Petrograd
7.5
Petrograd

Comics de Philip Gelatt et Tyler Crook (2013)

Petrograd est un peu le From Hell de Philip Gelatt et de Tyler Crook. Ils utilisent le cadre de la révolution russe pour écrire la vie de leur héros et tente d’expliquer ce qui apu se passer car même encore aujourd’hui, il semble y avoir des zones d’ombres notamment sur l’assassinat de Raspoutine. Certes, les deux auteurs ne sont pas du même nivea qu’Alan Moore mais on sent un vrai travail de recherche et de respect de l’histoire.
Cleary, le héros de l’histoire nous permet de vivre les derniers instant de l’empire Russe et les début du communisme. C’est le seul personnage fictif de l’intrigue permettant à l’auteur de montrer l’histoire de la révolution et de l’assassinat de Raspoutine. Le personnage est très bien écrit et son évolution au fur et à mesure de l’histoire est très agréable même si la fin laisse à désiré dans le sens ou j’aurais aimé en savoir plus sur ce qu’il est devenu. A travers le complot pour tuer le Staretz, sa vie va être chamboulée ainsi que sa façon de voir le monde. Il entame un vrai voyage intérieur sans qu’il s’en rende compte.

Gelatt décrit avec brio cette période troublée. On sent la misère chez la classe ouvrière et on voit bien les nantis décadents enfermés dans leur tour d’ivoire refusant de voir ce qui se passe sous leurs fenêtres. On sent la révolution gronder et même si le scénariste ne la met en avant que dans la fin de l’ouvrage, elle est toujours présente en arrière-plan donnant une ambiance assez spéciale.

Le seul petit reproche que je peux faire est plus dû à une attente, j’aurais aimé voir plus Raspoutine. Hors bien qu’il soit au centre de l’intrigue, il n’en est jamais l’acteur. On ne le voit que très rarement et il ne parle que très peu seulement dans le passage avant de mourir.

Au dessin, Tyler Crook s’en sort très très bien et son style fait plus européen que comics. Le nouveau dessinateur de B.P.R.D. possède un trait rond assez agréable qui peut parfois être plus dur et carré en fonction des besoins. Il utilise pour donner une ambiance plus prenante une couleur unique rosâtre en plus du noir. Cela rappelle constamment au lecteur la révolution rouge qui approche. L’ensemble est excellent. J’ai vraiment adoré. Le seul petit bémol est que certains visages comme celui de Cleary ne sont pas toujours bien distincst les uns des autres amenant parfois à confusion si on pose le livre un peu trop longtemps à se demander qui est qui.

Mon avis : Une oeuvre de très grandes qualité qui à mon sens est un vrai must have dans une collection, surtout pour ceux qui veulent découvrir ou lire autre chose que du super-héros. En plus, on peut s’instruire sur cette période qui changea profondément le monde.

A noter que l’édition d’Urban est de toute beauté. Le comic-book est sorti dans un format un peu plus petit que la moyenne sans pour autant que cela soit gênant. Au contraire, j’ai trouvé ça très pratique pour lire là ou des omnibus sont pour moi contraignants. A la fin, vous pourrez lire un glossaire reprenant tous les personnages avec des notes expliquant qui est fictif et qui ne l’est pas ainsi qu’un rapide historique de tous, principaux et secondaires et une belle galerie de sketches de Tyler Crook lors de sa recherche.

Un must have, je vous dis !
Kab
9
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Créée

le 14 déc. 2013

Critique lue 283 fois

Kab

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