A mes yeux, le Doctor Strange de Jason Aaron est l’un des meilleurs titres du moment. Je trouve que le scénariste a su apporter un véritable vent de fraîcheur sur le personnage, notamment avec son coup de génie de faire, quasiment, disparaître la magie de notre monde, à cause de l’Empirikul. La situation du Docteur Strange est devenu bien compliqué car les menaces comme Dormammu, Mordo, Orb ou Mister Misery sont elles toujours bien présente.
Le pauvre Stephen Strange est tellement occupé, tellement usé, qu’il ne s’est pas rendu compte des manigances de Captain America, de son changement depuis Avengers : l’Affrontement et les modifications apportées par Kobik. Et c’est ainsi que l’on retrouve le bon docteur en pleine tourmente Secret Empire ! Manhattan, sous l’effet de Blackout, est plongé dans l’obscurité d’un dôme de la Dimension de l’Ombre !
Pas la meilleure des façon, le meilleur moment pour un nouveau scénariste, Dennis Hopeless, de débarquer sur le titre !


Sous le dôme de ténèbres qui recouvre New York, le Docteur Strange se doit de protéger les riverains des créatures surnaturelles qui rôdent. Pour y parvenir, il fait équipe avec des alliés inattendus, comme Spider-Woman et le Caïd.
Dennis Hopeless (Avengers Arena), John Barber (Docteur Strange/The Punisher : Magic Bullets) et Niko Henrichon (New Mutants) plongent Stephen Strange en plein Secret Empire.
(Contient les épisodes #21 à 26 de Doctor Strange (2015))


Personnellement, avoir Captain America en grand « méchant » c’est l’une des meilleures idées que j’ai pu lire depuis Civil War. Personne n’ayant rien vu venir, le personnage étant tellement intelligent, avec un tel esprit tactique et stratégique, sa prise de contrôle est aussi rapide qu’un match de tennis entre Nadal et Gilbert Montagné. Pour être sûr d’être tranquille, il isole les grosses pointures, comme Captain Marvel, derrière un dôme, dans l’espace ! Puis, la plus grande concentration de super-héros se trouvant à New-York, il lance sa première attaque là-bas et plonge tout Manhattan sous une chape de la Dimension de l’Ombre, piégeant les super-héros capable de stopper Captain America.


C’est ainsi que l’on retrouve un Docteur Strange, semblant complètement exténué, en train de parcourir les bas fonds de Manhattan pour tenter, désespérément de mettre la main sur les différents ingrédients d’un sort. Mais, même cela, ce n’est vraiment plus une chose aisée à faire.


Plongée dans la Dimension de l’Ombre, Manhattan est sous le « contrôle » du Baron Mordo ! Réfugié dans l’ancienne demeure du Docteur Strange, délocalisée tout en haut d’une tour, il repousse plus que facilement les assauts des nombreux super-héros restés bloqués ici. Daredevil, Spider-Woman entre autres. Mais leur dernière tentative se solde par un échec ! Daredevil est fait prisonnier tandis que Spider-Woman, accompagnée de Ben Urich « s’écrasent » sur Strange ! Il n’en faut pas plus pour que son sort soit un échec !


Alors qu’ils vont se faire manger par un monstre gargantuesque et dégoûtant, ce surprenant trio est sauvé par un personnage encore plus surprenant, le Caïd ! Voilà un quatuor que l’on ne s’attendait absolument pas à voir pour affronter une telle menace. Et pourtant, ce sont bien ces quatre personnages qui vont affronter le terrible Mordo et sa magie ! Et bizarrement, cela fonctionne plutôt bien. Il y a une bonne synergie.


Le Caïd est un personnage que j’ai toujours apprécié. Il est bien plus qu’une simple masse de graisse dirigeant la pègre de New York. Spider-Woman est un formidable personnage que l’on ne voit plus, malheureusement, en France. Enfin, Ben Urich, c’est la petite touche commun des mortels, histoire de montrer qu’il faut vraiment de tout pour venir à bout d’une telle menace.


J’ai beaucoup aimé ce tie-in à Secret Empire, l’histoire est bien rythmé, avec de bons et surprenants personnages.


Le tome se termine avec deux autres épisodes, où l’on peut davantage apprécier la touche Dennis Hopeless.
Dans le premier, le Docteur Strange doit affronter un être très puissant qu’il avait vaincu il y a fort longtemps, en compagnie de Cléa, en décidant de l’oublier, tout simplement. Lorsque cette menace ressurgit, il réalise qu’il doit effectuer un suivi après un sauvetage, comme un médecine, afin d’éviter des situations aussi dramatiques.
Dans la seconde histoire, accompagné de Zelma, il parcourt des vieilles stations de métro désaffectées pour tenter de mettre la main sur des artefacts magiques. Ils vont tomber sur une porte ancestrale derrière laquelle trois puissants sorciers voient leur âme errer tels des damnés alors qu’ils étaient considérés comme des mages incorruptible.


Le travail de Dennis Hopeless est dans la droite continuité de ce que faisait Jason Aaron. Strange reste sans magie, et voit Zelma de plus en plus importantes à ses côtés. Reste à savoir, maintenant quelle direction, avec John Barber, ils veulent donner au titre. Vivement le prochain tome pour le découvrir.


Graphiquement, par contre, ce n’est vraiment pas ma tasse de thé. Passé de Chris Bachalo à Niko Henrichon, c’est un peu violent. Même si l’on comprend aisément que l’on reste dans la même approche, avec un travail très artistique sur le monde magique, je trouve que cela n’a pas du tout la même saveur, le même impact.


Là où Chris Bachalo nous offre un travail riche et artistique, je trouve que les dessins de Niko Henrichon sont brouillons, brutes et trop abstraits.


Bref, un bon tome ! Maintenant, on reste sur un tome tie-in, avec les trois quarts des épisodes en lien avec Secret Empire, difficile du coup de se faire un véritable avis sur le travail de Dennis Hopeless et John Barber. La fin du tome est plutôt prometteur, vivement que l’on découvre ce qu’ils ont prévu sur plus long terme pour le Sorcier Suprême.

Romain_Bouvet
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le 21 janv. 2019

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