Avec des titres comme Thor, par Jason Aaron, les Avengers, par Jonathan Hickman, ou encore Deadpool par Gerry Duggan et Brian Posehn, Captain America par Rick Remender, du moins les premiers épisodes, est l’une des plus belles réussites signée Marvel Now !
Le scénariste nous prend par surprise, excluant notre héros dans une dimension hostile, lui adjoint un « fils » et tout cela sur plus de dix ans, là où seulement quelques minutes s’écoulent sur Terre ! Mais comment Captain America, de plus en plus usé, abimé, blessé, va-t-il pouvoir se sortir de ce chaos qu’est la Dimension Z d’Arnim Zola ?!


Accompagné d’un enfant qu’il a élevé comme son fils, Captain America a passé douze ans à fuir. Il a erré dans les terres désolées de la Dimension Z et lutté contre le virus Zola menaçant de le priver de son humanité. Mais l’heure est venue pour la Légende Vivante de riposter et contrecarrer les plans d’Arnim Zola une fois pour toutes.
Ce volume met fin à la première longue saga de la série écrite par Rick Remender (Uncanny Avengers) et illustrée par John Romita Jr et Klaus Janson.
(Contient les épisodes #6 à 10)


Douze ans ! Voilà douze ans que Captain America est bloqué dans la Dimension Z ! Son quotidien se résume à essayer de survivre une journée de plus. Entre tenter de fuir aux mutés d’Arnim Zola et lutter contre le virus imprégné au cœur de sa poitrine, les journées sont longues et difficiles pour notre héros.
Heureusement, il y a Ian, son fils ! Le seule rayon de lumière dans ses mornes journées, la seule personne avec qui il peut échanger, discuter, se remémorer des souvenirs. Il veut aussi, et surtout, être un meilleur père que le sien n’a été, et transmettre à Ian toutes ses valeurs, tout ce en quoi il croit.


Mais, usé comme il est, Captain America finit par perdre Ian, qui retombe entre les mains de Zola, qui s’empresse de le reconditionner pour le rabattre de son côté. Mais s’il récupère Léopold (Ian), il semble perdre la superbe Jet Black, sœur de Ian, qui tombe peu à peu sous le charme de Captain America et commence à croire en ce héros qui l’émoustille.


A bout de force, Steve Rogers va-t-il avoir la force de supporter les coups acharnés de son fils, d’entendre ses phrases assassines, va-t-il réussir à ramener Ian en lieu et place de Léopold ? Tout en devant repousser l’invasion de la Terre et l’annihilation de l’humanité par son ennemi de toujours : Zola ? Ou va-t-il recevoir l’aide de Jet Black ? Ou bien d’une autre personne ?


Rick Remender termine son premier, long, run (dix chapitres) sur Captain America d’une façon aussi tragique qu’il n’aura été surprenant et intéressant. Notre pauvre Steve Rogers s’en prend plein la tronche, tant au niveau des coups physiques que moraux. Nul doute que le héros va garder de sérieuses séquelles et blessures d’une telle aventure, qui rappelons le, si elle n’a duré moins d’une heure sur Terre, a été longue de plus de dix ans pour lui.
S’il est toujours plaisant de suivre un héros aussi charismatique et emblématique que Captain America, il est tout aussi intéressant et touchant de le voir ainsi, plus humain que super-héros, avec ses doutes, ses peurs, ses faiblesses. De le voir un peu plus comme nous finalement, il ne reste qu’un homme.


Graphiquement, comme pour le premier tome, je suis fan du travail de John Romita Jr, formidablement encré par Klaus Janson. Dans des décors apocalyptiques et effrayants, du moins peu rassurants, il nous propose un Captain America que l’on voir souffrir physiquement et moralement. Cela se voit sur son corps et se ressent sur son visage. Les émotions passent à merveille.


Bref, cette première saga de Rick Remender est un véritable petit bijou. Je ne suis pas un fan inconditionnel de Captain America, je commence seulement à me lancer dans ses grandes sagas du passé, mais avec Perdu dans la Dimension Z, je tiens un de mes arcs préférés sur le héros à la bannière étoilé. De l’action, de l’émotion, un final grandiose, que demander de plus ?

Romain_Bouvet
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le 7 oct. 2016

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Romain Bouvet

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