Deux tomes de très grande qualité ! Une belle découverte.

Kaare Andrews m’a véritablement surpris avec son Iron Fist. A travers un récit noir et oppressant, des dessins sombres et violents il a su me proposer une histoire franchement intéressante d’Iron Fist, que je ne connaissant au demeurant, avant lecture, quasiment pas, hormis ses rares apparitions dans des titres Avengers ou autres crossovers Marvel.
Le scénariste, dessinateur, coloriste parvient à savamment mêler flashbacks et action à gogo pour permettre aux lecteurs novices de ne pas se sentir exclus.


L’Unique et Davos entendent bâtir une nouvelle cité de K’un-Lun sur les ruines de la Tour Rand. Blessé et traumatisé, Danny Rand, alias Iron Fist, parviendra-t-il à contrer leurs plans ? Dans cette épreuve, le héros pourra compter sur un mystérieux individu apparemment capable de l’aider à retrouver la puissance de son « poing de fer »…
Ce volume rassemble les derniers épisodes de la série Iron Fist : The Living Weapon, écrite et dessinée par Kaare Andrews.
(Contient les épisodes #7 à 12)


Si j’ai adoré ce premier tome, je dois reconnaître, avant d’entamer ma review, que j’ai eu un peu de mal à me replonger dans l’intrigue lors du premier chapitre de ce second volume. Cela n’enlève rien à la qualité des épisodes passés et ceux à venir, juste, que le personnage étant peu traité en VF, on se rend compte, au final, que Kaare Andrews a réussit à nous faire assimiler beaucoup d’informations lors du premier tome, et qu’il m’a été difficile de tout faire remonter à la surface. Je me suis carrément senti un peu perdu au début de ce second tome.


Daniel Rand est Iron Fist, un orphelin recueilli et élevé dans la mystérieuse cité mystique de K’un-Lun. Mais malgré l’attachement à son peuple adoptif, il rentre aux Etats-Unis pour devenir l’homme que l’on connaît. Il vit des aventures en solo, en duo (avec son compère Luke Cage) ou en équipe, et dans le tome #1 nous retrouvons un Danny en pleine quête sur lui-même, sur son véritable lui. Et alors qu’il se retrouve au lit avec une fille, dont il ne connaît même pas le nom, il ressent que K’un-Lun est aux abois ! Mais un homme en quête d’identité, sans but, n’est plus un homme apte à se battre, à se défendre ou défendre qui que ce soit, aussi prend t-il une vilaine fessée face à l’Unique, une monstrueuse créature arborant le visage de son défunt père.


Laissé pour mort, la Tour Rand détruite, K’un-Lun rasée, Danny est secouru par Sparrow, son amie d’enfance (et peut-être plus) ainsi que par Fooh, un étrange moine responsable de bien des maux. Commence alors un difficile chemin vers la guérison, le deuil de son passé et l’acceptation de qui il est. Entouré des siens et de ceux qui comptent sur lui, il devra trouver la force de redevenir Iron Fist !


De beaux passages, un combat final absolument dantesque et apocalyptique, merci les dessins de Kaare Andrews. Je pourrais dire que ce second tome est un sans faute à son tour, cependant, tout l’aspect avec Brenda, sa nouvelle « chérie », allant de la protection de la petite Pei jusqu’à sa révélation finale surprenante, fait un peu « tâche » au milieu de la quête identitaire de Danny.


A l’instar du premier tome, le travail de Kaare Andrews est incroyable, aussi bien au scénario qu’au dessin. Quand on prend le temps de s’attarder sur ses planches, sur ses cases, on se rend compte à quel point l’artiste a fourni un travail titanesque dans la précision des scènes, dans le souci du détail, dans la fluidité des combats et dans le rythme de sa narration graphique. Un travail vraiment formidable qui peut vite être loupé s’il l’on survole les pages avec l’impression de voir un brouillon. Attention, ce serait fort dommage.


Bref, cette série Iron Fist : The Living Weapon aura été une véritable et belle découverte, à plus d’un titre. D’abord la découverte d’un personnage d’une très grande richesse, nageant dans des eaux troubles et dans un univers fascinant, bien qu’assez sombre. Ensuite, la découverte d’un artiste, Kaare Andrews, véritable architecte narratif, aussi bien au scénario qu’au dessin, en nous proposant une intrigue passionnante, noire et violente, mais dans laquelle nous sommes happé par la justesse du ton, la qualité des dessins, la richesse des détails.

Romain_Bouvet
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le 27 févr. 2016

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