Peu d'épisodes mais ils sont de 40 pages chacun ce qui permet de former un tout plutôt généreux en définitive.


Birthrigth jouait sur deux tableaux : d'un côté le héros lumineux, éternel image positif de l'Amérique et de l'autre le réalisme, la peur du terrorisme et l'entrée dans la modernité. A l'inverse, Secret Origins embrasse l'héritage de Superman et ne se soucie pas de poser l'histoire dans un cadre ultra-réaliste. Ce n'est pas la guerre en Afrique qui compte mais le symbole de Superman, tout ce qu'il représente à travers tous les médias - les films avec un physique qui rappelle fortement Christopher Reeve, les comics des différents âges mais également la série TV Smallville.


C'est l'aspect humain de Superman qui compte, en aucun cas ses origines kryptoniennes tout au plus évoquées. Son enfance est mise en relief à travers quelques moments clés très touchants.



I want to be your son



Dans le premier épisode, le nombre d'éléments repris de Smallville est assez impressionnant (la scène de la tornade, la découverte de sa vision thermique, Lana prépondérante), ce qui n'est pas pour me déplaire. Par contre, on a toujours un Luthor présent à Smallville lors de sa jeunesse, pour rester dans la lignée de Birthrigth , et il est vraiment insupportable. D'autres références à l'histoire de Mark Waid sont distillées pour bien faire comprendre que ce Secret Origins est bien une réactualisation, et n'efface pas les précédentes genèses.


Pour autant, c'est ce comics que j'ai préféré comme origin story de Superman. Tout d'abord pour les images magnifiques que l'équipe artistique nous propose. Des poses iconiques illustrées à merveille par un Gary Frank au sommet, des personnages qui sont tous intéressants à suivre (et dieu soit loué on nous épargne la Lois antipathique de certaines genèses). La première journée à Métropolis est vraiment plaisante à suivre. Ce qui me sert de transition foireuse pour en arriver au plus important... à savoir que Métropolis est le personnage central de l'oeuvre. Johns essaye de montrer la ville comme un tout à l'identité propre, une société urbaine qui va subir positivement l'arrivée de Superman, elle qui autrefois subissait l'influence néfaste de Lex. Mais il ne s'agit pas d'échanger un homme providentiel pour un autre et c'est en cela que le comics réussit à se montrer subtil, à travers beaucoup de petits moments et de personnages mineurs.



Show the world that metropolis has a heart



Secret Origins ne se veut pas spectaculaire et ne se conclue pas comme Birthright (ou le Man of Steel de Snyder) par une bataille géante dans la ville. Tout au plus une escarmouche entre un Sup et les forces armées du général Lane, à l'origine de la création de Metallo. Même s'il peut paraître manquer d'enjeux, on a ici un combat passionnant, très bien écrit, très bien dessiné. Bon je me suis un peu perdu dans ce que je disais, mais tout ça pour dire que les origines secrètes de Superman c'est de la bombe, et si vous aimez le héros cette genèse vous séduira et se détachera parmi toutes celles déjà connues.



Everyone in Metropolis looks up in the sky. Sometimes we see him. Sometimes we don't. But We always know he's around.


WeaponX
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Voyage à travers le 9ème art (2017)

Créée

le 5 juil. 2017

Critique lue 228 fois

1 j'aime

WeaponX

Écrit par

Critique lue 228 fois

1

D'autres avis sur Origines secrètes - Geoff Johns présente Superman, tome 6

Du même critique

House of M
WeaponX
8

Wanda au pays des merveilles

Un crossover entre l'équipe des Astonishing x-men de Whedon et les New Avengers de Bendis, supervisé par ce dernier et dessiné par Coipel. Bref: House of M. Graphiquement, le dessinateur français...

le 22 juil. 2016

8 j'aime

4

Carnival Row
WeaponX
10

"You're so lost Philo..."

Amazon annonçait une série avec en tête d'affiche Orlando Bloom (l'un des trois acteurs dont je pourrais voir n'importe quel projet) et l'envoutante Cara Delevingne que j'apprécie à chaque film...

le 25 nov. 2019

7 j'aime

1