Dan Slott l’a bien compris, le Silver Surfer n’a pas de limites ! Des pouvoirs phénoménaux, la capacité de réaliser les rêves les plus fous mais une morale qui l’empêche de faire n’importe quoi. De la même façon, sa place étant dans l’infini de l’espace, les seules limites à ce que le Surfer peut rencontrer dans l’univers sont les limites de l’imagination Dan Slott. Et pourtant, à tout cela, il rajoute l’excellent personnage de Dawn Greenwood ! Le résultat est une aventure délirante et fantastique.


Le Silver Surfer reprend son rôle de héraut pour trouver un abri aux survivants des mondes détruits par Galactus. Puis les événements de Secret Wars mettent Norrin Radd face au plus grand des dangers : l’anéantissement de toute la réalité.
Dan Slott (Superior Spider-Man) et Michael Allred (FF) signent un album comprenant, en plus des épisodes Last Days of Secret Wars, un numéro spécial en forme de ruban de Möbius.
(Contient les épisodes #11 à 15)


Le tome s’ouvre de façon spectaculaire et déroutante avec l’épisode #11 qui se lit d’une façon bien particulière, en boucle, à l’endroit, à l’envers, juste le haut ou juste le bas. Bref, une expérience de lecture assez surprenante et non moins déplaisante. Et le Surfer essaie, tant bien que mal, de trouver une planète pour les milliards de réfugiés qui comptent sur lui, sous l’œil méfiant et triste d’une Dawn très en colère après notre héros, après avoir découvert ses actes passés.


Une fois cette planète parfaite découverte, le Surfer et Dawn vont se rapprocher au fil des mois, sur cette fameuse planète. Un rapprochement qui va les mener jusqu’à vouloir se mettre ensemble… Mais est-ce leur envie la plus profonde ou le résultat d’une habile manigance ?
Après une effroyable découverte, les deux personnages partent siphonner l’univers, sur les traces de leurs précédentes aventures, histoire de prendre des nouvelles et de se rendre compte des nombreux amis qu’ils se sont fait !


Mais les événements de Secret Wars vont, comme pour tous les personnages Marvel, rattraper le Surfer. Mais à l’inverse de tous les autres, il va réussir à fuir cette destruction totale de tout ce qui n’a jamais existé pour atteindre un plan de non-existence. Ils vont y rencontrer le Façonneur de Mondes et Glorian le Faiseur de Miracles. Le Surfer va alors avoir la possibilité de recréer l’univers à l’identique, mais quid de la question de Galactus, tandis que Dawn va refaçonner une nouvelle Terre, mais est-ce possible sans n’être jamais sortie d’Anchor Bay ?


Si ces épisodes, estampillés Last Days, changent de tous les autres, en effet le Surfer et Dawn ne meurent pas au moment de l’ultime incursion, ils permettent à Dan Slott de donner des pouvoirs divins au Surfer et à Dawn pour recréer ce qui a été détruit. On les voit donc, un peu, agir à la manière de Fatalis au début de Secret Wars, au Reed Richards à la fin. Surtout, le scénariste nous montre, nous démontre pourquoi un être pensant, un être avec des émotions ne peut agir comme un dieu.
Ces émotions, ce vécu vont forcément influer sur les agissements du Surfer et de Dawn, il est impossible pour eux, assez rapidement, de tout recréer à l’identique, la rancœur du Surfer le pousse à se passer de Galactus et a effacer ses méfaits, tandis que la crédulité, la tristesse de Dawn l’incite à vouloir redonner vie à sa mère. Mais en mettant ainsi nos émotions dans le panier, on modifie de façon dramatique le cours des choses, empêchons le destin d’œuvrer.


Graphiquement, rien à redire. C’est du Michael Allred et il n’y a rien à redire sur du Michael Allred. C’est juste magnifique ! Et pour les sceptiques, il suffit de regarder l’épisode #11 ou voir son travail sur l’échelle des grandeurs des deux derniers épisodes avec des personnages comme Eternité ou le Façonneur de Mondes.


Bref, un dernier tome absolument jouissif à lire et à regarder. Les aventures du Surfer et de Dawn Greenwood auront vraiment été un grand plaisir à suivre. Quelle joie de parcourir l’espace et l’univers sur la planche du Surfer avec ces deux personnages que tout oppose mais qui se sont trouver dans l’infini de l’univers.

Romain_Bouvet
9
Écrit par

Créée

le 31 août 2016

Critique lue 165 fois

1 j'aime

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 165 fois

1

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

17 j'aime

5