Ce quatrième tome est un véritable nouveau point de départ pour Green Arrow. Aux alentours des épisodes #40, toutes les séries, toujours existants depuis les débuts des New 52 se voyaient entamer de nouvelles directions narratives et artistiques. Et c’est le premier tome sans Jeff Lemire et Andrea Sorrentino, qui avaient accompli un run mémorable sur le personnage. Retour à Seattle pour notre héros qui va se voir confronter à des menaces plus terre-à-terre mais non moins dangereuses !


De retour à Seattle, Oliver Queen doit éduquer au combat contre le crime sa sœur cachée, Emiko. Mais de nouvelles menaces surnaturelles pèsent sur la ville et les autorités se décident à employer les grands moyens : des drones d’assaut implacables !
(Contient les épisodes #41 à 47)


Les Outsiders et Richard Dragon sont loin derrière Oliver maintenant ! Notre héros a même décidé de faire un break et de s’en aller là où la route le mène, tout seul, sur sa moto. Ce n’est pas pour autant que les ennuis l’ont abandonné. Mais il est temps de rentrer maintenant, de retrouver Emiko qu’il a laissé seule pour défendre Seattle, et réarmer son arc !


Difficile de passer du rôle de chef d’un clan ancestral œuvrant dans l’ombre du monde, à son bon déroulement, à celui de grand frère. Surtout quand ce rôle est aussi inédit que surprenant. Mais Emiko est là et Oliver est bien décidé à faire le maximum pour effacer des années de sévices mentaux de Komodo !


Cela passe par une scolarité normale, histoire de permettre à la jeune fille de remettre les pieds sur terre. Mais Oliver sait parfaitement qu’il ne peut empêcher la jeune fille de se défouler, d’agir, et c’est naturellement qu’il l’a prend sous son aile pour la former à devenir une justicière en sa compagnie !


C’est à ce moment là que des événements bizarres se produisent à Seattle, des meurtres d’une rare violence ! Le nombre de victime ne cessent d’augmenter ! Et alors qu’Oliver tente de soigner un chien loup qu’il a sauvé d’un combat de chiens, la police s’arme de drones d’un genre nouveau, des Panopticon ! Ces robots sont capables de scanner les expressions faciales, la posture, les vêtements, la façon de parler, la localisation géographique, j’en passe et des meilleurs pour quantifier la probabilité d’intention criminelle ! Oui ! Oui, c’est du grand n’importe quoi et c’est très dangereux.


Et il suffit qu’une gamine vivant dans la rue, vole un hamburger sur la terrasse d’un restaurant pour que l’un de ces Panopticon ne l’interpelle et ne lui arrache le bras ! Green Arrow ne tarde pas à vouloir arrêter cette aberration, mais quelle claque lorsqu’il réalise que Panopticon est financé en grande partie par Queen Industries !


Dans la seconde partie du tome, une seconde intrigue nous est proposée. Oliver qui tente, tant bien que mal, d’avoir une vie sociale, voire amoureuse, découvre les origines de George, son gigantesque chien-loup. Des origines violentes et presque mystiques. Quelques instants plus tard, décontenancé par ce qu’il vient d’apprendre, il est attaqué par des hommes arborant un visage de mort !


Malgré l’intervention de la mystérieuse Tarentula, George est enlevé, et Oliver apprend que cet étrange cartel mexicain en a après les os de son chien ! C’est ainsi qu’Oliver, accompagné de Tarentula, part pour le Mexique, en pleine Fête des Morts pour une intrigue emprunte de mysticisme et de magie ! Un monde totalement inconnu pour notre héros…


Deux aventures bien différentes pour notre héros. Benjamin Percy s’attaque à Green Arrow en nous proposant deux courtes intrigues, sans lien l’une à l’autre. Deux intrigues bien différentes, mais qui ont un point en commun, leur peu d’intérêt. Que ce soit cette errance personnelle ayant laissé apparaître les Panopticon ou cette aventure mystique au Mexique, il faut bien reconnaître qu’il n’y a rien de bien fantastique dans tout cela. C’est même assez moyen. La chute est rude après les épisodes de Jeff Lemire…


Graphiquement, c’est un peu la même chute. Si les dessins de Patrick Zircher sont top, on est très loin de ce que pouvait proposer Andrea Sorrentino. C’est plus sombre, moins vivant, sans doute plus raccord avec le faux rythme que Benjamin Percy donne à ses intrigues. Moins bien mais joli donc. Mais Fabrizio Fiorentino et Federico Dallocchio, on est pas loin de se dire que DC a abandonné le titre pour préparer le Rebirth…


Bref, même si cela se laisse lire, ce quatrième tome de Green Arrow est une sacré déception. Tant au niveau des intrigues que des dessins… La transition fait mal, clairement. Et en pensant au dernier tome je ne peux m’empêcher de penser à ce qu’il s’est passé sur des titres comme Grayson où scénaristes et dessinateurs de talents ont abandonnés le navire nous laissant avec des derniers épisodes catastrophiques...

Romain_Bouvet
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le 29 sept. 2018

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Romain Bouvet

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