Tellement navrant...

Bon, soyons honnête, l’expérience Rags a été une déception monumentale. Sans aucun doute ma pire lecture comics. Comment parvenir encore, à notre époque, proposer une œuvre qui se repose juste sur une femme à poil ? Mais bon ce n’est pas le sujet. J’avais tenté Jirni par le suite. Une lecture sympathique, mais nouvelle déception, puisque l’éditeur a décidé d’arrêter de publier des titres. Après quelques mois avec Alayone Comics, je me lance dans Shahrazad, un récit en un volume, donc histoire complète. Nous verrons bien…

Vous connaissez Shahrazad pour ses contes des 1000 et une nuits. Il est maintenant temps de découvrir son histoire !

A travers les époques, découvrez l’incroyable destin de Shahrazad !

Je vais commencer par les dessins de Mike Krome. Que dire… Les trois premières doubles-pages sont des odes aux grosses poitrines généreuses. Il faut moins de dix pages pour voir apparaître notre première petite culotte. Clairement un dessinateur tape-à-l’œil pour qui les personnages féminins ne sont que des outils de fantasmes masculins.

Tout ce comics est ainsi, c’est cliché, d’un autre temps. Tout est propice pour que les femmes est le moins de vêtements possible, avec une légère propension à cambrer les fesses, étirer les jambes ou bomber la poitrine. Tout ce que je déteste…

Pour ce qui est de l’intrigue, je dois bien reconnaître, que si cela se lit, c’est du grand n’importe quoi ! Une Shahrazad des contes des 1000 et une nuits devenue immortelle car conteuse, des pirates à la Barbe Noire dans des paquebots, du steampunk, de la mythologie, des gladiateurs…

Comme si les Hutchison et les Castor avaient balancé toutes leurs idées sans se soucier de comment tout cela allait s’emboîter ensemble. Dire qu’ils ont été quatre pour écrire cela. On suit donc Shahrazad, alors seconde d’un équipage de pirates qui échoue sur une île sauvage et se retrouve dans les griffes de Janus, le dieu qui voit tout. Tout, sauf l’avenir de Shahrazad, ce qui a le don de passablement l’agacer.

Il décide donc d’en faire sa prisonnière et la forcer à combattre pour sa vie dans son arène barbare. Passé la surprise de tout cet univers farfelu à la patchwork, ce tome se résume à de la baston, à des corps féminins à moitié nus et à une incompréhension sur là où on nous emmène. Parce que très franchement, tout cela ne rime pas à grand-chose, on part dans tout les sens, on n’a pas de début, et la fin n’apporte pas grand-chose.

Bref, pas une véritable déception, car je n’attendais rien de ce comics et je n’ai rien eu. Graphiquement ce genre d’artistes ce n’est plus possible, cette vision de la femme encore moins, et scénaristiquement on est complètement perdu, emporté dans cette tornade d’éléments différents avant d’être « recraché » sans comprendre le pourquoi du comment. Pauvre Shahrazad, elle ne méritait pas cela.