'ai eu l'impression que Leialoha avait du mal à choisir un style bien fixe car il alterne des visages bien travaillés (celui d'Ororo à plusieurs reprises) avec d'autres qui pourraient n'être que des esquisses très rapides. De la même manière, il a bien du mal à savoir quoi faire de l'apparence de Warlock qui oscille entre un personnage de dessin animé destiné à un très jeune âge, et une grosse masse informe noire sans attribut.


Chris Claremont achève son histoire avec Karma et ses combats clandestins en baladant les mutants d'un endroit à l'autre grâce à une grosse ficelle difficile à accepter. Illyana Rasputina a la capacité de se téléporter d'un endroit à un autre avec des passagers. Pour cela, elle transite par un lieu intermédiaire qualifié de Limbes. Mais comme elle maîtrise mal ce pouvoir, il peut arriver qu'un saut dans l'espace s'accompagne d'un saut dans le temps. Et Claremont décide tranquillement s'il y a déplacement dans le temps en fonction de ce qui l'arrange. C'est à dire qu'Illyana explique bien au lecteur le danger qu'il a à utiliser son pouvoir, mais dès la deuxième moitié de cet épisode elle se téléporte autant que faire se peut sans se préoccuper de ces mêmes dangers.


Donc malgré l'intérêt historique de ces aventures, je dois reconnaître que je ne les ai pas trouvés palpitantes. Claremont utilise des raccourcis scénaristiques peu crédibles, sa logorrhée reprend le dessus et il confond exagérations des sentiments, avec développement des personnages. Les illustrations de Sienkiewicz sont satisfaisantes, mais elles rentrent dans le rang de la production traditionnelle et celles de Leialoha sont intéressantes mais inconsistantes.


Marvel continue de rééditer les aventures des nouveaux mutants avec New Mutants Classic 5 qui contient les épisodes 35 à 40 le numéro Special Edition et Annual 9 de Uncanny X-Men (2 épisodes dessinés par Art Adams, également réédités en format Deluxe dans The Asgardian Wars).

Presence
4
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le 9 nov. 2019

Critique lue 43 fois

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